Céramique de Saint-Uze — Wikipédia

Céramique de Saint-Uze, collection

La céramique de Saint-Uze est l'appellation actuelle d'un type de céramique qui fut produite dans plusieurs villages de la Drôme à partir du début du XIXe siècle et au cours du XXe siècle, notamment dans le village de Saint-Uze (Drôme)[n 1],[1]. Il s'agit d'un type de grès-cérame, un grès fin[n 2], opaque, émaillé, dénommé « porcelaine à feu ». Il ne s'agit pas d'une faïence ou d'une « terre de fer »[2]. Un grès fin est composé de kaolin et de feldspath servant de fondant pour la formation d'une phase vitreuse[3].

Cette céramique est surtout connue pour la très grande variété de ses modèles. Elle fait l'objet de l'engouement des collectionneurs[4].

L'histoire industrielle de cette céramique drômoise est caractéristique de la période d'industrialisation de la France rurale. Elle se développe après une période d'intenses recherches de carrières de kaolin, ingrédient essentiel d'une faïence fine découverte en Allemagne (Meissen), puis en Limousin.

Signature Revol, Terre d'acier.
  • La manufacture Revol

En 1789, deux frères de la famille Revol, Joseph-Marie et François, découvrent dans la commune de Saint-Barthélemy-de-Vals, au lieu-dit Douévas, une carrière de sable kaolino-feldspathique qui leur permet de créer deux fabriques de grès fins, à Ponsas vers 1800 puis à Saint-Uze. Les frères Revol s'associent au chimiste Jean-Michel Raymond pour fabriquer des ustensiles de cuisine et de chimie, dont des creusets, qu'on achetait alors en Allemagne. Cette terre d'acier est rendue complètement imperméable par un début de vitrification. On en fait des ustensiles hygiéniques (appellation "porcelaine hygiénique" ou "hygiocérame"[n 3]).

Cette première céramique Revol créée par Raymond et produite à partir de 1800 est d'un blanc grisâtre opaque, sans couverte, seulement traitée au sel en fin de cuisson. Cette production de la manufacture de Ponsas est constituée de creusets pour la chimie, de cruches à bière, de bouteilles à encre et d'ustensiles de pharmacie. Ce grès est réfractaire, il résiste aux chocs thermiques et aux attaques chimiques.

La manufacture est transférée à Saint-Uze en 1800. La production se diversifie avec des ustensiles culinaires blancs ou d'un beau brun (hygiocérame). Elle est appelée porcelaine brune ou porcelaine de ménage. Les poteries hygiocérames réunissent trois avantages : elles peuvent aller au feu, elles ne sont pas enduites de vernis dangereux (pas d'enduit à base de plomb), et elles ne donnent pas mauvais goût aux aliments[5]. L'exposition de Paris de 1806 prime ces produits pour la qualité de leur émail et leur solidité[6].

En 1893, la création d'une ligne de chemin de fer entre Saint-Vallier et le Grand-Serre, passant par Saint-Uze, accélère considérablement le commerce des produits céramiques

Les produits Revol sont également présentés avec succès à l'Exposition Industrielle de Paris de 1834[réf. nécessaire]. Les porcelaines brunes ou hygiocérames — et l'étendue de leurs établissements, qui occupent 100 ouvriers et 6 fours — leur obtiennent une mention honorable à l'exposition des produits de l'industrie française de 1844[7].

Cruche à eau, Boissonnet[n 4]

Toutefois, cette production de grès fin est marquée en France à cette époque par des difficultés, en comparaison de la situation en Angleterre, comme le coût des salaires, des combustibles, du transport des matériaux jusqu'aux lieux de production[8]. À la suite du succès progressif de cette production dans le nord de la Drôme, d'autres fabriques de grès fin voient le jour, jusqu'à une douzaine dans les villages de Saint-Uze, Saint-Vallier, Ponsas, Andancette, Érôme, Epinouze. Les productions se diversifient : isolateurs électriques, carrelages, encriers, éviers, articles funéraires, objets publicitaires dont les pots à eau ou pichets jaunes Ricard.

