Bouchra al-Assad — Wikipédia

Bushra al-Assad
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Assef Chaoukat (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
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Bushra al-Assad (ou Bouchra al-Assad, en arabe : بشرى الأسد), née le [1], est le premier enfant et la seule fille de Hafez el-Assad, président de la Syrie de 1971 à 2000. Elle est la sœur de l'actuel président syrien Bachar el-Assad. Elle est la veuve d'Assef Chaoukat, sous-chef d'état-major des Forces armées syriennes, ancien chef du service des renseignements militaire syriens, vice-ministre syrien de la Défense, tué en 2012 dans un attentat.

En , elle est placée sur une liste de personnalités syriennes soumises par l'Union européenne à des sanctions économiques et des interdictions de voyager[2]. Le , on signale que Bouchra el-Assad a fui la Syrie avec ses cinq enfants pour chercher refuge aux Émirats arabes unis[3]. En , elle est rejointe par sa mère Anissa Makhlouf à Dubaï[4].

Bouchra al-Assad avait noué une relation étroite avec son père Hafez al-Assad et aurait joué un grand rôle dans la direction du pays pendant les dernières années de sa vie. À partir de la fin des années 1970, elle l'accompagne à des visites de délégations étrangères et est très active dans les prises de décision au sein du cercle d'influence familial, en particulier en matière d'économie et de politique étrangère. Elle a ainsi été mentionnée comme une possible candidate à la succession de son père. Finalement, dans les années 1980, son jeune frère Bassel endosse ce rôle, et après 1994, son frère cadet, Bachar[5].

En 1982, elle est diplômée de l'université de Damas en pharmacie. Durant sa scolarité, elle se lie d'amitié avec Bouthaina Shaaban, future ministre[6],[7].

En 1995, en dépit de l'opposition de sa famille, elle épouse Assef Chaoukat, un officier de l'armée de dix ans son aîné, chargé de sa protection[8].

Depuis la mort de son frère Bassel el-Assad en 1994, elle est créditée d'une influence grandissante sur la politique de la Syrie. Elle joue ainsi un rôle majeur dans l'orientation du développement de son pays vers l'industrie pharmaceutique. Elle a également beaucoup pesé pour que son défunt mari gagne en reconnaissance et en responsabilité dans les cercles du pouvoir. À la fin des années 1990, celui-ci est l'une des principales personnalités du secteur de la sécurité intérieure syrienne, au sein de l'armée et des services de renseignement[6],[9].

Des tensions entre Bouchra al-Assad et sa belle-sœur, la Première dame de Syrie Asma el-Assad, ont été signalées à plusieurs reprises[6].

Après la mort de son mari, en , elle fuit la Syrie pour Dubaï, où elle réside avec ses cinq enfants. Elle revient cependant régulièrement à Damas voir sa famille[10].

Références

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  1. (en) « Council Implementing Decision », Official Journal, (consulté le )
  2. Council Implementing Decision 2012/172/CFSP of 23 March 2012 implementing Decision 2011/782/CFSP concerning restrictive measures against Syria
  3. Bashar al-Assad's widowed sister has left Syria for UAE: source
  4. (en) « Assad's mother leaves Syria », SMH,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. (en) Paul Carsten, « Asma al-Assad and those who have been sanctioned », The Telegraph, London,‎ (lire en ligne, consulté le )
  6. a b et c Dossier: Bushra Assad (September-October 2006)
  7. (en) « Interview With Syrian Cabinet Minister Buthaina Shaaban; Interview With Arlen Specter.–International Wire (February, 2005) », accessmylibrary,‎ (lire en ligne)
  8. (en) « Assad’s sister fled to UAE – Sources », Asharq Alawsat,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. World Council for the Cedars Revolution - Syria: Trouble in Damascus
  10. Georges Malbrunot, « Bachar el-Assad, retour à une vie "normale" », Le Figaro Magazine, semaine du 29 juin 2018, p. 56.