Caisse claire — Wikipédia
La caisse claire est un instrument de percussion membranophone muni d'un timbre vibrant sur sa peau inférieure. C'est l'un des éléments principaux de la batterie.
Histoire
[modifier | modifier le code]La caisse claire trouve pour origine les fanfares militaires européennes. L'instrument se développe beaucoup à partir de 1607 où ses coups ont été codifiés à des fins de communication militaire[1]. La caisse claire devient un instrument soliste sous le Premier Empire, permettant à celui-ci de se perfectionner et de se diffuser dans la musique savante avec Wagner, Berlioz, Ravel, Stravinsky, etc[1].
Constitution
[modifier | modifier le code]Elle est composée d'un fût qui peut être en bois, en aluminium, en acier ou en divers alliages à base de cuivre, de deux peaux (de frappe et de résonance), de parties métalliques fixes ou mobiles comme le timbre qui la différencie du tambour. Les peaux peuvent être d'origine animale ou synthétique. Elle partage plusieurs caractéristiques des autres éléments d'une batterie, à savoir la grosse caisse et les toms (aiguë, médium et grave). Elle est souvent fixée sur un trépied mais peut aussi être fixée à une sangle notamment pour la Samba.
Le timbre est constitué d'une bande de fils métalliques torsadés, fixée sous la caisse claire, et qui peut être mis en contact avec la peau inférieure une fois mis en tension. C'est lui qui donne un son aigre et puissant. Il peut être désactivé à volonté via le déclencheur, qui l'éloigne de la peau. Le son de la caisse claire rappelle alors clairement le tambour militaire, assez simple et sourd.
Les matériaux de fabrication et le niveau de finition des caisses claires varient selon le fabricant et la gamme de prix. Elles partagent les caractéristiques des autres éléments de percussion constitutifs d'une batterie traditionnelle, à savoir la grosse caisse et les toms.
Utilisation
[modifier | modifier le code]La caisse claire est une évolution du tambour militaire, ils ont les mêmes sonorités.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jean-Paul Vanderichet, Jean Batigne : Les Instruments de percussion, coll. « Que sais-je ? » no 1691 au Presses universitaires de France, 1975.
- Marc Honegger, Dictionnaire de la musique : Technique, formes, instruments, éditions Bordas, coll. « Science de la Musique », , 1109 p. [détail des éditions] (ISBN 2-04-005140-6)
- Denis Arnold : Dictionnaire encyclopédique de la musique en 2 tomes, (Forme rondo T. I, p. 831) Université d'Oxford — Laffont, 1989. (ISBN 2-221-05654-X)
- John H. Beck[2], Encyclopedia of Percussion, éditions Routledge, 19 décembre 2013 (ISBN 978-1138013070), 466 pages
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Jean-Pierre Digard, « Et le jazz créa la batterie… », L’Homme. Revue française d’anthropologie, nos 158-159, , p. 383–388 (ISSN 0439-4216, lire en ligne, consulté le )
- Percussive Arts Society, biographie de John Beck