Cette industrie déploie une intense activité entre les années 1880 et les années 1930[n 5]. La famille Revol a été le précurseur de cette céramique et en est encore actuellement le dernier représentant. La lutte entre les différents fabricants a été rude. On distingue alors les fabricants de longue date (Revol) et de petits fabricants, anciens ouvriers, moins entreprenants économiquement, qui disparaissent progressivement pendant le XXe siècle[n 6].

C'est la nature semi-artisanale de ces activités qui entraîne cette dispersion. Les ouvriers se rangent en plus d'une dizaine de catégories (modeleurs, polisseurs, tourneurs, mouleurs, garnisseurs, emballeurs, retoucheuses), on emploie alors des enfants et le salaire est amélioré par des légumes cultivés collectivement. Ce milieu ouvrier, aussi bien en Limousin que dans la région de Saint-Uze, voit la constitution de syndicats et l'apparition de grèves avec l'essor d'une conscience de lutte sociale.[réf. nécessaire]

  • La révolution industrielle à Saint-Uze et Saint-Vallier

Les succès de l'industrie céramique de la région de Saint-Uze font de la famille Revol une grande famille industrielle dont les dirigeants investissent la vie politique. Hector Revol, maire de Saint-Uze, siège à la Chambre de Commerce de Valence et soutient la création d'une compagnie des chemins de fer de la Drôme. À son initiative, une voie de chemin de fer relie Saint-Vallier - Saint-Uze - le Grand-Serre. Dès lors les matériaux ne sont plus uniquement produits localement et sont acheminés par voie ferrée[9].

La commercialisation bénéficie également du nouveau moyen de transport. On fabrique des harasses - des sortes de cages en bois - où l'on empile la vaisselle sur un lit de paille pour des expéditions à travers tout le pays.[réf. nécessaire]

Terrine Bleu de Saint-Uze, manufacture Revol vers 1900.
Plat rond, Boissonnet (1865-1933)[n 4]

Caractères stylistiques

[modifier | modifier le code]

Les "bleus" de Saint-Uze

[modifier | modifier le code]

La fabrication des pièces utilise du kaolin et du feldspath. Le kaolin a besoin d'être lavé pour ôter une partie de sa silice afin d'abaisser sa température de cuisson. Il est ensuite mis à sécher. Le feldspath pierreux doit être broyé. On mélange alors ces deux ingrédients qui sont pétris pour obtenir un mélange kaolinfeldspath.
Le « lait » obtenu est raffermi en passant dans des filtres, qui enlèvent l'excès d'eau, et désaéré pour obtenir une pâte lisse et ferme. Cette pâte peut être tournée à la main, ou bien moulée sur le tour, avec un garnissage ultérieur (pour adjoindre des anses). À partir de 1903, la pâte est coulée dans des moules et les pièces présentent parfois des « coutures » caractéristiques de la séparation des coquilles du moule.

Les pièces sont cuites une première fois à 800 °C, décorées ou non, puis émaillées par trempage et recuites à 1 300 °C. La décoration est uniquement brune jusqu'en 1880. Les célèbres décors imprimés à base de cobalt (bleu)[10] apposés par des tampons de caoutchouc sous émail transparent apparaissent à la fin du XIXe siècle. Appelées bleus de Saint-Uze, ces pièces marquent alors le passage d'une production uniquement utilitaire à une production plus décorative répondant à la demande croissante. Ce sont les pièces les plus fréquemment collectionnées.

Le contrôle rigoureux de la composition de la pâte permet d'obtenir un grès-cérame fin très solide pouvant être émaillé (voir la description qu'en fait Louis Figuier dans les années 1870: Média:figuier3.jpg). La cuisson est réalisée dans de grands fours Média:figuierfour.jpg

Les tampons de caoutchouc (photo ci-dessouse) ont été utilisés à Saint-Uze à partir de 1875-1880[11]. C'est un exemple d'utilisation industrielle de ce nouveau matériau à cette époque. Ces tampons servent à l'application des décors imprimés en utilisant du cobalt sous une couverte transparente. Ce sont les "Bleus de Saint-Uze", vendus comme "porcelaine à feu imprimée".

