Benerville-sur-Mer — Wikipédia

Benerville-sur-Mer
Benerville-sur-Mer
Vue du mont Canisy.
Blason de Benerville-sur-Mer
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Calvados
Arrondissement Lisieux
Intercommunalité Communauté de communes Cœur Côte Fleurie
Maire
Mandat
Jacques Marie
2020-2026
Code postal 14910
Code commune 14059
Démographie
Gentilé Bénervillais
Population
municipale
411 hab. (2021 en évolution de −10,07 % par rapport à 2015)
Densité 136 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 20′ 32″ nord, 0° 02′ 12″ est
Altitude Min. 2 m
Max. 111 m
Superficie 3,03 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Dives-sur-Mer
(banlieue)
Aire d'attraction Trouville-sur-Mer
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Pont-l'Évêque
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Liens
Site web www.benerville.org

Benerville-sur-Mer[1] est une commune française, située dans le département du Calvados en Normandie. La commune est peuplée de 411 habitants[Note 1].

Géographie

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La commune est sur le littoral de la Manche.
Communes limitrophes de Benerville-sur-Mer
Manche Manche
Blonville-sur-Mer Benerville-sur-Mer Tourgéville
Vauville

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au pays d'Auge, Lieuvin et Roumois, moins directement soumis aux flux océaniques et connaissant toutefois des précipitations assez marquées en raison des reliefs collinaires qui favorisent leur formation[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 813 mm, avec 12,6 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Deauville à 3 km à vol d'oiseau[5], est de 0,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 0,0 mm[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Au , Benerville-sur-Mer est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle appartient à l'unité urbaine de Dives-sur-Mer, une agglomération intra-départementale dont elle est une commune de la banlieue[9],[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Trouville-sur-Mer, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 35 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

La commune, bordée par la baie de Seine, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[13]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d'urbanisme le prévoit[14].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (39,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (46,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (35,9 %), prairies (24,7 %), forêts (20,4 %), terres arables (8,4 %), zones agricoles hétérogènes (6,8 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,8 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le nom de la localité est attesté sous la forme Bernevilla au XIVe siècle[16] vers 1350[17].

Du germanique bern (ours) utilisé comme nom de personne[réf. nécessaire].

Dénommée encore Benerville en 1793, ce n'est que le que la commune reçoit l'appellatif de Benerville-sur-Mer[18].

Second âge du fer dit de la Tène

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Un oppidum gaulois préexistant à l'occupation romaine devait exister sur le mont Canisy[19].

Haut Moyen Âge

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C'est sur le mont Canisy (112 mètres) que fut découvert en 1873 un « arsenal » franc identique à celui de Londinières en Seine-Maritime[20].

Politique et administration

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Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
juin 1995[21] mars 2008 Michel Zarifian DVD Géomètre-expert
mars 2008[22] En cours Jacques Marie[23] SE Professeur
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[25].

En 2021, la commune comptait 411 habitants[Note 3], en évolution de −10,07 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
14113013412712611112810793
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
8292139137150154180160225
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
207236259303350387349341322
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
314337361523411505491494486
2017 2021 - - - - - - -
420411-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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  • Le domaine des Enclos, parc créé par le paysagiste Achille Duchêne, inscrit au titre des monuments historiques par arrêté du [28].
  • L'église Saint-Christophe du XIe siècle. L'édifice abrite une statue de saint Christophe du XVIe siècle, classé au titre objet aux monuments historiques[29].
  • Les batteries du mont Canisy, qui furent un élément important du mur de l'Atlantique, offre des points de vue sur la Côte Fleurie et le pays d'Auge.
  • Les rochers de Benerville présentent un intérêt géologique (fossiles).
  • Le château Gabriel : construit de 1874 à 1883, une commande de Paul Gallimard héritée par son fils Gaston est une somptueuse villa du XIXe siècle. Elle est acquise en 1983 par Yves Saint Laurent et Pierre Bergé et décorée par Jacques Grange. Elle sera vendue en à la russe Irina Povarenkina et la société Sjato Gabriel pour 9,6 millions d'euros[30].
  • Le manoir des Caillouets[31], construit en 1906 pour la famille Renault, fut cédé à un richissime américain, Thomas Francis Gurry et à son épouse Simone Delaty. Après la Seconde Guerre mondiale le propriétaire décide de retourner vivre aux États-Unis tandis que son épouse Simone lui demanda et obtint que le couple fît don du manoir au département de la Seine pour qu’il devienne une école ménagère destinée aux jeunes filles en difficulté. C’est depuis son utilité. Le manoir appartient aujourd'hui à la ville de Paris qui en assure le financement. Il accueille des jeunes filles de 14 à 18 ans « en difficulté ».
  • Le manoir de Benerville connu aussi sous le nom de manoir du Mont-Canisy.

