Bill Shirley — Wikipédia

Bill Shirley
Nom de naissance William Jesse Shirley
Naissance
Indianapolis (Indiana)
Nationalité Drapeau des États-Unis américain
Décès (à 68 ans)
Los Angeles (Californie)
Profession acteur
chanteur
Films notables La Belle au bois dormant
My Fair Lady

Bill Shirley est un acteur et chanteur (ténor) américain né le à Indianapolis (Indiana) et mort le à Los Angeles (Californie).

Jeunesse et études

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William Jesse Shirley naît le à Indianapolis, dans l'Indiana. Son père, Luther James Shirley, est entrepreneur de pompes funèbres, sa mère, Inez Baldwin, pianiste professionnelle. Ayant repéré les talents vocaux de son fils dès l'âge de 5 ans, elle lui fait intégrer la chorale Ogden, dont il devient rapidement le soliste attitré[1] Il intègre par la suite les troupes d'enfants Meglin Kiddies, Children's Civic Theater et Irvington Playhouse[2].

Lorsqu'il a 11 ans, la famille déménage pour la Californie où il est présenté au producteur Sid Grauman qui fait facilement engager « le garçon à la voix d'or » dans plusieurs films des studios 20th Century Fox, Columbia et Paramount[3], tels que Le Président fantôme (1932) et As The Devil Commands (1933)[4].

Il fait ses études à la George W. Julian Elementary puis à la Shortridge High School dont il sort diplômé en 1939. L'année suivante, il s'installe à Hollywood avec sa mère et se perfectionne à la Herbert Wall School of Music auprès de Andrés de Segurola[5] et à l'Edward Clark Academy.

Débuts professionnels

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En 1941, Bill Shirley est présenté au président de Republic Pictures, Herbert J. Yates, qui lui fait signer un contrat de 7 ans[6]. Il y tourne plusieurs films, la plupart de série B, dont Ice-Capades, Doctors Don't Tell, Sailors on Leave, Rookies on Parade, Mercy Island (1941), Hi, Neighbor et Ice-Capades Revue (1942). Il décroche son rôle le plus important dans Les Tigres volants (1942) de David Miller avant d'être mobilisé lors de l'entrée en guerre des États-Unis.

L'après-guerre

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Après la Seconde Guerre mondiale, Bill Shirley se produit à Broadway et apparaît à la télévision. En 1947, il chante six semaines consécutives au Copacabana[7],[8], puis au Latin Quarter de New York, au Mocambo de Los Angeles, au Tropicana et au Riviera de Las Vegas.

À la radio, il chante dans les émissions Ladies Day et The Packard Hour. Il joue également dans la comédie musicale Look Ma, I'm Dancin'!, mais son rôle ayant été sévèrement coupé durant les previews, il quitte la production[9].

En 1948, il est remarqué par Darryl F. Zanuck lors de son tour de chant au Mocambo[10]. Celui-ci lui propose un contrat de ghost singer[11] pour la 20th Century-Fox. Il double ainsi Mark Stevens pour les chansons de Oh, You Beautiful Doll et Chanson dans la nuit (1949)[12].

En 1949, il est à l'affiche de la revue A La Carte à Broadway aux côtés de Gale Robbins. En 1952, il décroche son seul rôle principal au cinéma dans I Dream of Jeanie, celui du compositeur Stephen Foster (1826–1864). La même année, il joue dans Abbott and Costello Meet Captain Kidd avant de rejoindre la troupe de théâtre aux armées Hollywood USO, aux côtés notamment de Debbie Reynolds et Keenan Wynn, pour divertir les soldats engagés dans la guerre de Corée[13]. Il contracte une infection de la gorge qui doivent interrompre la tournée. Quelques mois plus tard, il peut néanmoins interpréter Johann Strauss II dans The Great Waltz de Hassard Short aux côtés de Florence Henderson. En novembre 1955, il remporte le radio-crochet Talent Scouts d'Arthur Godfrey[14].

Il s'engage parallèlement dans des causes humanitaires, participant à des levées de fonds et des téléthons, notamment au profit de la Marion County Society for Crippled Children and Adults et de l'Indianapolis Community Hospital.

La Belle au bois dormant (1959)

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En 1958, Bill Shirley est choisi par les studios Disney pour la voix parlée et chantée du prince Philippe dans leur nouveau long-métrage d'animation La Belle au bois dormant, Mary Costa interprétant quant à elle la princesse Aurore. Ils tournent également des scènes en prises de vues réelles avec l'acteur Ed Kemmer pour servir de modèle aux animateurs, notamment pour la synchronisation des lèvres.