Les poteries de terre rouge

[modifier | modifier le code]
Poterie de terre rouge émaillée et décorée. La terre rouge apparait sous l'émail craquelé.

La région de Saint-Uze a également produit des poteries en terre rouge (argile marneuse) additionnée d'argile de Bollène et de sable d'Hostum, ainsi que des tuiles. Cette production a commencé avant la découverte de kaolin par les frères Revol et s'est poursuivie ensuite de manière irrégulière. Ces poteries sont d'aspect rouge brut, vernissée à l'intérieur par une glaçure incolore au sulfure de plomb (alquifoux). Pour maintenir ce type de production, ces poteries ont été parfois entièrement émaillées (faïences émaillées à feu - terre anglaise) par des glaçures blanches ou colorées. Les pièces émaillées en blanc ont pu recevoir des décors au cobalt et une glaçure incolore supplémentaire.

Objets publicitaires célèbres

[modifier | modifier le code]

Toute une gamme d'objets publicitaires ont été créés par Revol, comme les pichets et cendriers Ricard. Ces objets sont encore en vente, dont des répliques de modèles anciens.


Documents historiques & Archives

[modifier | modifier le code]
  • Notice sur les objets envoyés à l'exposition des produits de l'industrie française, Paris, Imprimerie impériale, An 1806. Département de la Drôme. Média:uze1806.jpg
  • L. Costaz. Exposition de 1819. Rapport du jury central sur les produits de l'industrie française, Paris, imprimerie royale, 1819, p. 294 : « M. REVOL de Lyon. Pour ses creusets qui ont paru bien résister aux grands changemens de température et pour ses poteries-grès perfectionnées. »
  • Exposition publique des produits de l'industrie française (1827), Rapport du jury central, Paris, Imprimerie Royale, 1828. Média:Revol1827.JPG
  • Nicolas Delacroix, Statistique du département de la Drome, Paris, Borel et Valence, Didot, 1835, p. 373.Description de la production Revol en 1835 Média:NicolasDelacroix.jpg
  • Les difficultés dans la production de grès fins en France dans les années 1830. Enquête relative à diverses prohibitions des produits étrangers, Paris, Imprimerie royale, 1835. Média:enquetegresfins.jpg
  • Description des grès et porcelaines de la Drôme. Scipion Gras, Statistique minéralogique du département de la Drôme. Grenoble, Prudhomme, 1838, p. 264-265.Média:scipiongras.JPG

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • [Barbara 2010] Jean-Gaël Barbara, « Réflexions sur les formes des théières des Bleus de Saint-Uze » (série « Théières des Bleus de Saint-Uze »), Études Céramiques Saint-Uziennes, no 1,‎ , p. 4-12 (lire en ligne [PDF] sur upload.wikimedia.org).
  • Brongniart, Traité des arts céramiques, ou des poteries, considérées dans leur histoire
  • [Corbin 1975] Alain Corbin, Archaïsme et modernité en Limousin au XIXe siècle (1845-1880) (2 vol.), (réimpr. 1999, Presses universitaires de Limoges) (ISBN 2-84287-101-4).
  • [Delaunay 1996] René Delaunay, « La poterie de Saint-Uze, Saint-Vallier, Ponsas, Anneyron, Erome, Andancette », Études drômoises, no 1,‎ , p. 7-9 (lire en ligne [PDF] sur etudesdromoises.fr, consulté en ).
  • [Figuier 1873-1877] Louis Figuier, Les Merveilles de l'industrie (4 vol.), Paris, Jouvet, 1873-1877.
  • [Herbet 2008] Yves Herbet, « Aux origines de la manufacture Revol, à Saint-Uze », Études drômoises, no 34,‎ , p. 12-17 (résumé).
  • [Laplaud 2004] Roland Laplaud, Les céramiques du nord de la Drôme : St Uze, éd. à compte d'auteur[12], , 160 p. (ISBN 2-9521335-0-6).
  • [Laplaud 2010] Roland Laplaud, Les "Bleus" de Saint-Uze, vol. 2 (catalogue des formes), éd. à compte d'auteur[12], , 650 illustrations + 96.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
Notes
  1. « La poterie tient depuis longtemps un rang important dans le commerce du département de la Drôme. Celle qu'on fabrique avec les grès de Saint-Uze, Ponsas et Saint-Vallier est après la porcelaine, dont elle a plusieurs qualités, une des plus élégantes qu'on puisse fournir. La pâte et le vernis sont également remarquables par leur finesse, leur netteté, leur poli. Les formes et les détails sont d'une exécution parfaite. »

