Bataille de Jodoigne — Wikipédia

La bataille de Jodoigne (en néerlandais Slag bij Geldenaken), qui a lieu le près du village de Jauchelette[1] (commune de Jodoigne, actuelle province du Brabant wallon), est un des premiers affrontements de la guerre de Quatre-Vingts Ans (1568-1648), conflit qui oppose les insurgés des dix-sept provinces des Pays-Bas espagnols au roi d'Espagne Philippe II.

La bataille de Jodoigne s'achève par une victoire décisive de l'armée espagnole.

À la suite de la crise de 1566 et du déclenchement de la révolte des gueux, l’arrivée en 1567 du duc d'Albe aux Pays-Bas espagnols et l'institution du Conseil des troubles marquent le début d'une répression brutale, où le général espagnol n'hésite pas à arrêter les aristocrates suspects, voire à les faire condamner à mort, comme le comte d'Egmont et le comte de Hoorne.

Pour échapper à l'arrestation, Guillaume d'Orange, stathouder des provinces de Hollande, de Zélande et d’Utrecht, s'est réfugié dans l'électorat de Saxe, pays d'origine de son épouse, alors gouverné par son oncle[2], le prince-électeur Auguste Ier. Ses terres sont confisquées et il est déchu de ses titres aux Pays-Bas.

En 1568, Guillaume d'Orange, qui a levé une armée, lance une offensive contre les Pays-Bas pour renverser le duc d'Albe, devenu gouverneur général après la démission de Marguerite de Parme en septembre 1567.

Deux batailles ont lieu avant celle de Jodoigne : les batailles de Rheindalen (victoire espagnole le ) et de Heiligerlee (victoire des insurgés le ).

La bataille

[modifier | modifier le code]

Les forces en présence

[modifier | modifier le code]

L'armée insurgée, commandée par Guillaume d'Orange lui-même, est forte de 21 000 soldats et 9 000 cavaliers.

L'armée espagnole commandé par le duc d'Albe, est forte de 16 000 hommes et 5 500 cavaliers.

L'engagement

[modifier | modifier le code]

La bataille est marquée par une charge de cavalerie du fils du duc d'Albe, qui détruit totalement l'arrière-garde des insurgés, malgré la résistance héroïque de Philippe de Marbais.

Guillaume s'enfuit en France avec les restes de son armée qui se dissout, faute de moyens de la payer.

Après cette défaite, Guillaume d'Orange devra attendre jusqu'en avril 1572 que l'insurrection puisse reprendre, avec la prise du port de Brielle par les gueux de mer (1er avril).

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. (en) Tony Jaques, Dictionary of Battles and Sieges : F-O, vol. 2, Westport, ÉditeurGreenwood Publishing Group, , 1354 p. (ISBN 978-0-313-33538-9 et 0-313-33536-2, LCCN 2006015366, présentation en ligne)
  2. Le père d'Anne de Saxe, Maurice, est mort en 1553.