Ben-Ahin — Wikipédia

Ben-Ahin
Ben-Ahin
Ahin vue de la chaussée Napoléon.
Administration
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Région Drapeau de la Région wallonne Région wallonne
Communauté Drapeau de la Communauté française de Belgique Communauté française
Province Drapeau de la province de Liège Province de Liège
Arrondissement Huy
Commune Huy
Code postal 4500
Zone téléphonique 085
Démographie
Gentilé Ben-Ahinois(e)
Population 3 620 hab. (1/1/2020)
Densité 147 hab./km2
Géographie
Coordonnées 50° 31′ nord, 5° 13′ est
Superficie 2 464 ha = 24,64 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Voir sur la carte topographique de Belgique
Ben-Ahin
Géolocalisation sur la carte : Belgique
Voir sur la carte administrative de Belgique
Ben-Ahin
Géolocalisation sur la carte : Région wallonne
Voir sur la carte administrative de la Région wallonne
Ben-Ahin
Géolocalisation sur la carte : province de Liège
Voir sur la carte administrative de la province de Liège
Ben-Ahin
L'ancien bâtiment scolaire et l'église Saint-Julie

Ben-Ahin [bɛnaɛ̃][1] (en wallon Bin ou Bèn-Ahin[2]) est une section de la ville belge de Huy, située en Région wallonne dans la province de Liège.

C'était une commune à part entière avant la fusion des communes de 1977.

Origine du nom

[modifier | modifier le code]

Le nom est formé par l'apposition des noms des deux villages : Ben et Ahin.

Si l'origine du mot « Ben » ne suscite guère de controverse, il viendrait du celtique benn qui signifie 'pointe de terrain', l'étymologie du mot « Ahin » est plus incertaine.

Il se prononçait déjà de cette façon au XIIIe siècle. Il pourrait venir du germanique haim qui signifie 'habitation' ou 'demeure'[3].

Démographie

[modifier | modifier le code]
  • Sources:INS, Rem:1831 jusqu'en 1970=recensements, 1976= nombre d'habitants au 31 décembre

Villages et hameaux

[modifier | modifier le code]

Ben-Ahin est composé de cinq villages :

  • Ahin, Ben et une grande partie de Gives sont situés dans la vallée, le long de la rive droite de la Meuse entre Huy et Andenne ;
  • Saint-Léonard et Solières, villages agricoles condrusiens, se situent sur les hauteurs.

À ces cinq villages, certains rajoutent La Sarte-à-Ben, hameau de Ben jouxtant Solières.

Ben-Ahin, primitivement seigneurie féodale de Beaufort, comprenait à l'origine les hameaux et villages de Ben, Gives, La Sarte-à-Ben et Solières. La seigneurie vassale d’Ahin, composée d'Ahin et Saint-Léonard fut incorporée en 1642.

En 1271, un seigneur de Beaufort décida de faire allégeance au Comte de Namur plutôt qu'au Prince-évêque de Liège, la frontière se situa alors à ce qui est aujourd'hui la fontaine d'Ahin. Ce fut également le départ d'une guerre, dont un épisode marquant fut la Guerre de la vache.

Le comte de Namur devint même seigneur direct de Beaufort en 1330. Pendant des siècles, le futur Ben-Ahin eut donc son destin lié à celui des Pays-Bas belgiques et non à celui de la Principauté de Liège.

Après les campagnes militaires de 1794 de la Révolution française, les Pays-Bas belgiques et la Principauté de Liège sont annexés par la Première République française. L’Ancien Régime fut aboli et les neuf Départements réunis, ancêtres des neuf provinces belges, créés sur le modèle administratif français.

Ben (ou Ben-et-Solières ou Beaufort) et Ahin furent d'abord organisés séparément en communes, puis fusionnés en 1807 sous l'appellation de Ben-Ahin, au sein de l’arrondissement de Namur, département de Sambre-et-Meuse.

À la chute du Premier Empire, Ben-Ahin fut rattaché à l'éphémère département de Meuse-et-Ourthe (1814-1815) avant de rejoindre, en 1815, les arrondissements et province de Namur, tandis que Huy est dans la province de Liège.

En 1823, un réajustement des limites transfère Ben-Ahin dans l'arrondissement de Huy et, de ce fait, dans la province de Liège. La fusion des communes de 1977 fait passer Ben-Ahin sur le territoire de la Ville de Huy. Ben-Ahin a donc été balloté entre le Namurois et Liège.

Ahin

  • Le Château d'Ahin et son parc classé.
  • Le Pont Père Pire ou Pont de Ben-Ahin[4]. Ouvrage construit parallèlement à la Meuse et mis en place par rotation. Ce fut en 1987, une première mondiale.

Saint Léonard

  • Le château de Fleron

Ben

Solières

  • L'ancienne Abbaye de Solières
  • La Cense de Solières et son donjon datant de 1362[5]
  • La chapelle Saint-Eutrope datant du XVIIIe siècle et ses lavoirs.
  • L'église Notre-Dame de Solières
  • Le Moulin de Solières datant de 1127, devenu une discothèque
  • Dans ses environs, Solières recense plusieurs potales à son effectif. Ces dernières sont dédiées à Notre-Dame de la Sarte[6], Saint-Donat, Saint-Médard, Saint-Joseph et à Saint-Antoine.

Personnalités

[modifier | modifier le code]

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Personnalités liées

[modifier | modifier le code]

Ben-Ahin est le village d'André Malherbe, ancien champion du monde de motocross, né en 1956.

Roger Morsa (1909-1950), résistant belge, y est né.

Le Révérend Père Lambert Chaumont (1630-1712) appartenait à l'Ordre des Carmes et fut nommé curé de Saint-Germain par les Carmélites de Huy (Les Dames Blanches) titulaires de l'apanage de la paroisse. Compositeur de grande qualité, Lambert Chaumont a laissé un Livre de Pièces d'orgue sur les huit tons, une méthode d'harmonie pour réaliser l'accompagnement des chants, une méthode pour accorder le clavecin. Il a aussi écrit une étude sur la prophylaxie des maladies épidémiques (peste, choléra) qui restaient à l'état endémique dans la région.

En pratique

[modifier | modifier le code]
Panorama d'Ahin.

Sur les autres projets Wikimedia :

Références

[modifier | modifier le code]
  1. Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Louvain-la-Neuve, Peeters, (lire en ligne), p. 105.
  2. Jean Germain, Les Noms officiels des communes de Wallonie, de Bruxelles-Capitale et de la Communauté germanophone : Évolution et fixation orthographique des toponymes majeures de 1795 à nos jours avec indication de la prononciation française (API), de la forme régionale wallonne et du gentilé, Louvain-Paris, Peeters, coll. « Mémoires de la Commission royale de toponymie et de dialectologie. Section wallonne » (no 27), , 410 p. (ISBN 978-9-042944-01-5), p. 58.
  3. Toponymie d'Ahin par Maryvonne Debois. Ahin, Rivage de Meuse. Ed. Ville de Huy
  4. Site du Bureau Greisch : Pont de Ben-Ahin..
  5. Contribution à un Historique de la Belle cense de Solières par Freddy Van Daele.
  6. Sa statuette est revenue à sa place d'origine en 2011 à la suite du décès de Léon de Neuville qui avait placé cette potale sur sa propriété et qui est en devenu propriétaire pendant des décennies.