Bataille de la baie de Heligoland — Wikipédia
Date | |
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Lieu | baie de Heligoland, mer du Nord, Allemagne |
Issue | Victoire allemande |
Royaume-Uni | Reich allemand |
Richard Kellett | Carl-Alfred Schumacher |
22 bombardiers Vickers Wellington (No. 9 Squadron RAF No. 37 Squadron RAF No. 149 Squadron RAF) | 44 avions de chasse (Messerschmitt Bf 109 et Bf 110) |
12 bombardiers abattus 3 bombardiers endommagés 57 tués | 3 Bf 109 abattus 2 Bf 109 sévèrement endommagés 1 Bf 109 légèrement endommagé 2 Bf 110 sévèrement endommagés 7 Bf 110 légèrement endommagés 2 pilotes tués 2 blessés |
Batailles
Coordonnées | 54° 02′ nord, 8° 15′ est | |
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La bataille de la baie de Heligoland est la première bataille aérienne de la Seconde Guerre mondiale sur le front de l'Ouest.
Livrée le entre la Royal Air Force et la Luftwaffe en mer du Nord, elle résulte en un échec des Britanniques à atteindre leur cible.
Contexte historique
[modifier | modifier le code]Le , le Royaume-Uni déclare la guerre à l'Allemagne nazie après que cette dernière a envahi la Pologne. Les Britanniques n'envoient pas de troupes au front aider directement la Pologne mais la Royal Air Force Bomber Command mène quelques missions contre des cibles allemandes. Nombre de ces raids aériens visent à attaquer les navires de la Kriegsmarine dans les ports allemands afin de les empêcher de torpiller les navires marchands alliés dans le cadre de la bataille de l'Atlantique. La ligne de front sur le théâtre occidental reste statique entre et , c'est ce que l'on appelle la « drôle de guerre ». L’armée française attaque mollement le , avec deux corps d’armée (9 de ses 102 divisions), sur la Sarre. L’offensive de la Sarre dure dix jours, et n’avance que de dix kilomètres en territoire allemand.
Alors que les attaques navales allemandes s'intensifient contre les navires marchands alliés, le Air Ministry décide de lancer une attaque contre les navires de surface allemands afin de les empêcher de porter soutien aux U-boots dans l'Atlantique nord.
Déroulement de la bataille
[modifier | modifier le code]Le , une force de trois escadrons de bombardiers du No. 3 Group RAF (en) reçoit l'ordre d'engager les navires allemands dans la baie de Heligoland et de leur infliger autant de dégâts que possible. Initialement, 24 Vickers Wellington décollent des bases de RAF Mildenhall, RAF Honington et RAF Feltwell à partir de 9 h 30 du matin. Deux sont contraints de regagner leur base avant d'atteindre l'espace aérien allemand en raison de problèmes moteur.
L'opération se déroule dans ses premières heures sans aucune réactivité de la part des Allemands avant que la Luftwaffe ne fasse décoller ses chasseurs Messerschmitt Bf 109 et Bf 110, 80 à 100 au total, pour intercepter les bombardiers britanniques. Seulement 44 avions de chasse allemands engagent le combat avec les 22 bombardiers britanniques. Finalement, les Britanniques subissent de lourdes pertes, 12 bombardiers sont perdus et trois autres endommagés.
Conséquences
[modifier | modifier le code]Cette bataille force la Royal Air Force à abandonner ses raids diurnes et à privilégier plutôt les raids de nuit. L'échec du raid a par ailleurs mené la Luftwaffe à croire que ses bases en Allemagne sont invulnérables, conviction renforcée par les succès de la Wehrmacht entre 1939 et 1941. Toutefois, les bombardements stratégiques alliés, notamment américains, pendant la guerre, pousseront l'Oberkommando der Luftwaffe (ODL) à adopter le concept de « Défense du Reich ».
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Battle of the Heligoland Bight (1939) » (voir la liste des auteurs).
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Drôle de guerre
- Bombardements stratégiques durant la Seconde Guerre mondiale
- Défense du Reich
- Bataille aérienne de Berlin
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Donald Caldwell et Richard Muller, The Luftwaffe Over Germany: Defense of the Reich. Greenhill books. Russell Gardens London, 2007. (ISBN 978-1-85367-712-0).
- (en) W.R Chorley, Royal Air Force Bomber Command Losses of the Second World War. Volume 9. Roll of Honour, 1939–1940. Ian Allan. London. 2007. (ISBN 978-1-85780-195-8).
- (en) Werner Held, et Holger Nauroth, The Defence of the Reich: Hitler's Nightfighter Planes and Pilots. Arms and Armour. London, 1982. (ISBN 0-85368-414-6).
- (en) Robin Holmes, The Battle of the Heligoland Bight, 1939: The Royal Air Force and the Luftwaffe's Baptism of Fire. Grub Street. London. 2010. (ISBN 978-1-906502-56-0).
- (en) Denis Richards, The Hardest Victory: Bomber Command in the Second World War. London: Coronet, 1995. (ISBN 0-340-61720-9).