Bataille de Tchaldiran — Wikipédia

Bataille de Tchaldiran
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La Bataille de Tchaldiran, miniature persane du Selimnameh conservée au musée de Topkapi (1525)
Informations générales
Date
Lieu Tchaldiran, près de Khoy, en Iran
Issue Victoire ottomane décisive
Changements territoriaux
Belligérants
Empire ottoman Empire séfévide
Commandants
Sélim Ier
Hersekli Ahmed Pacha
Dukakinzade Ahmed Pacha (en)
Hadim Sinan Pacha
Yunus Pacha
Lütfi Pacha
Piri Mehmed Pacha
Mustafa Pacha
Zeynel Pacha
Hassan Pacha
Ismaïl Ier
Mouhammed Khan Estaglo (en)
Abd al-Baqi Yazdi (en)
Hossein Beg Shamlo (en)
Dormish Khan Shamlo (en)
Nour-Ali Khalifa (en)
Sayyed Sharif al-Din Ali Shirazi (en)
Sayyed Sadr al-Din
Forces en présence
60 000[4] à 100 000 hommes[5],[6] 40 000[7] à 80 000 hommes[8]
Pertes
2 000 hommes 5 000 hommes[9]

Guerres entre Perses et Ottomans

Coordonnées 39° 05′ 20″ nord, 44° 19′ 37″ est
Géolocalisation sur la carte : Iran
(Voir situation sur carte : Iran)
Bataille de Tchaldiran

La bataille de Tchaldiran (ou Tchaldoran ou Çaldıran), dans la première des guerres ottomano-persanes, eut lieu le à Tchaldoran (province d'Azerbaïdjan occidental, Iran) et se termina par une victoire décisive de l’Empire ottoman sur les Séfévides. En conséquence, les Ottomans s'emparèrent de la moitié orientale de l’Anatolie. Le sultan ottoman Sélim Ier, commandant son armée en personne, alignait des forces nettement plus nombreuses et mieux équipées, fortes de 100 000 soldats, tandis que les Iraniens étaient entre 50 000 et 80 000. Le Shah Ismail fut blessé et manqua d’être capturé dans le combat. Alors que les Séfévides dépendaient essentiellement d'une cavalerie d'archers (les Qizilbash), s'appuyant sur des méthodes turco-mongoles de combat ainsi que sur une politique de la terre brûlée, la bataille de Tchaldiran marque la victoire de la technologie ottomane, ceux-ci disposant, outre la cavalerie et la solide infanterie des janissaires, d'une artillerie[10].

À la suite de leur victoire, les Ottomans prirent Tabriz, et les Séfévides ne constituèrent plus une menace pour eux pendant près d’un siècle. Elle mit également fin aux soulèvements des Alévis en Anatolie.

Au début du XVIe siècle[11], l’oppression ottomane envers les alévis devient insupportable et ces derniers soutiennent le Chah Ismail Ier d'origine turque également[12]. Ses partisans, qui portent un bonnet de couleur rouge avec douze plis en référence aux 12 imams du chiisme duodécimain se font appeler Qizilbash (Têtes rouges). Les Ottomans, champions du sunnisme, considéraient comme rival l'Empire Séfévide d'origine turkmène, mais chiite. La défaite de Shah Ismail à Tchaldiran (1514) et la décennie qui suit furent l'occasion du massacre de quarante mille chiites en Anatolie : cauchemar encore vivace dans la mémoire collective alévie contemporaine qui répugne même à évoquer le nom du sultan Sélim[13].

Après sa victoire sur les Séfévides, le sultan confia à son chroniqueur Idris-i Bidlisi, érudit d'origine kurde, la mission de rallier les émirs du Kurdistan[14]. Celui-ci rédigea par la suite une biographie du sultan, le Selim-Nameh (Livre de Sélim).

Références

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  1. Ira M. Lapidus. "A History of Islamic Societies" Cambridge University Press (ISBN 1139991507) p. 336
  2. Rudi Matthee, « SAFAVID DYNASTY », dans Encyclopaedia Iranica, (lire en ligne) :

    « Following Čālderān, the Ottomans briefly occupied Tabriz »

  3. Encyclopaedia Iranica, Tabriz
  4. Keegan & Wheatcroft, Who's Who in Military History, Routledge, 1996. p. 268
  5. Gibb, H. A. R., et Bowen, H., Islamic society and the West, i/2, London, Oxford University Press, 1957, p. 189
  6. Roger M. Savory, Encyclopédie de l'Islam, Séfévides, Online Edition 2005
  7. Ghulam Sarwar: History of Shah Isma'il Safawi, AMS, New York, 1975, s. 79
  8. Encyclopedia of the Ottoman Empire, ed. Gábor Ágoston,Bruce Alan Masters, page 286, 2009
  9. Serefname II s. 158
  10. Gérard Chaliand, Guerres et civilisations, éd. Odile Jacob, 2005, Paris, p. 297
  11. Bacqué-Grammont, Jean-Louis, « Notes et documents sur les Ottomans, les Safavides et la Géorgie, 1516-1521 [Études turco-safavides, VI] », Cahiers du Monde Russe, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 20, no 2,‎ , p. 239–272 (DOI 10.3406/cmr.1979.1359, lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  12. L'Histoire de l'Iran et des Iraniens, Jean-Paul Roux, 521p, Fayard 2006
  13. Gokalp, Altan, « Une minorité chîite en Anatolie : les Alevî », Annales, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 35, no 3,‎ , p. 748–763 (DOI 10.3406/ahess.1980.282666, lire en ligne Accès libre, consulté le ).
  14. Joseph Hammer-Purgstall (trad. de l'allemand par Louis Dochez), Histoire de l'Empire ottoman : depuis son origine jusqu'à nos jours, Paris, Parent-Desbarres, coll. « Histoires Complètes de Tous les Etats Européens », , 516 p. (OCLC 851289385, lire en ligne), p. 426-428.

Articles connexes

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