Baudile de Nîmes — Wikipédia
Baudile de Nîmes | |
Vitrail de la cathédrale Notre-Dame-et-Saint-Castor de Nîmes. | |
saint, martyr | |
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Décès | vers 360 Nîmes |
Fête | 20 mai |
Attributs | habillé d'une dalmatique, porteur de la hache de son martyre |
Saint patron | Nîmes, Poitiers |
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Baudile ou Baudille, Bauzile, Bauzille, Bauzély, Baudelle, Baudel, ou encore Baudilio, Baudelio, Boal, Bol en espagnol, Baldiri ou Boi en catalan, est un saint chrétien, martyr à Nîmes au IIIe siècle[1]. Il est fêté le 20 mai.
Tradition et culte
[modifier | modifier le code]D'après la légende[2], il est originaire d'Orléans ; il décide avec son épouse d'évangéliser la région de Nîmes. Il interrompt un sacrifice païen, les fidèles païens l'abattent et le décapitent à la hache. Toujours d'après la légende, sa tête rebondit trois fois au sol. À chaque point de chute, une source surgit. Au-dessus de ces sources est érigée une chapelle, l'oratoire des Trois-Fontaines. La dépouille de Baudille est transportée par son épouse à un lieu appelé la Valsainte, et y est enterrée[3]. Sa sépulture devient rapidement un lieu de pèlerinage. Une église est construite au IVe siècle et un monastère qui a existé jusqu'au XVIe siècle. Son culte se répand alors très loin de Nîmes : de nombreuses localités portent son nom et plus de 400 édifices religieux lui sont consacrés, en France et en Espagne notamment, ainsi que le cimetière Saint-Baudile de Nîmes.
Certaines de ses reliques auraient été rapportées à Paris, où l'église saint Geneviève conserve une partie de son crâne, à Orléans par l'évêque de saint Aignan et en Bourgogne[4].
La fête de saint Baudile a lieu le 20 mai[5].
Souvent, on rencontre la formulation au féminin en raison du « e » final comme pour Ste Irénée, primat des Gaules.
Étymologie
[modifier | modifier le code]Baudile est un nom germanique formé à partir de bald, « hardi, audacieux », et du suffixe diminutif -ille.
Sites nommés d'après saint Baudile en France
[modifier | modifier le code]Communes
[modifier | modifier le code]- Saint-Bauzille-de-Putois (Hérault) ;
- Saint-Bauzille-de-Montmel (Hérault) ;
- Saint-Bauzille-de-la-Sylve (Hérault) ;
- Saint-Baudille-et-Pipet (Isère), dans le Trièves ;
- Saint-Baudille-de-la-Tour (Isère) ;
- Saint-Baudelle (Mayenne) ;
- Sembadel (Haute-Loire) ;
- Saint-Bauzeil (Ariège) ;
- Saint-Beauzeil (Tarn-et-Garonne) ;
- Saint-Bauzély (Gard) ;
- Saint-Beaulize (Aveyron) ;
- Saint-Beauzély (Aveyron) ;
- Saint-Bauzile (Ardèche et Lozère) ;
- Saint-Beauzile (Tarn) ;
- Saint-Beauzire (Haute-Loire et Puy-de-Dôme) ;
- Saint-Baudel (Cher) ;
- Saint-Boil (Saône-et-Loire).
et aussi
- Le Mont Saint-Baudille, dans le département de l'Hérault ;
- Saint-Baudille, lieu imaginaire du roman de Giono Un roi sans divertissement.
Églises
[modifier | modifier le code]- L'église Saint-Baudile est édifiée dans la ville de Nîmes au XIXe siècle ;
- Église Saint-Baudille d'Ampuis (Rhône) ;
- Église Saint-Baudile de Tornac (Gard) ;
- Église Saint-Baudille de Blandas (Gard) ;
- Prieuré Saint-Baudille à Langlade (Gard)[Note 1] ;
- Chapelle Saint-Baudille de Fabrègues (Hérault) ;
- Église Saint-Baudile d'Antraigues-sur-Volane (Ardèche) ;
- Chapelle Saint-Baudille d'Upie (Drôme) ;
- Église Saint-Baudille de Séderon (Drôme) ;
- Église Saint-Baudille[6] de Sotteville-sous-le-Val (Seine-Maritime) ;
- Église Saint-Baudile de Noves (Bouches-du-Rhône) ;
- Église Saint-Baudile de Brou-sur-Chantereine (Seine-et-Marne) ;
- Église Saint-Baudel de Forges (Seine-et-Marne) ;
- Église Saint-Baudile de Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis).
