Bogdo Khan — Wikipédia
Khagan | |
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- | |
Bogdo Gegen | |
Ngawang Chökyi Wangchug Thrinle Gyatsho (d) |
Naissance | |
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Décès | |
Nom dans la langue maternelle | ᠪᠣᠭᠳᠠ ᠭᠡᠭᠡᠨ ᠡᠵᠡᠨ ᠬᠠᠭᠠᠨ, Богд Гэгээн Эзэн хаан, ᠪᠣᠭᠳᠠ ᠬᠠᠭᠠᠨ ou Богд хаан |
Nationalités | |
Activités | |
Fratrie | Luvsankhaidav (d) |
Conjoints | Ulsin Ekh Dagina (de à ) Reine Genepil (de à ) |
Bogdo Khan (en mongol : ᠪᠣᠭᠳᠠ
ᠬᠠᠭᠠᠨ, VPMC : Bogda qaɣan, cyrillique : Богд Хаан, MNS : Bogd Khaan), né en 1869 et mort en 1924, est un chef spirituel du bouddhisme tibétain et homme d'État mongol. Porteur du double titre de khagan (empereur militaire en turco-mongol), et de bogdo gegen (ou jebtsundamba khutuktu), plus haut titre religieux du bouddhisme tibétain en Mongolie-Extérieure, il dirige celle-ci à deux reprises sous la forme d'un État autonome entre la fin de la dynastie Qing en 1911 et sa mort en 1924. Son règne est suivi de la proclamation de la République populaire mongole.
Biographie
[modifier | modifier le code]Né dans une famille de dignitaires tibétains, il est reconnu en 1874 comme la nouvelle incarnation du jebtsundamba khutuktu, ou bogdo gegen, dirigeant du bouddhisme tibétain de Mongolie-Extérieure. René Guénon décrit cette fonction comme correspondant à « la force matérielle et guerrière » et la caractérise comme l'une des trois fonctions suprêmes du lamaïsme, à côté du dalaï-lama et du tashi-lama[1]. L'équivalent de son titre en Mongolie-Intérieure est janggiya khutuktu.
En , la Mongolie-Extérieure, jusqu'ici province de la dynastie Qing, expulse les représentants de cette dernière et déclare son indépendance à la suite de la révolution Xinhai. À la suite de cette proclamation, Bogdo Khan est intronisé khagan (empereur) de la Mongolie autonome le [2]. Sous son règle est appliquée la loi dite khalkha-djirom, créée au début du XVIIe siècle et en vigueur sur le territoire des khalkhas. Jamtsarano en a fait diverses copies[3].
En 1919, les troupes chinoises du gouvernement de Beiyang de la république de Chine envahissent de nouveau la Mongolie. Bogdo Khan est alors placé en résidence surveillée. Il y demeure assigné jusqu'en , lorsque les forces des Armées blanches russes contrôlées par le baron Roman Fedorovitch von Ungern-Sternberg prennent le contrôle du pays, déclarent de nouveau son indépendance et réintègrent Bogdo Khan dans ses fonctions. Ils chassent les armées de la clique du Fengtian, Mandchous contrôlés par le seigneur de guerre Zhang Zuolin, à Ourga (aujourd'hui Oulan-Bator).
En , une révolution communiste menée par Damdin Sükhbaatar et le Parti du peuple mongol, avec le soutien de l'Armée rouge, renverse le gouvernement. Bogdo Khan reste néanmoins sur le trône dans le cadre d'une monarchie limitée, jusqu'à sa mort en 1924 d'un cancer du larynx. Après sa mort, le gouvernement communiste déclare qu'aucune réincarnation du Bogdo Gegen ne peut plus être trouvée et proclame la République populaire mongole (1924-1992).
Lama de la tradition gelugpa, Bogdo Khan était marié à Dondogdulam, connue sous le nom d'Ekh Dagina (mère Dakini), morte en 1923.
Le « palais d'hiver du Bogdo Khan », à Oulan-Bator, a été conservé et est aujourd'hui une attraction touristique.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- ↑ René Guénon, Le Roi du Monde, op. cit.
- ↑ Stephen Kotkin et Bruce Elleman (dir), Mongolia in the twentieth century, Routledge, 2000, page 74
- ↑ Riasanovsky 1932, p. 342-343.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- René Guénon, Le Roi du Monde, Paris, Gallimard, coll. « Tradition », (OCLC 422071269), réédition 1973. Première édition en 1930 par l'éditeur Didier et Richard (BNF 39773964)
- Valentin-Alexandrovich Riasanovsky, « Les monuments du droit mongol », Bulletin de la Société de législation comparée - 1872-1948, , p. 324-367 (lire en ligne)
Liens internes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :
- (en) Article sur le palais d'hiver de Bogdo Khan