    — Dupré-Deloire 1837, p. 147

  2. Sur les grès au XVIIIe siècle :

    « Les grès fins se fabriquent surtout en Angleterre. C'est à Wedgwood que l'Angleterre doit cette poterie. Le véritable inventeur en est Bœttcher, qui s'imagina, comme nous dit plus haut, avoir trouvé la porcelaine en fabriquant une poterie de grès fin. Cependant au Japon et en Chine on en fabrique depuis les temps les plus reculés [...] En France, les principales fabriques sont à Saint-Uze et au Montet. »

    — [Charton 1839] Édouard Charton, « Histoire de la manufacture de Sèvres », Le magasin pittoresque,‎ , p. 89-94 (voir p. 93) (lire en ligne [sur gallica]).

    « La prétendue première porcelaine européenne faite en Saxe, en 1702, par Bœttcher, était un véritable grès brun rouge, ayant la dureté, le grenu, l'opacité complète de cette poterie, et aucun des caractères de la vraie porcelaine, de celle de la Chine, qu'on cherchait à imiter. Ils étaient mats et comme on ne sut pas d'abord leur donner de glaçure, on leur donna le brillant d'une couverte par la taille et le polissage. »

    — Brongniart 1844, p. 230.

    « La poterie de grès fine, particulièrement fabriquée en Angleterre, paraît se composer d'un quart d'argile plastique blanche, d'un quart de kaolin, d'une moitié de feldspath ; il en résulte une pâte qui a une assez grande fusibilité, qui peut se passer de vernis ou de couverte, ou n'en reçoit pas d'autre que celui qui provient de la volatilisation des parties alcalines des terres qui composent les enveloppes dans lesquelles ces pièces de poterie sont cuites. Cette poterie est susceptible de recevoir des ornemens très-fins et très brillans. »

    — [Flachat 1834] Stéphane Flachat, L'industrie. Exposition des produits de l'industrie en 1834, Paris, libr. L. Tenré, , 160 p., sur archive.org (lire en ligne), p. 54.

    Mittenhoff et Mourot, l'une des premières fabriques de grès fin en France, s'installent à Val-sous-Meudon en 1802, puis à Paris, rue de Ménilmontant, en 1807.[réf. nécessaire]

