Cénebrun de Lesparre — Wikipédia

Cénebrun de Lesparre, quatrième du nom, est un seigneur de Lesparre à l'apogée de cette maison. Il meurt en 1362.

Cénebrun ou Gaucem-Brun est le fils d'Ayquem-Guilhem, sire de Lesparre et de Marguerite, fille de Pons, vicomte de Castillon[1]. L'ascendance aujourd'hui connue de sa maison remonte à l'an 1100, quand son aïeul Pierre-Gombaud et les deux neveux de celui-ci, Gombaud-Ramond et Ramond, sont co-seigneurs de la ville.

Cénebrun est mineur quand il hérite en 1324 les possessions et titres de son père. Pendant quelques années son oncle Bernard de Lesparre exerce la tutelle[2]. En 1331, Cénebrun épouse Jeanne de Périgord, fille du comte Hélie IX et de Brunissende de Foix[2].

À l'instar de beaucoup de seigneurs gascons et de ses ancêtres depuis au moins 1244[3], il soutient pendant la guerre de Cent Ans le parti de la couronne d'Angleterre[4]. Le roi Édouard III lui accorde de nombreuses faveurs, comme le droit de haute et basse justice, des concessions de péage pour les frais de clôture de la ville de Lesparre[5], le bénéfice de son droit de guet et de garde, la jouissance des prairies du Médoc et le droit de bris et de naufrage sur les côtes du Médoc[6]. Il lui affecte même de 1345 à 1359 les châteaux de Lavardac, de Fauguerolles, et de Cauderoue près de Nérac, situés dans l'actuel département de Lot-et-Garonne à portée des possessions françaises[6].

Cénebrun participe à plusieurs affrontements contre les Français : il est à Auberoche le [7], à la prise de Poitiers pendant la chevauchée de Henri de Grosmont, comte de Derby en Saintonge et Poitou en 1346[8] (son fils Ayquem-Guilhem y est capturé par un écuyer breton[5]), enfin à la bataille de Limalonges sous les ordres du sénéchal de Bordeaux en 1349[9].

Cénebrun meurt en 1362, laissant la maison de Lesparre à son fils Florimont[2].

Références

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  • François-Joseph Rabanis, Notice sur Florimont, sire de Lesparre, suivie d'un précis historique sur cette seigneurie, de notes et éclaircissements, Bordeaux, impr. de H. Faye, , 114 p. (lire en ligne)
  • Patrice Barnabé, Guerre et mortalité au début de la guerre de Cent Ans : l'exemple des combattants gascons (1337-1367), annales du Midi, , 32 p. (lire en ligne)

Références

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  1. Rabanis 1843, p. 49.
  2. a b et c Rabanis 1843, p. 6.
  3. Rabanis 1843, p. 47.
  4. Rabanis.
  5. a et b Rabanis 1843, p. 50.
  6. a et b Rabanis 1843, p. 7.
  7. Barnabé, p. 16.
  8. Barnabé, p. 31.
  9. Barnabé, p. 17.

Articles connexes

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