Bonifacio Pinedo — Wikipédia
Bonifacio Ier | |
Bonifacio Pinedo. | |
Titre | |
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Roi des Afro-Boliviens | |
– (22 ans) | |
Prédécesseur | José Ier |
Successeur | Doña Aurora |
Biographie | |
Dynastie | Maison Pinedo |
Nom de naissance | Bonifacio Pinedo |
Date de naissance | |
Date de décès | (65-66 ans) |
Nationalité | Bolivienne |
Enfants | Doña Aurora Pinedo |
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Bonifacio Pinedo (1888-1954), marquis de Pinedo, est le roi cérémoniel de la communauté afro-bolivienne de 1932 à 1954.
Biographie
[modifier | modifier le code]Bonifacio Pinedo serait un descendant direct d'une lignée royale d'Afrique déportée en Bolivie par les Espagnols (successeur du prince Uchicho). Peu de choses ont été publiées sur sa vie et sa famille. Il a été couronné en 1932. Après sa mort, le trône reste vacant jusqu'à ce que son petit-fils y monte en 1992, sa fille aînée Doña Aurora exerçant une sorte de régence[1].
Son petit-fils et successeur, Julio Pinedo (couronné en 1992 sous le nom de règne de Julio Ier), est reconnu officiellement par la Bolivie le , date de sa prestation de serment devant le préfet de La Paz[2].
Bonifacio Pinedo et sa femme Cecilia sont enterrés près de Mururata[3].
Origine et ancêtres
[modifier | modifier le code]L'histoire de la famille Pinedo est étroitement liée à la traite des esclaves par les Espagnols en Amérique du Sud[4]. Après que la population indigène a été employée par les Espagnols à des travaux d'esclavage, entre autres dans les mines des Andes, et en grande partie décimée, des milliers d'Africains sont amenés en Amérique du Sud comme esclaves[4]. Vers 1820, le dernier navire négrier est envoyé en Amérique du Sud, et, en 1826, la Bolivie abolit formellement l'esclavage. Sur l'un des derniers bateaux se serait trouvé le prince Uchicho, issu d'une maison royale du Sénégal[1],[5] (ou, selon d'autres sources, du Kongo[4]). En 1832, il est couronné par les anciens esclaves et devient le premier roi des Afro-Boliviens[5].
Le nom adopté par la famille, Pinedo, serait celui de ses anciens maîtres, comme c'était la coutume autrefois[6].
La communauté afro-bolivienne fait partie des 36 minorités reconnues dans le pays depuis l'adoption de la Constitution de 2009.
Liens externes
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- Philippe Delorme, « Don Julio Ier, le dernier roi d’Amérique latine », Point de vue, (lire en ligne).
- (es) Andrés Schipani, « Bolivia ya tiene su rey negro », BBC News, (lire en ligne).
- (es) « Galería de Imágenes », sur Web Oficial de la Casa Real Afroboliviana (consulté le ).
- Nicolas Fontaine, « Le roi Julio Pinedo : le dernier roi d’Amérique », Histoires Royales, (lire en ligne).
- (es) « La monarquía afroboliviana busca trascender a pesar del tiempo », France 24, (lire en ligne).
- (es) « Historia de la Casa Real », sur Web Oficial de la Casa Real Afroboliviana (consulté le ).