Baorangia emileorum — Wikipédia

Bolet des Emile, Bolet à tubes courts

Baorangia emileorum, le Bolet des Emile, anciennement Boletus spretus ou Xerocomus emileorum, est une espèce rare de champignon (Fungi) basidiomycète du genre Baorangia dans la famille des Boletaceae. C'est une espèce quasi menacée[1]. Il est caractérisé par son chapeau rouge rosé, son hyménophore jaunâtre souvent décurrent, son pied jaunâtre en haut, rougeâtre en bas et sa chair bleuissante à la coupe.

Le nom correct complet (avec auteur) de ce taxon est Baorangia emileorum (Barbier) Vizzini, Simonini & Gelardi, 2015[2].

L'espèce a été initialement classée dans le genre Boletus sous le basionyme Boletus emileorum Barbier, 1914[2].

Baorangia emileorum a pour synonymes[2] :

  • Boletus emileorum Barbier, 1914
  • Xerocomus emileorum (Barbier) E.-J. Gilbert, 1931

Étymologie

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L'épithète spécifique est dédié à Jean-Louis Émile Boudier & Émile Boirac[3].

Noms vulgaires et vernaculaires

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Ce taxon porte en français les noms vernaculaires ou normalisés suivants : Bolet des Emile[3], Bolet à tubes courts[4].

Description du sporophore

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Les bolets sont des champignons dont l’hyménophore, constitué de tubes et terminés par des pores, se sépare facilement de la chair du chapeau. Ce chapeau d'abord rond, recouvert d'une cuticule, devient convexe à mesure qu’il vieillit. Ils ont un pied (stipe) central assez épais et une chair compacte. Les caractéristiques de Baorangia emileorum, le Bolet des Emile, sont les suivantes :

Son chapeau mesure 5-15(20) cm, il est feutré, rouge carmin à rouge vineux, se tachant de noirâtre au frottement, avec la marge généralement ondulée[5].

L'hyménophore présente des tubes très courts, décurrents, jaunes puis olivâtres. Les pores sont fins, jaunes à jaune orangé, bleuissant vivement au toucher[5].

Son stipe est jaune, couvert de mouchetures concolores au chapeau plus ou moins sur toute la longueur[5].

La chair est jaune pâle, bleuissant particulièrement dans le stipe à la coupe[5].

Caractéristiques microscopiques

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Ses spores mesurent 10-12,5 x 3,5-4,5 µm[5].

Habitat et distribution

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Il s'agit un champignon ectomycorhizien, thermophile[3], poussant sous chênes, hêtres ou châtaigniers, souvent cespiteux[5].

Comestibilité

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Le Bolet des Emile est une espèce très rare à préserver que l'on doit s'abstenir de consommer, même si elle est comestible après cuisson[6].

Confusions possibles

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  • Le Bolet royal (Butyriboletus regius), espèce rare à préserver également même s'il est comestible, qui ne bleuit pas et n'a pas les tubes décurrents.
  • Le Bolet faux royal (Butyriboletus fuscoroseus), comestible, au chapeau plus pâle et aux tubes non décurrents, bleuit à la coupe seulement au niveau du chapeau.
  • Le Bolet d'Adonis (Suillellus adonis), espèce rare à préserver également même s'il est comestible après cuisson complète, aux couleurs rappelant celles de B. emileorum mais aux pores non décurrents, à la chair entièrement bleuissante et à la base betterave.

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. « La Liste rouge des espèces menacées en France »
  2. a b et c V. Robert, G. Stegehuis and J. Stalpers. 2005. The MycoBank engine and related databases. https://www.mycobank.org/, consulté le 17 février 2024
  3. a b et c « MycoDB : Fiche de Baorangia emileorum », sur www.mycodb.fr (consulté le )
  4. UICN Comité Francais, « La Liste rouge des espèces menacées en France » [PDF], sur uicn.fr, (consulté le )
  5. a b c d e et f Patrice Tanchaud, « Mycocharentes - Baorangia emileorum »
  6. (it) Nicola Sitta ● Paolo Davoli Marco Floriani ● Edoardo Suriano, « GUIDA RAGIONATA ALLA COMMESTIBILITÀ DEI FUNGHI »