Billy-le-Grand — Wikipédia
Billy-le-Grand | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Marne |
Arrondissement | Reims |
Intercommunalité | Communauté urbaine du Grand Reims |
Maire Mandat | Fabien Charpentier 2020-2026 |
Code postal | 51400 |
Code commune | 51061 |
Démographie | |
Gentilé | Billotins, Billotines |
Population municipale | 129 hab. (2021 ) |
Densité | 18 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 06′ 33″ nord, 4° 13′ 51″ est |
Superficie | 7,26 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Reims (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Mourmelon-Vesle et Monts de Champagne |
Législatives | Quatrième circonscription |
Localisation | |
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Billy-le-Grand est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est.
Géographie
[modifier | modifier le code]Elle est située à mi-distance entre Reims et Châlons-en-Champagne. On y accède en empruntant la route nationale 44 qui relie ces deux villes et en la quittant à Mont de Billy en direction de Vaudemange par la D 319.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est traversée par la ligne de partage des eaux entre les régions hydrographiques « la Seine de sa source au confluent de l'Oise (exclu) » et « la Seine du confluent de l'Oise (inclus) à l'embouchure » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par le canal de la Marne à l'Aisne[1],[Carte 1].
Depuis 1866, le canal de l'Aisne à la Marne reliant Berry-au-Bac à Condé-sur-Marne permet à Reims d'avoir un accès à la Marne à partir des canaux de l'Aisne. Construit à partir du , ce canal à bief de partage possède une longueur de 58 km et a permis, lorsque cette voie maritime a été reliée en 1861 par le canal de la Marne au Rhin, de former une grande ligne de navigation qui permit de relier Strasbourg à Lille en passant par le Rhin. Il est mis au gabarit Freycinet entre 1878 et 1883[2],[3].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 706 mm, avec 11,7 jours de précipitations en janvier et 7,9 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Bouzy-Civc », sur la commune de Bouzy à 7 km à vol d'oiseau[6], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 687,5 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20,5 °C, atteinte le [Note 2],[7],[8].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Billy-le-Grand est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Reims, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[12]. Cette aire, qui regroupe 294 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (96,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (84,8 %), cultures permanentes (9,1 %), forêts (3,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,3 %), zones agricoles hétérogènes (0,3 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Billeium (1107) ; Biliacum (1259) ; Billiacum (1352) ; Billy (1405) ; Billy-le-Grand, le Grand-Billy (1581)[16].
Histoire
[modifier | modifier le code]La plus ancienne trace de Billy est dans le cartulaire du chantre Guerin qui le nomme Billeium. Le village a toujours été petit, rattaché à Trépail en 1502, secours de Vaudemange en 1674. En 1773 il est recensé 48 habitants à Billy, 360 arpents[17] la terre à farine, 540 arpents de terres incultes et de marais, 15 chevaux et 360 moutons.
Jusqu’à la Révolution, le village était appelé Grand-Billy[18].
En 1840 ont commencé les travaux de creusement du tunnel du canal de l'Aisne à la Marne, le tunnel fut fini en 1858.
En 1856, le sociologue Pierre Guillaume Frédéric Le Play réalisa des enquêtes, publiées sous le titre Les Ouvriers européens et sur les Ouvriers des deux mondes. Il dépêchait sur le terrain des personnes chargées de réunir des renseignements sur la religion, les habitudes morales, l'hygiène, les moyens d'existence, etc. Le village de Billy-le-Grand, désigné dans le texte original par la lettre B** a été choisi pour établir le profil d'un "Manœuvre-Agriculteur".
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Par décret du , la commune est détachée le de l'arrondissement de Châlons-en-Champagne pour intégrer l'arrondissement de Reims[19].
Intercommunalité
[modifier | modifier le code]La commune, antérieurement membre de la communauté de communes Vesle-Montagne de Reims, est membre, depuis le 1er janvier 2014, de la communauté de communes Vesle et Coteaux de la Montagne de Reims.
En effet, conformément aux prévisions du schéma départemental de coopération intercommunale (SDCI) de la Marne du 15 décembre 2011[20], cette communauté de communes est née le 1er janvier 2014 de la fusion de trois petites intercommunalités :
- la communauté de communes des Forêts et Coteaux de la Grande Montagne (CCFCGM), qui regroupait cinq communes ;
- la communauté de communes des Rives de Prosne et Vesle (CCRPV), sauf la commune de Prosnes, soit deux communes ;
- la communauté de communes Vesle-Montagne de Reims (CCVMR), qui regroupait neuf communes ;
auxquelles s'est joint la commune isolée de Villers-Marmery[21].
Liste des maires
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[26].
En 2021, la commune comptait 129 habitants[Note 4], en évolution de +4,03 % par rapport à 2015 (Marne : −1,22 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Économie
[modifier | modifier le code]Le village totalise 65 ha de vignes et 566 de terres agricoles.
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]- La mairie derrière son marronnier.
- Christ en croix.
- Vue du chœur de l'église.
- Le canal entre dans le Mont de Billy.
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]Le canal de l'Aisne à la Marne passe sous le Mont de Billy grâce à un tunnel long de 2 302 m, dont l'extrémité nord se trouve sur le territoire de Sept-Saulx.
Dans l'église, deux sculptures sont classées Monuments historiques. Statue de sainte Restitute et un christ en croix.
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Billy-le-Grand » sur Géoportail (consulté le 27 mai 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- « Fiche communale de Billy-le-Grand », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
- Pierre Pinon (collectif), Un canal … des canaux - Exposition présentée à Paris du 7 mars au 8 juin 1986 dans le cadre de la Conciergerie., Paris, Picard, , 415 p. (ISBN 2-7084-0298-6), p. 69-72
- Sandre, « le canal de la Marne à l'Aisne (versant Marne) »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Billy-le-Grand et Bouzy », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Bouzy-Civc », sur la commune de Bouzy - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Bouzy-Civc », sur la commune de Bouzy - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Billy-le-Grand ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Reims », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Auguste Longnon, Dictionnaire topographique de la Marne, Paris, (lire en ligne), p. 25.
- arpents de Paris
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Décret no 2017-453 du 29 mars 2017 portant suppression de l'arrondissement de Sainte-Menehould (département de la Marne), publié au JORF du .
- « Schéma départemental de coopération intercommunale de la marne »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?) [PDF], Tout savoir sur votre SDCI, Association nationale des Pôles d'équilibre territoriaux et ruraux et des Pays (ANPP), (consulté le ), p. 2.
- « Arrêté préfectoral du 29 mai 2013 portant création du nouvel Etablissement public de coopération intercommunale issu de la fusion de la communauté de communes des Forêts et Coteaux de la Grande Montagne, de la Communauté de communes des Rives de Prosne et Vesle (à l’exception de la commune de Prosnes) et de la Communauté de communes de Vesle Montagne de Reims en y incluant la commune de Villers-Marmery », Bulletin d'information et recueil des actes administratifs de la préfecture de la Marne, no 5 ter, , p. 14-18 (lire en ligne).
- Almanach économique, historique & administratif de la Marne de l'Aisne et des Ardennes, Matot-Braine de 1877, Reims, p164.
- Liste des maires de la Marne au 1er août 2008, site de la préfecture de la Marne, consulté le 22 décembre 2008
- « Liste des maires du département de la Marne » [PDF], Renouvellement des exécutifs locaux, Préfecture de la Marne, (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.