  3. L'hygiocérame est inventé par le chimiste Jacques Fourmy vers 1800 (voir Fourmy 1802). Il s'agit d'une poterie rendue imperméable par une couverte terreuse brune non plombifère. Média:BrongniartFourmy.jpg. Les hygiocérames de Fourmy sont présentées à l'Exposition de Paris de 1801 (voir [Regnier 1878] Noël Regnier, Revue et examen des expositions nationales et internationales en France et à l'étranger depuis 1798 jusqu'à 1878. L'Industrie française au XIXe siècle, Paris, impr.-éd. Léon Sault, , 483 + XIV, sur gallica (lire en ligne), p. 39).
  4. a et b En 1863, Louis Boissonnet achète une ancienne fabrique de poterie et de tuiles à Saint-Vallier. En 1865 l'entreprise devient officiellement les « Établissements Boissonnet » et oriente sa production vers la fabrication d'objets d'art et de vaisselle en grès émaillé, avec quelque succès. Selon le site commercial de Novoceram, le sculpteur Félix Devaux aurait été lauréat d'une médaille d'argent à l'Exposition Universelle de 1900 pour son vase allégorique « Le Rhône et la Saône » ; mais nous ne trouvons pas son nom dans la [Récompenses 1900] Liste des récompenses. Exposition universelle de 1900 à Paris, Paris, Imprimerie nationale, , 1473 p., sur gallica (lire en ligne).
    Avec le temps, l'entreprise s'agrandit en achetant d'autres établissements. En 1918, Alexis, fils de Louis Boissonnet, succède à son père et ajoute à la production une ligne de céramique architecturale. Son fils Louis Boissonnet, petit-fils éponyme du fondateur, lui succède à son tour en 1933 ; il renonce à la poterie et dédie entièrement l'entreprise à la production de carrelage (toute poterie "Boissonnet" a donc été produite entre 1865 et 1933).
    En 1958, l'établissement Boissonnet devient Novoceram ; et en 2000, Novoceram entre dans le groupe italien Gruppo Concorde, l'un des leaders mondiaux du secteur céramique.
    Voir « Histoire, 150 ans de ceramique – Le plus ancien fabricant français de carrelage raconte son histoire », sur novoceram.fr (consulté en ).
  5. « Les poteries en terre commune comprennent les tuyaux de drainage, les pots à fleurs, les pipes en terre, les vases poreux, les poteries ornementales, la poterie d'horticulture et surtout la poterie culinaire, la poterie de ménage et les terres cuites. Cette fabrication très vivace est disséminée dans toute la France; elle est surtout prospère dans l'Alsace, les Vosges, dans la Drôme (Saint-Vallier, Saint-Uze) et dans les Alpes Maritimes (Vallauris). Les fabriques qui travaillent la poterie de grès sont extrêmement nombreuses dans notre pays. La plupart sont de petits établissements. Les véritables usines modernes, spécialisées dans cette catégorie de produits, sont encore peu nombreuses, mais parfaitement aménagées. Les poteries en grès comprennent toute la série des appareils sanitaires, des articles de ménage et des récipients de toutes espèces (à l'exception de ceux spécialement fabriqués pour les produits chimiques), des poteries d'horticulture, objets dont l'usage est aujourd'hui très répandu : tels sont les siphons, cuvettes, éviers, bouteilles, carafes, terrines, casseroles, plats, auges, bassins, réservoirs, fontaines à filtrer et parties de fontaines à filtrer, bordures de jardins, etc. Les principaux centres sont le département de Saône-et-Loire, avec les régions limitrophes, à Ciry-le-Noble, à Pont-des-Vernes, Palinges, à Digoin, à Paray-le-Monial ; le Rhône (Givors, Grigny), la Loire (Le Coteau près Roanne), la région de Beauvais, dans l'Oise, les communes de Saint-Vallier et de Saint-Uze dans la Drôme, la région du Nord avec Aire-sur-la-Lys et Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), Beugnies, Ferrière-la-Petite, Sars-Poteries, Louvroil (Nord) ; l'Alsace (Betschdorf, Diemeringen).
    Les poteries cuites en grès ne donnent lieu qu'à une importation sans importance qui consiste surtout en poteries communes. Les exportations s'accroissent régulièrement et sont beaucoup plus importantes ; elles s'élèvent en 1929 à 4 500 tonnes d'une valeur de 10 millions 1/2 de francs. Parmi les articles exportés, il convient de mentionner particulièrement les appareils sanitaires, les récipients, les articles de ménage, les poteries d'horticulture, les objets d'art, les grès flammés. »

    — [Lambert-Ribot 1931] Alfred Lambert-Ribot, Exposition internationale de Liège (avril-novembre 1930). Rapport général de la Section Française, Paris, Comité français des Expositions à l'étranger, , 826 p., sur gallica (lire en ligne), p. 530-531.