Sites nommés d'après saint Baudile en Espagne
[modifier | modifier le code]- Sant Boi de Lluçanès, près de Vic en Catalogne ;
- Sant Boi de Llobregat, près de Barcelone en Catalogne ;
- Ermitage de Sant Boi (Vilarig (ca), Gerona) ;
- Ermitage de Sant Boi (Lliçà d'Amunt, Barcelone) ;
- Ermitage de San Baudelio de Berlanga Caltojar, Soria (église mozarabe) ;
- Église de Samboal de Carracielo del Pinar (es) à Samboal (Segovia) ;
- Monastère en ruines de San Bol (Burgos), qui est le nom d'une rivière sur le pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle ;
- Église de San Boal ou San Baudilio, à Moraleja de las Panaderas (Valladolid) ;
- Église paroissiale de Pozaldez, qui célèbre les fêtes patronales le ;
- Église paroissiale de San Boal, à Zorita de la Loma (es) (Valladolid). construction en pisé ;
- Église de San Boal (es), à Salamanque, à proximité du Palais de San Boal (es) ;
- Église de San Boal, à Blascosancho (Ávila) ;
- Cigudosa, de la province de Soria, a pour patron San Baudelio ;
- Muro de Aguas (La Rioja) ; cette ville célèbre sa fête le 3e dimanche du mois de mai, alors qu'elle avait lieu autrefois le jour de la fête nationale.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Notes
- C'est un petit temple protestant, ancienne église romane ; la Vaunage est historiquement un pays de forte résistance protestante.
- Références
- La notice de personne de la BnF énumère les variantes suivantes (BNF 13544306) : Baudelius, Baubulius, Baudilis, Baudilius, Baudillius, Baudulius, Bausilius, Baude, Baudeire, Baudel, Baudèle, Baudelle, Baudels, Baudille, Bausile, Bauzély, Bauzile, Bauzire, Boil, Boy et Baudilo.
- Pierre Azaïs, S. Baudile et son culte, p. 3.
- Georges Mathon, « Le martyre de St Baudile à Nîmes : Jules Igolin, 1938 » [PDF], sur nemausensis.com, (consulté le ), p. 7 / 7.
- Pierre Rézeau, Les prières aux saints en français à la fin du Moyen Âge, vol. I, Genève / Paris, Librairie Droz / diff. Champion, , VIII-227 p., 24 cm (ISBN 2-6000-2859-5 et 978-2-6000-2859-2, OCLC 489603997, BNF 36604506, SUDOC 000698555, présentation en ligne, lire en ligne ), p. 113.
- « Saint Baudile, martyr à Nîmes (IIIe siècle) », sur nominis.cef.fr (consulté le ).
- Notice no IA00020828, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Biographie
[modifier | modifier le code]- [s.d.] (fr + la) Léon Ménard (1706-1767), Pièces et mémoires et recherches sur S. Bauzile, sur son culte et sur l'ancien monastère de son nom à Nîmes (Manuscrits de la bibliothèque Carré d'art de Nîmes), Nîmes, coll. « Recueil Séguier no 26 », s.d., 37 p., 29 cm (présentation en ligne, lire en ligne).
- [1837] Benoît Mathon (1765-18…), Le martyre de saint Baudile, apôtre de Nismes : suivi d'un recueil historique et détaillé sur le sanctuaire et l'abbaye des religieux établis à son tombeau, etc., Nîmes, Impr. de Mme Vve Gaude / Lacour-Ollé (réimpr. 2013) (1re éd. 1837), XXXVII-285 p., in-8o (ISBN 978-2-7504-3335-2, BNF 39003029, lire en ligne).
- [1864] Auguste Pelet (1785-1865), Notice sur la légende de Saint Baudile et sur quelques inscriptions nouvelles trouvées dans le vieux monastère qui porte ce nom, Nîmes, Impr. de Clavel-Ballivet, , in-8o (BNF 36408195).
- [1872] Pierre Azaïs (1812-1889), S. Baudile et son culte, Nîmes, Imp. Lafare et Vve Attenoux / Hachette Livre (réimpr. 2013) (1re éd. 1872), X-213 p., in-18 (ISBN 2-0129-5918-0 et 978-2-0129-5918-7, BNF 30043195, présentation en ligne, lire en ligne). .
- [1996] chanoine Clovis Cantaloube (1877-196.?), Saint Baudile : martyr et patron de Nîmes, Nîmes, Lacour, coll. « Rediviva », , 48 p., 21 cm (ISBN 2-84149-029-7, BNF 37171838).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Baudile (prénom)
Liens externes
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- Saint Baudile sur le site nominis.cef.fr
- Le martyre de Saint Baudile à Nîmes sur le site www.nemausensis.com