Compagnie industrielle des lasers — Wikipédia
Compagnie industrielle des lasers | |
Création | |
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Forme juridique | Société anonyme à conseil d'administration |
Slogan | Laser and beyond |
Siège social | Orléans France |
Direction | Olivier Prat |
Actionnaires | MBDA et Safran Electronics & Defense (63%) Lumibird (37%) |
Activité | Fabrication d'équipements et solutions laser et optroniques |
Produits | Désignateurs laser pour guidage de munitions Laser de puissance anti-drone Amplificateurs optiques pour communication laser Traitements optiques Optique adaptative Détection d'optique pointée |
Société mère | MBDA Safran Electronics & Defense |
Effectif | 225 en 2023 |
SIREN | 669802167 |
Site web | www.cilas.com |
Chiffre d'affaires | 46.878 k€ en 2017 |
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CILAS est une filiale de MBDA et Safran Electronics & Defense qui développe, industrialise et produit des systèmes associant le laser à l’optique de précision dans les domaines des hautes technologies militaires représentant 64 % de l'activité, et civiles pour 36 %[1],[2].
Présentation
[modifier | modifier le code]Créée en 1966, CILAS est la première entreprise pionnière du laser en France, fournisseur historique des forces armées. Expert reconnu en laser et optronique, CILAS fournit des équipements et systèmes pour le domaine de la Défense, de la Sécurité et de l’Espace pour les principaux acteurs internationaux.
Pour cela, CILAS s’appuie sur son bureau d'étude (BE) multi-métiers, son équipe de production et son réseau commercial. De plus, CILAS travaille en collaboration avec un tissu académique, des petites et grandes structures industrielles.
La mission de CILAS est de garantir à ses clients de disposer des meilleures solutions laser et optroniques, compatibles avec des environnements très contraints, en repoussant les limites de l’état de l’art. CILAS intervient dans l’intégralité du cycle de vie du produit de la recherche et développement (R&D) fondamentale au maintien en condition opérationnelle (MCO).
Géographie
[modifier | modifier le code]Les implantations de l'entreprise sont réparties sur quatre sites : Orléans (Loiret), Mont-Audouze (Saint-Setiers, Corrèze), Marseille (Bouches-du-Rhône) et Limoges (Haute-Vienne).
Histoire
[modifier | modifier le code]La société a été fondée en 1966 par deux entreprises, la Compagnie générale d'électricité (CGE) devenue Alcatel Alsthom et Saint-Gobain. L'objectif était d’exploiter sur le plan industriel et commercial les travaux des laboratoires laser de Marcoussis (LdM) en Essonne, centre de recherche du groupe créé en 1961 dans le domaine des sources et des équipements lasers.
En 1983, elle devient CILAS-Alcatel. En 1985, elle absorbe deux sociétés du domaine de l’optique : SORO Electro-Optics et BBT (Barbier, Bénard et Turenne). Alcatel se retire ses activités laser en 1989, ce qui entraîne un changement d’actionnariat. Au début des années 1990, le capital est réparti entre trois sociétés, CEA Industrie (devenu Areva), la SAT et la holding Unilaser (groupe Aérospatial). CILAS-Alcatel devient alors CILAS. Parallèlement, le groupe Unilaser rachète également, dès la fin de 1989, la division optronique des laboratoires de Marcoussis d’Alcatel et la baptise du nom de Laserdot. Unilaser regroupe alors Quantel[3], LISA, CILAS et Laserdot. À partir de ce moment, Laserdot et CILAS, collaborent sur des projets communs. Laserdot est plus orientée vers la recherche et le développement, et CILAS vers l’industrialisation et la production.
En 1994, la SAT se retire du capital de CILAS et les parts des deux actionnaires restants passent à 57 % pour Unilaser et 43 % pour CEA Industrie. Le , les sociétés CILAS et Laserdot sont regroupées en une seule entité qui conserve le nom de CILAS.
En juillet 2021, la société Lumibird a racheté la part de 37% que détenait Areva. En , ArianeGroup annonce entrer en discussion avec Safran Electronics & Defense et MBDA France pour leur céder 63 % des parts de CILAS. La Commission européenne autorise le rachat en [4]. En novembre 2022, Safran Electronics & Defense et MBDA acquièrent la position d'actionnaire principal de CILAS.
Produits
[modifier | modifier le code]Avec une part de 45 % de son chiffre d'affaires réalisé en France, pour 55 % à l'exportation, ce pays est son premier marché[1].
- Produits militaires : lasers de puissance pour la lutte anti-drones (HELMA-P), télémètres laser[5] pour char d'assaut, hélicoptères, conduites de tir navales ou désignateur laser (DHY 208, DHY 308 et ALADEM-80) pour armements guidés ou détecteurs de tireurs embusqués (snipers), armes laser.
- Produits civils : couches minces optiques, granulomètres[6],[7] pour mesurer la taille des particules dans les gaz (cette activité a été vendue en 2017), liquides et solides, optique adaptative[8], etc.
- Produits pour le Laser Mégajoule (LMJ) du Commissariat à l'énergie atomique (simulateur)[9],[10].
- Granulomètre laser
(CILAS 1190) - Laser APX M550
(AMX-32)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) « Chiffres clefs », sur cilas.com (consulté le ).[ ]
- Centre France, « Industrie - Cilas vise une forte croissance de son activité laser », sur larep.fr (consulté le ).
- Quantel était une entreprise au Royaume-Uni
- Laurent Lagneau, « Laser : La Commission européenne autorise le rachat de 63% du capital de CILAS par Safran et MBDA », sur opex360.com, .
- « Nexter et CILAS annoncent leur coopération dans le domaine des armes lasers sur porteur terrestres » (consulté le ).
- « CILAS : des technologies lasers et optiques pour les filières… » (consulté le ).
- « Inauguration du laboratoire commun entre la SPCTS et la Société CILAS « Laboratoire des Céramiques Transparentes pour application Laser » » (consulté le ).
- « JRIOP Journées Recherche de l'optique adaptative » (consulté le ).
- « MEGAJOULE LASER », (consulté le ).
- « EXCEPTIONAL TECHNOLOGY FOR THE LASER MEGAJOULE FACILITY », (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Achim Wolter, Helwig Schmied, Thomas Pùtz, « Le développement inégal de la technologie des lasers industriels en France et en Allemagne - Quelques enseignements pour la politique technologique », Revue d'économie industrielle, no 76, , p. 91-113 (lire en ligne, consulté le )