Beaussault — Wikipédia

Beaussault
Beaussault
Carte postale du village vers 1910.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Seine-Maritime
Arrondissement Dieppe
Intercommunalité Communauté de communes des Quatre Rivières
Maire
Mandat
Laurent Fournier
2020-2026
Code postal 76870
Code commune 76065
Démographie
Gentilé Beaussaultois, Beaussaultoises
Population
municipale
412 hab. (2021 en stagnation par rapport à 2015)
Densité 23 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 41′ 09″ nord, 1° 33′ 49″ est
Altitude Min. 112 m
Max. 242 m
Superficie 18,3 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Gournay-en-Bray
Législatives Sixième circonscription
Localisation
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Beaussault
Liens
Site web https://www.mairiedebeaussault.com/

Beaussault est une commune française située dans le département de la Seine-Maritime en région Normandie.

Géographie

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En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[2]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays de Bray, bien arrosé et frais[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,3 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 872 mm, avec 13,9 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Bouelles à 6 km à vol d'oiseau[4], est de 10,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 838,4 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Au , Beaussault est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (75,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (75,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (40,5 %), terres arables (34,4 %), forêts (23,4 %), zones urbanisées (1,3 %), zones agricoles hétérogènes (0,4 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le nom de la localité est attesté sous la forme Belsas vers 1043 (Archives de Seine-Maritime, 14 H 829.); de Belsast au XIIe siècle (Archives de Seine-Maritime, 53 H.); Belsalt au XIIe siècle[13]; de Belsaltu (milieu XIIe siècle); Belsast en 1214; de Belsalt en 1170; Belsart en 1174; de Belsath (1181-1189); Bello Sacco en 1202; de Bello Saltu vers 1240; Apud Bellum Saltum en 1248; de Bello Saltu en 1261; Belli Saltus en 1263[14].

« Cette forme et les graphies similaires attestées dans des sources du XIIe siècle et du début du XIIe obligent à rejeter l'interprétation par beau sault de l'ancien français « défilé forestier ». Les graphies du type Bellus saltus, qui se répandent au XIIIe siècle, sont en fait des interprétations d'un toponyme devenu inintelligible »[15]. On peut envisager un rapprochement avec le mot d'origine gauloise belsa, traduit par campus, « plaine »[15].

François de Beaurepaire ne tient pas compte de ces objections et se range derrière l'opinion d’Albert Dauzat et y voit un « beau bois », de l'ancien français sault « bois » en se basant sur la régularité des formes anciennes impliquant ce sens et argant du fait que le village se trouve dans un secteur forestier[13]. Ce genre de formation est similaire au type Jolibois, attesté par exemple à Criel-sur-Mer avec le Mont Jolibois et la formation scandinave Faguillonde (Lammerville, Fagherlunda 1155) de fagr « beau » et lundr « bosquet, bois », d'où le sens « beau bois ». Ces lieux sont tous deux situés dans le même département.

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1912 1921 Albert Sacquépée    
1921 1924 Léon Bance    
août 1924 mai 1929 Arthur Letellier    
mai 1929 1945 Raoul Fournier    
1945 1953 Ambroise Brunet    
mai 1953 1980 Marcel Foulon    
1980 2001 Raoul Fournier    
mars 2001 2014 Lionel Legrand    
2014 En cours
(au 10 août 2020)
Laurent Fournier   Réélu pour le mandat 2020-2026[16]

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[18].

En 2021, la commune comptait 412 habitants[Note 1], en stagnation par rapport à 2015 (Seine-Maritime : −0,14 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
9369991 0011 0691 1311 1051 1351 1131 116
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 0321 0211 040952897884914849826
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
793768669648650613671592625
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
613581511408367369381385415
2018 2021 - - - - - - -
410412-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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  • Chapelle Saint-Sauveur (Toupray).
  • Église Saint-Germain.
  • Église Saint-Jean-Baptiste (Grattenoix).
  • Château de Beaussault, au sud du village, reste d'un donjon et d'une enceinte flanquée de tours et précédée d'une barbacane[21],[22].

Cartes postales anciennes

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Personnalités liées à la commune

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Héraldique

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Blason à dessiner Blason
Écartelé : au 1er, d'argent à l'écusson de gueules chargé de deux léopards d'or, armés et lampassés d'azur, l'un sur l'autre ; aux 2e et 3e, d'or à quatre alérions d'azur, 2 et 2 ; au 4e, d'or à l'écusson d'argent chargé d'un chêne au naturel terrassé d'or; à la croix de gueules brochant sur la partition[23].
Détails
Ces armoiries sont calquées sur les armoiries de la famille de Montmorency (anciens propriétaires du chateau), les premiers et quatrième quartiers étant modifiés par rapport au modèle :

Au premier quartier, l'écu est celui des armoiries de la Normandie.
Au quatrième, l'arbre évoque le nom du village, Bellum Saltum (beau petit bois).


* Il y a là non-respect de la règle de contrariété des couleurs : ces armes sont fautives (or sur argent).
Adopté le 19 mars 2021.

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  4. « Orthodromie entre Beaussault et Bouelles », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Bouelles » (commune de Bouelles) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Bouelles » (commune de Bouelles) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  9. Insee, « Métadonnées de la commune de Beaussault ».
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. a et b François de Beaurepaire (préf. Marianne Mulon), Les Noms des communes et anciennes paroisses de la Seine-Maritime, Paris, A. et J. Picard, , 180 p. (ISBN 2-7084-0040-1, OCLC 6403150), p. 39
  14. Charles de Beaurepaire et Jean Laporte, Dictionnaire topographique de la Seine-Maritime, Paris, Bibliothèque nationale, 1982-1984 (ISBN 2717716270), p. 59.
  15. a et b Jean Adigard des Gautries et Fernand Lechanteur, « Les noms des communes de Normandie » V [article] in Annales de Normandie, Année 1962 - page 6.
  16. « Liste des maires »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) [PDF], Listes des élus, Préfecture de la Seine-Maritime, (consulté le ).
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  21. Bernard Beck, Châteaux forts de Normandie, Rennes, Ouest-France, , 158 p. (ISBN 2-85882-479-7), p. 148.
  22. Philippe Seydoux, Châteaux du Pays de Caux et du Pays de Bray, Paris, Éditions de la Morande, , 128 p. (ISBN 2-902091-17-6), p. 20.
  23. « L'Armorial », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).