Calomel — Wikipédia

Calomel
Catégorie III : halogénures[1]
Image illustrative de l’article Calomel
Cristaux de calomel (en jaune) tirés de la mine de Mariposa (Texas).
Général
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique Cl2Hg2 Hg2Cl2
Identification
Masse formulaire[2] 472,09 ± 0,04 uma
Cl 15,02 %, Hg 84,98 %,
Système cristallin tétragonal
Classe cristalline et groupe d'espace Ditétragonale-dipyramidale
4/mmm
Clivage bon sur {110}, inégal à imparfait sur {011}

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

Le calomel est un minéral plutôt rare, la forme naturelle du chlorure de mercure(I), de formule Hg2Cl2. Incolore à brun, en passant par le blanc, le gris, jaune et l'ambré, il a été décrit pour la première fois en 1612 par Turquet de Mayerne en Allemagne, mais est connu au moins depuis l'Antiquité. On le trouve généralement en association avec le cinabre.

Cristaux de calomel (ambre) et de terlinguaïte (jaune clair) sur une matrice de chapeau de fer, de 3 mm de large

Son nom vient du grec καλός (kalos) signifiant « beau », et μέλας (melas) signifiant « noir »[3]. Cette étymologie s'explique probablement par une référence à sa réaction caractéristique de dismutation avec l'ammoniac, qui, du fait de la formation de mercure sous forme métallique, donne une coloration noire :

Hg2Cl2 + 2NH3 → Hg + Hg(NH2)Cl + NH4+ + Cl

Le terme « calomel » est encore couramment utilisé en chimie pour désigner le chlorure de mercure(I).

Utilisation

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Le calomel fut un temps utilisé comme laxatif relativement courant, en particulier durant la conquête de l'Ouest. Son usage a été abandonné à la fin du XIXe siècle du fait de sa toxicité. L'une de ses victimes fut Alvin Smith, le frère aîné de Joseph Smith, fondateur de l'Église mormone[4].

Références culturelles

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Dans son autobiographie intitulée Enfance, Nathalie Sarraute évoque s'être vu proposer un traitement au calomel en Russie au début du XXe siècle.

Électrochimie

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L'électrode au calomel saturée est une électrode standard de référence en électrochimie. Elle n'utilise cependant pas de calomel naturel mais du chlorure de mercure(I) pur ; cependant le nom de « calomel » est resté.

Notes et références

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  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  3. Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, entrée Calomel, t. 2, p. 563.
  4. (en) Larry E. Morris, A Documentary History of the Book of Mormons, Oxford University Press, (lire en ligne).

Liens externes

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