Peu avant la sortie du film, Shirley et Costa se produisent à l'Hollywood Bowl lors d'une soirée promotionnelle où ils interprètent la chanson-phare du film, Once Upon a Dream[15]. Mary Costa témoigne de la gentillesse, la beauté et de la timidité de son partenaire, ajoutant que toutes les femmes étaient de ce fait sous son charme[16]. Elles ne manquaient cependant pas une occasion de le taquiner, notamment Verna Felton (voix de la fée Flora dans le film) qui, simulant quelques passes magiques avec un crayon, lui prédisait gloire et beauté, comme le font les fées à la princesse dans les films[17].

My Fair Lady (1964)

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La dernière contribution de Bill Shirley en tant que ghost singer a lieu dans My Fair Lady de George Cukor, où il double Jeremy Brett dans la chanson On the Street Where You Live, bien que ce dernier ait participé à des spectacles musicaux. Après avoir prétendu durant des années que Shirley n'avait contribué qu'à quelques notes aiguës, Brett admit en 1994 que Shirley était bien l'interprète unique du morceau[réf. nécessaire].

Ayant mis un terme officiel à sa carrière, il reste néanmoins membre de l'Actors' Equity Association et continue à se produire lors de industriels comme Diesel Dazzle et A Step Ahead en 1966. Il coproduit la même année la comédie musicale Dames At Sea de George Haimsohn, Robin Miller et Jim Wise, marquant les débuts de Bernadette Peters. En 1975, il participe à une ultime production de la comédie musicale Take Me Along de Bob Merrill montée par la compagnie Music Circus (en)[18].

Bill Shirley passe les dix dernières années de sa vie, de 1979 à 1989, à travailler au service immobilier de Litton Industries. Il meurt d'un cancer du poumon le au Guardian Convalescent Hospital de Los Angeles, à l'âge de 68 ans et est enterré au Crown Hill Cemetery d'Indianapolis[19].

  • 1950-1951 : Pardon Our French, comédie musicale de Victor Young et Edward Heyman, Broadway Theatre

Filmographie

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Distinctions

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Notes et références

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  1. (en) Michael Anthony Adams, « Hoosier was prince before Angelina Jolie's Maleficent », sur Indianapolis Star, .
  2. (en) Al Hunter, « Irvington's Disney Prince: Bill Shirley », sur Weekly View, (consulté le ).
  3. (en) « Irvington Boy in Hollywood Climbs Toward Movie Stardom », sur Indianapolis News, , p. 10.
  4. (en) Jimmy Valentine, « Kiddies », sur Hollywood Filmograph, , p. 12.
  5. Indianapolis Star,3 mai 1959.[source insuffisante]
  6. (en) « Hoosier gets film contract in Hollywood », sur Valparaiso Vidette-Messenger, , p. 14.
  7. (en) « ? », sur Waco News-Tribune, , p. 4.
  8. (en) « ? », sur Syracuse Herald-Journal, , p. 3.
  9. (en) Harold V. Cohen, « The Drama Desk », sur Pittsburgh Post-Gazette, , p. 9.
  10. (en) « ? », sur Daily Times, , p. 1.
  11. Litt. « chanteur fantôme », artiste doublant pour les chansons un acteur ou une actrice sans être crédité au générique. La plus célèbre des ghost singers d'Hollywood est Marni Nixon (1930-2016). Leur mise en lumière a été entreprise depuis les années 1990 grâce aux ressorties des bandes originales notamment en CD dans lesquels les interprètes sont désormais systématiquement cités.
  12. (en) « Erskine Johnson In Hollywood », sur Portsmouth Herald, , p. 8.
  13. (en) « Show People Go Overseas to Entertain GIs », sur Register-News, , p. 26.
  14. (en) « Local Angle », sur Kokomo Tribune, , p. 41.
  15. Une version inédite de cette chanson est disponible dans l'édition VHS parue en 1997.
  16. (en) Nell Minow, « Interview: Mary Costa of Disney’s Sleeping Beauty », sur beliefnet.com.
  17. (en) « Interview: Mary Costa, the Voice of Sleeping Beauty », sur artistdirect.com, .
  18. (en) « Show Boat Docks at Music Circus », sur Lodi News-Sentinel, , p. 41.
  19. (en) « Bill Shirley, 68; Actor-Singer Was Voice of Prince Charming », sur Los Angeles Times, .

Liens externes

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