Bouafles — Wikipédia
Bouafles | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Les Andelys |
Intercommunalité | Seine Normandie Agglomération |
Maire Mandat | Anne Froment-Prouvost 2020-2026 |
Code postal | 27700 |
Code commune | 27097 |
Démographie | |
Gentilé | Bouafliens |
Population municipale | 668 hab. (2021 ) |
Densité | 53 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 12′ 36″ nord, 1° 23′ 08″ est |
Altitude | Min. 7 m Max. 146 m |
Superficie | 12,61 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton des Andelys |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
Liens | |
Site web | bouafles27.com |
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Bouafles est une commune française située dans le département de l'Eure, en région Normandie.
Ses habitants sont appelés les Bouaflais.
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune se situe en bordure droite de la Seine. Elle comporte un hameau dit Les Mousseaux.
Localisation
[modifier | modifier le code]Bouafles est située à 30,2 km d'Évreux (chef-lieu de département) par la D 316 et de 17 km de Vernon et 6,4 km des Andelys (chef-lieu d'arrondissement) par la D 313.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est riveraine de la Seine.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant aux plaines agricoles de l’Eure, avec une pluviométrie beaucoup plus faible que dans la plaine de Caen en raison du double effet d’abri provoqué par les collines du Bocage normand et par celles qui s’étendent sur un axe du Pays d'Auge au Perche[4].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,4 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 730 mm, avec 11,6 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Muids à 7 km à vol d'oiseau[5], est de 12,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 609,1 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Bouafles est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10] et hors attraction des villes[11],[12].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (51,9 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (49,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (48,9 %), terres arables (20,4 %), eaux continentales[Note 1] (14 %), mines, décharges et chantiers (6,2 %), zones urbanisées (4,2 %), prairies (3,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3 %)[13].
L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom du village est attesté sous les formes latinisées Badalcha en 750 (charte de Pepin le Bref), Bodalca en 775 (diplôme de Charlemagne)[14], Boalfam en 918[15], et Bodelfa en 1040 (charte d’Onfroy de Vieilles et de l’archevêque Mauger)[14],[15], Boafle en 1203 (lettre de Jean sans Terre)[16].
Homonymie avec Boffles (Pas-de-Calais) et Bouafle (Yvelines), type toponymique commun au nord-ouest de l'hexagone[15],[17].
François de Beaurepaire ne cite pas les formes du VIIIe siècle dans son ouvrage[15].
Le même élément *alach se retrouve dans les différents Neaufles de l'Eure (Neaufles-Auvergny, Neaufles-Saint-Martin) précédé du germanique nuwe, nēowe, nouveau.
Le terme gothique ahls « temple » est attesté, ainsi que le vieux haut allemand alah (prononcé « alach ») au sens de « temple », moyen haut allemand ala.
Le premier élément bod est d'interprétation incertaine[15].
Ces noms pourraient donc se référer à d'anciens lieux de culte de la religion germanique primitive, car on sait que les Francs (avec les Saxons et les Scandinaves), contrairement à de nombreux autres peuples germaniques, étaient pour la plupart restés païens[Note 2] lors de leurs migrations.
Histoire
[modifier | modifier le code]Moyen Âge
[modifier | modifier le code]Bouafles faisait partie des possessions de l'abbaye de Saint-Denis. Elle perdit cette terre au moment des invasions normandes. Au milieu du XIe siècle, Bouafles, en Vexin normand, est la propriété d'Honfroy de Pont-Audemer († v. 1050) qui la donna à l'abbaye qu'il fonda aux Préaux. L'abbaye de Préaux conserva Bouafles jusqu'à la Révolution.
Vers 1178, par acte, le comte de Meulan, Robert II (v. 1142-1204) fait remise aux abbés de Jumièges de deux moutons de redevance annuelle sur le prieuré Saint-Martin de Bouafles et leur en donne deux autres à prendre au même lieu sur Thomas et Raoul du Montier[18].
Époque contemporaine
[modifier | modifier le code]En 1922 pour faire face aux premiers congés payés des jeunes travailleurs l’abbé Joseph Batut contacte la Ligue maritime et coloniale dont le camp nautique de Bouafles a pour mission d’initier des vocations maritimes parmi les jeunes[S 1]. Dès le printemps 1924, l’abbé Batut acquiert un canot à rames avec moteur auxiliaire pour l'entraînement des pilotins à domicile. Huit d’entre eux descendent la Seine jusqu'à Bouafles. En remplacement du camp de Bouafles en 1925, la première colonie de vacances pour les enfants d'Argenteuil s'installe l'année suivante à Lélex dans l'Ain.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[20].
En 2021, la commune comptait 668 habitants[Note 3], en évolution de +3,89 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]La commune de Bouafles compte plusieurs édifices inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel :
- l'église Saint-Pierre (XIe (?), XIIIe et XIXe siècles)[23] ;
- une croix monumentale du XVIIIe siècle[24] ;
- un manoir des XVIIe et XIXe siècles[25] ;
- deux maisons : l'une du XVIIIe siècle[26], l'autre du XIXe siècle[27] ;
- deux fermes : l'une des XVIIIe et XIXe siècles[28], l'autre du XVIIIe siècle[29] ;
Patrimoine naturel
[modifier | modifier le code]Site classé
[modifier | modifier le code]- La boucle de la Seine dite de Château-Gaillard Site classé (2006)[30].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Georges-Léopold Mita (1871-1904), peintre, y est mort.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Société historique et archéologique d'Argenteuil et du Parisis, Le vieil Argenteuil, N° 40, Argenteuil, Société historique et archéologique d'Argenteuil et du Parisis, , 128 p. (ISSN 0767-9009).
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à la géographie :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Bouafles sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Terme ayant à l'origine une connotation péjorative (le « pagus » étant l'antithèse de la cité, symbole de la civilisation), utilisé par les chrétiens et l'Église pour discréditer les anciennes croyances.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Autres références :
- « Géoportail (IGN), couche « Communes 2016 » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Bouafles et Muids », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Muids » (commune de Muids) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Muids » (commune de Muids) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, éditions Larousse, 1979, p. 100b.
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 73.
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 30.
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, op. cit.
- Anne-Marie Flambard Héricher (préf. Vincent Juhel), Le château de Vatteville et son environnement, de la résidence comtale au manoir de chasse royal, XIe – XVIe siècle, vol. Mémoire de la Société des antiquaires de Normandie, t. XLVIII, Caen, Société des antiquaires de Normandie, , 393 p. (ISBN 978-2-919026-27-2), p. 57.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « Église Paroissiale Saint-Pierre », notice no IA00017513.
- « Croix monumentale », notice no IA00017514.
- « Manoir », notice no IA00017515.
- « Maison », notice no IA00017518.
- « Maison », notice no IA00017519.
- « Ferme », notice no IA00017517.
- « Ferme », notice no IA00017516.
- « La boucle de la Seine dite de Château-Gaillard à Les Andelys, Aubevoye, Bernières-sur-Seine, Bouafles, Courcelles-sur-Seine, Muids, La Roquette, Le Thuit, Tosny, Venables, Vézillon, Villiers-sur-Le-Roule », sur Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement Normandie (consulté le ).