Biffontaine — Wikipédia

Biffontaine
Biffontaine
L'église Saint-Antoine.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Vosges
Arrondissement Saint-Dié-des-Vosges
Intercommunalité Communauté d'agglomération de Saint-Dié-des-Vosges
Maire
Mandat
Denis Henry
2020-2026
Code postal 88430
Code commune 88059
Démographie
Gentilé Biffontenois, Biffontenoises
Population
municipale
394 hab. (2021 en évolution de −6,86 % par rapport à 2015)
Densité 44 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 12′ 43″ nord, 6° 48′ 20″ est
Altitude 465 m
Min. 456 m
Max. 660 m
Superficie 8,88 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Bruyères
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Biffontaine
Géolocalisation sur la carte : France
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Biffontaine
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Biffontaine
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Biffontaine

Biffontaine est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est. Ses habitants sont appelés les Biffontenois.

Géographie

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Localisation

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Bien qu'étant sur le bassin versant du Neuné, Biffontaine faisait partie avec sa voisine Les Poulières du canton de Brouvelieures. L'altitude moyenne est de 500 mètres et sa superficie de 888 hectares.

Communes limitrophes

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Hydrographie et les eaux souterraines

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Hydrogéologie et climatologie : Système d’information pour la gestion des eaux souterraines du bassin Rhin-Meuse :

Territoire communal : Occupation du sol (Corinne Land Cover); Cours d'eau (BD Carthage),
Géologie : Carte géologique; Coupes géologiques et techniques,
Hydrogéologie : Masses d'eau souterraine; BD Lisa; Cartes piézométriques.

La commune est située dans le bassin versant du Rhin au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau le Neuné et le ruisseau de Biffontaine[1],[Carte 1].

Le Neuné, d'une longueur totale de 24,5 km, prend sa source dans la commune de Gerbépal et se jette dans la Vologne en limite de Laveline-devant-Bruyères, Herpelmont, Beauménil et Champ-le-Duc, après avoir traversé sept communes[2].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseaux hydrographique et routier de Biffontaine.

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Vosges, caractérisée par une pluviométrie très élevée (1 500 à 2 000 mm/an) en toutes saisons et un hiver rude (moins de °C)[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,1 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 377 mm, avec 13,9 jours de précipitations en janvier et 11,2 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Le Roulier_sapc », sur la commune du Roulier à 15 km à vol d'oiseau[5], est de 10,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 000,2 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,1 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −18,3 °C, atteinte le [Note 1],[6],[7].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[8]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Au , Biffontaine est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11] et hors attraction des villes[12],[13].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (50,4 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (49,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (46,5 %), prairies (37,7 %), zones agricoles hétérogènes (12,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

Sous l'ancien régime, Biffontaine et sa voisine les Poulières faisaient partie de la cure de Champ-le-Duc et dépendaient du chapître de Remiremont. À ce titre, les Dames Chanoinesses y rendaient la justice et y prélevaient l'impôt. L'église Saint-Antoine a été construite dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle à l'emplacement d'une chapelle plus ancienne et contient un orgue construit en 1853 par les frères Claudes, puis légèrement transformé par Joseph Voegtlé vers 1930[15]. Un calvaire contemporain de cette dernière est visible à côté de l'église actuelle.

La ligne de chemin de fer Épinal-Saint-Dié traverse la commune depuis 1876.

Le principal évènement de la commune fut sans aucun doute la bataille qui eut lieu au col du Trapin des Saules en octobre 1944. En effet, afin de délivrer un bataillon texan pris au piège par les troupes allemandes dans les forêts de Biffontaine, le 442e régiment d'infanterie américaine composé de soldats nippo-américains fut envoyé sous la neige précoce cette année-là, pour délivrer le « Bataillon perdu ». Cette bataille acharnée est considérée comme l'une des dix principales batailles de l'histoire des États-Unis, à ce titre un tableau représentant les combats qui se sont déroulés dans les forêts de Biffontaine orne un mur du Pentagone à Washington. Cette tragédie a fait 16 000 blessés ou tués (Français, Allemands et Américains confondus). Cette bataille aura sans doute contribué à faire d'Hawaii un État américain à part entière.

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
    André Leher    
mars 1977 mars 2001 Georges Henry (1927-2006)   Agriculteur
mars 2001 En cours
(au 18 février 2015)
Denis Henry   Professeur

Budget et fiscalité 2022

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La mairie-école

En 2022, le budget de la commune était constitué ainsi[16] :

  • total des produits de fonctionnement : 306 000 , soit 747  par habitant ;
  • total des charges de fonctionnement : 270 000 , soit 659  par habitant ;
  • total des ressources d'investissement : 77 000 , soit 188  par habitant ;
  • total des emplois d'investissement : 120 000 , soit 293  par habitant ;
  • endettement : 201 000 , soit 489  par habitant.

Avec les taux de fiscalité suivants :

  • taxe d'habitation : 20,62 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés bâties : 40,81 % ;
  • taxe foncière sur les propriétés non bâties : 22,70 % ;
  • taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
  • cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.

Chiffres clés Revenus et pauvreté des ménages en 2021 : médiane en 2021 du revenu disponible, par unité de consommation : 21 150 [17].

Population et société

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Démographie

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Évolution démographique

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[19].