Activité et manifestations

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La fête de Saint-Christophe a lieu chaque année. Le 21 juillet, un feu d'artifice est tiré. Le lendemain, une bénédiction des voitures est faite dans la commune.

Benerville dans les arts

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La côte de Benerville peinte par Eugène Boudin.

Personnalités liées à la commune

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Héraldique

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Armes de Benerville-sur-Mer

Les armes de la commune de Benerville-sur-Mer se blasonnent ainsi :
Parti : au 1er d'azur à trois coquilles d'argent rangées en pal, au 2e de sinople au château de deux tours couvertes en croupe d'argent, ouvert de sable, à la vergette de gueules brochant sur la partition, le tout sommé d'un chef de gueules chargé de deux léopards d'or[36].

Les deux léopards d'or sur champ de gueules rappellent les armes de la Normandie.

Notes et références

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  1. Population municipale 2021.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. L'orthographe officielle est sans accent, mais il est usuellement dit (et écrit) Bénerville-sur-Mer, orthographe reprise par la mairie.
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
  5. « Orthodromie entre Benerville-sur-Mer et Deauville », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station météorologique Deauville, commune de Deauville - Normales pour la période 1991-2020 », sur infoclimat.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur Insee, (consulté le ).
  9. « Unité urbaine 2020 de Dives-sur-Mer », sur insee.fr (consulté le ).
  10. a et b Insee, « Métadonnées de la commune ».
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Trouville-sur-Mer », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « Les communes soumises à la loi littoral », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr, (consulté le ).
  14. « Loi relative à l’aménagement, la protection et la mise en valeur du littoral. », sur cohesion-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. Ernest Nègre - 1998 - Toponymie générale de la France - Volume 2 - Page 926.
  17. Jean Adigard des Gautries-Fernand Lechanteur, Les noms des communes de Normandie - V [article] Annales de Normandie Année 1962 - page 9.
  18. Benerville-sur-Mer dans le Code officiel géographique
  19. Pierre Giraud 2011.
  20. Guy Le Hallé (préf. Hervé Morin, photogr. Yves Buffetaut), Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN 978-284673-215-4), p. 53, Bénerville-sur-Mer.
  21. « Michel Zarifian a été maire de la commune de 1995 à 2008 », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  22. « Bénerville-sur-Mer : Jacques Marie »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  23. Réélection 2020 : « Municipales à Bénerville-sur-Mer. Jacques Marie repart pour un troisième mandat », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  28. « Domaine des Enclos ou parc Callouste Gulbenkian », notice no PA14000084, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  29. « Statue : saint Christophe », notice no PM14000124, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
  30. Jean-Pierre Beuve, Ouest-France, 19 février 2009.
  31. Le manoir des Caillouets.
  32. « Vacances d'écrivains », Les Annales politiques et littéraires, no 1214,‎ , p. II (lire en ligne).
  33. « Le retour de Santos-Dumont », La Croix,‎ , p. 1 (lire en ligne)
  34. « Le retour de Santos-Dumont », Les Annales politiques et littéraires, no 2030,‎ , p. 548 (lire en ligne)
  35. « Maisons de stars », sur Le Point, (consulté le ).
  36. « Benerville-sur-Mer », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).

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Articles connexes

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Bibliographie

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  • Pierre Giraud et Cyril Marcigny, L’âge du Fer en Basse-Normandie-Gestes funéraires en Gaule au Second-Âge du Fer, vol. I,II, Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté, , 693 p. (ISBN 978-2-84867-314-1, lire en ligne), « Les sites fortifiés de hauteur de La Tène finale en Basse-Normandie », p. 73-94

Liens externes

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