  6. Cette situation est également caractéristique du secteur de la porcelaine en Limousin où l'on distingue les descendants des manufacturiers du XVIIIe siècle, membres de familles enrichies, et d'anciens ouvriers ou chefs d'ateliers. Ces derniers emploient au maximum une centaine d'ouvriers, ont peu de capitaux, ne font pas d'appel au crédit, et possèdent peu de compétences économiques. Ils ont par contre un sens de la solidarité patronale et travaillent avec leurs ouvriers sans paternalisme.[réf. nécessaire]
Références
  1. [Dupré-Deloire 1837] F. Dupré-Deloire (secrétaire de la Société), « Compte-rendu des travaux de la Société de statistique, des arts utiles et des sciences naturelles, et Rapport sur l'exposition des produits de l'industrie du département de la Drôme » (Rapport sur l'exposition : p. 135-158), Bulletin de la Société de statistique des arts utiles et des sciences naturelles du département de la Drôme, t. 2,‎ , p. 128-158 (voir p. 147) (lire en ligne [sur books.google.fr], consulté en ).
  2. Brongniart 1844. La terre de fer est une faïence fine dure
  3. [Haussonne et al. 2005] Jean-Marie Haussonne, Claude Paul Carry, Paul Bowen et James L. Barton (préf. Pierre Abélard), Traité des matériaux, t. 16 : Céramiques et verres : principes et techniques d'élaboration, Lausanne, Presses polytechniques et universitaires romandes, , 815 p. (ISBN 2-88074-605-1, EAN 9782880746056).
  4. Catherine Scialom, Claudine Ansol et Roland Laplaud (conseil), « céramiques de Saint-Uze, pour toute la maison », Antiquités Brocante,‎ juiller-août 2004, p. 192-202 (lire en ligne [PDF] sur upload.wikimedia.org, consulté en ).
  5. [Fourmy 1802] Jacques, Mémoires sur les ouvrages de terres cuites et particulièrement sur les poteries, Paris, chez l'auteur (impr. Gillé fils), 1802 (an x), 95 p. (lire en ligne [PDF] sur bibliotheca-andana.be), p. 94.
  6. Notices sur les objets envoyés à l'exposition des produits de l'industrie française (département de la Drôme), Paris, Imprimerie impériale, , 351 p., sur gallica (lire en ligne), p. 70-71.
  7. Exposition des produits de l'industrie française. Rapport du jury central en 1844, t. 3, Paris, impr. Fain et Thunot, , 842 p., sur gallica (lire en ligne), p. 451-452.
  8. Enquête relative à diverses prohibitions établies à l'entrée des produits étrangers, t. 2 : Poteries, plaqués, verreries (commencée le 8 octobre 1834, sous la présidence de M.R. Duchâtel, ministre du Commerce), Paris, Imprimerie nationale, , 329 p., sur books.google.fr (lire en ligne), p. 21-24, 29, 37, 46-47. Différents professionnels sont interrogées et donnent leurs réponses. Voir une sélection de ces réponses concernant les difficultés dans la production de grès fins en France dans les années 1830 (le commentaire du document donne les numéros de pages pour chaque extrait).
  9. Aurélien Tournier, « La céramique, un matériau tourné vers l'avenir », L'Agriculture Drômoise,‎ . « lien brisé »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), .
  10. Catalogue des motifs : « lien de PDF brisé pour «  Motifs.pdf » »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), .
  11. Source : R.Laplaud.
  12. a et b Ouvrages par Roland Laplaud : La majorité des informations présentées proviennent des recherches personnelles de M. Laplaud, spécialiste de cette céramique. Ses ouvrages étant uniquement en vente chez leur auteur, nous indiquons avec son accord ses coordonnées : 05 53 74 03 81 – [email protected].

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]