En 2021, la commune comptait 394 habitants[Note 2], en évolution de −6,86 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1856
400420512490547577586599608
1861 1866 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
639647645647603589602605595
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
586513519505476416412395376
1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018 2021
353308393399435445426401394
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement

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Établissements d'enseignements[22] :

  • Écoles maternelles et primaires à Biffontaine, Les Poulières, La Chapelle devant Bruyères, Domfaing, La Houssière, Laveline-devant-Bruyères, Corcieux.
  • Collèges à Corcieux, Bruyères, Saint-Dié-des-Vosges.
  • Lycées à Bruyères, Saint-Dié-des-Vosges.

Professionnels et établissements de santé[23] :

  • Médecins à Laveline-devant-Bruyères, Brouvelieures, Bruyères, Granges-sur-Vologne.
  • Pharmacies à Bruyères, Granges-sur-Vologne, Anould, Saulcy-sur-Meurthe, Saint-Michel-sur-Meurthe.
  • Hôpitaux à Bruyères, Gerbépal, Fraize, Gérardmer.

Entreprises et commerces

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Agriculture

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  • Culture de légumes, de melons, de racines et de tubercules.
  • Élevage de vaches laitières.
  • Élevage d'autres bovins et de buffles.
  • Hébergements et restauration à La Chapelle, Herpelmont, Champ-le-Duc, Anould, Grandvillers.
  • Commerces et services de proximité.

Culture locale et patrimoine

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Lieux et monuments

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L'église Saint-Antoine, côté sud-ouest.
  • Église Saint-Antoine[25] : édifice religieux construit au XVIIe siècle[26].
Orgue de tribune réalisé en 1853 par Alexandre et Ernest Claude[27],[28],[29].
Vitraux de Gabriel Loire[30].
  • La Borne 6 : monument[31] en mémoire des soldats tombés en octobre 1944 lors de la Bataille de Bruyères[32]. Il a été érigé en 1984 et se situe au col des Huttes, sur les hauteurs de Biffontaine.
  • Scieries hydrauliques à cadre[33],[34],[35].
  • Patrimoine architectural rural recensé par l'Inventaire général du patrimoine culturel : Fermes[36],[37].
  • Monument aux morts et Plaque commémorative Le bataillon perdu[38].

Personnalités liées à la commune

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Héraldique, logotype et devise

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Blason Blasonnement :
Parti d'or et de gueules à la fontaine cimée d'une croix de Lorraine crachant deux jets d'argent, accostée en chef d'un pin au naturel à dextre et d'une étoile d'argent.
Commentaires : Le fontaine à deux jets constitue des armes parlantes. C'est une seule communauté avec deux jets d'eau. La croix de Lorraine situe la commune dans cette province. Le pin symbolise l'importante forêt de la commune. L'étoile rappelle les Américains qui ont libéré la localité. Le blason a été adopté par la commune en février 2017[39].

Pour approfondir

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Bibliographie

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Articles connexes

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Sur les autres projets Wikimedia :

Liens externes

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Le patrimoine de la commune sur www.pop.culture.gouv.fr/

Notes et références

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Notes et cartes

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  • Notes
  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique de Biffontaine » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. « Fiche communale de Biffontaine », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
  2. Sandre, « le ruisseau le Neune »
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Orthodromie entre Biffontaine et Le Roulier », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Le Roulier_sapc », sur la commune du Roulier - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Le Roulier_sapc », sur la commune du Roulier - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  10. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  11. Insee, « Métadonnées de la commune de Biffontaine ».
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. Association d’Étude pour la Coordination des Activités Musicales (ASSECARM), Orgues Lorraine Vosges, Metz, Éditions Serpenoise, , 677 p. (ISBN 2-87692-093-X), p. 126 à 129.
  16. Les comptes de la commune
  17. Chiffres clés Évolution et structure de la population. Dossier complet
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. Établissements d'enseignements
  23. Professionnels et établissements de santé
  24. Paroisse Notre-Dame-de-Corcieux
  25. L'église de Biffontaine
  26. « Biffontaine. Mobilisation générale pour le clocher de l’église de Biffontaine », sur vosgesmatin.fr (consulté le ).
  27. Orgue de tribune, inventaire de l'instrument
  28. « Procès-verbal de réception de l'orgue de Biffontaine », notice no M50570158256, sur la plateforme ouverte du patrimoine, Muséofile, ministère français de la Culture.
  29. « Lettre de félicitations mairie de Biffontaine », notice no M50570158253, sur la plateforme ouverte du patrimoine, Muséofile, ministère français de la Culture.
  30. Vitraux de Gabriel Loire
  31. (en) American War Memorial Overseas, « Lost Battalion Monument », sur uswarmemorials.org (consulté le ).
  32. Jean Claude Cunillera, « La borne n°6 à Biffontaine », sur jeanclaudecunillera.chez.com (consulté le ).
  33. « Gare (Rue de la), Scierie (La) », notice no IVR41_20118803032NUC2A, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture : roue par le dessus double.
  34. « Gare (Rue de la), Scierie (La) », notice no IVR41_20118803031NUC2A, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture
  35. « Scierie-féculerie dy Haut-Vinot », notice no IA88001816, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  36. Ferme de l'Epaxe
  37. Ferme dite le château, aujourd'hui ferme-auberge
  38. Monument aux morts et Plaque commémorative
  39. L'Armorial des Villes et des Villages de France