Caractère unilitère en hiéroglyphe égyptien — Wikipédia
Un caractère unilitère en hiéroglyphe égyptien est un symbole qui représente une consonne ou une voyelle.
Dans la langue écrite égyptienne, il existe trois types de phonogrammes : ceux qui représentent une valeur simple (appelés unilitères comme les signes alphabétiques), ceux qui en représentent deux (appelés bilitères) comme le x , « cs » de l'alphabet français et ceux qui en représentent trois (appelé trilitères).
Tableau de caractères unilitères
[modifier | modifier le code]Les signes unilitères Translitération Hannig / Buurman, Grimal, et al. | ||||||||||||||||||||||||
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G1
ȝ/A Vautour percnoptère | M17
j/ỉ Roseau fleuri | M17-M17
y Deux roseaux | Z4
y Deux traits obliques | D36
ˁ/a Bras | G43
w Poussin de caille | Z7
w Spirale | D58
b Jambe | |||||||||||||||||
Q3
p natte | I9
f Vipère à cornes | G17
m Chouette | Aa15
m Côte d'animal | N35
n Eau | S3
n Decheret | D21
r Bouche | O4
h Entrée | |||||||||||||||||
V28
ḥ/H Tresse végétale | Aa1
ḫ/x Hutte ronde | F32
ẖ/X enveloppe fœtale de vache | O34
z/s Verrou | S29
s Cuir | N37
š/S Bassin | N29
ḳ/q Colline | V31
k Corbeille, anse à droite | |||||||||||||||||
V31A
k Corbeille, anse à gauche | W11
g Support de jarre | X1
t Pain | V13
ṯ/T Licol | V14
ṯ/T Licol diacrité | D46
d Main | I10
ḏ/D Naja |
Les signes ȝ, j, y et w sont appelés semi-consonnes, car ils ont tantôt la valeur d'une consonne, tantôt celle d'une voyelle ; ṯ et ḏ sont des consonnes doubles représentant tj et dj.
Les semi-consonnes
[modifier | modifier le code]- Le « yogh ȝ » (ici utilisé à la place de l'alef Ꜣ traditionnel) se prononce par un coup de glotte comme dans le mot « haricot ». Usuellement prononcé par un « a » léger. Il correspond à l'« Aleph א » hébreu et est souvent transcrit « a ».
C'est une consonne occlusive glottale ou coup de glotte.
- Le « coup de glotte réfléchi ˁ » (ici utilisé à la place de l'ain ꜥ traditionnel) se prononce par un « a » du fond de la gorge. Il correspond au « ʿAyn ع » arabe et est souvent transcrit « â » ou « ê ».
C'est une consonne fricative pharyngale voisée.
- Le j et le y ont la même valeur phonétique et se prononcent « y » comme dans le mot anglais « yacht ». Il correspond au « Yod י » hébreu et et est transcrit « j » ou « y » par l'école allemande.
C'est une consonne spirante palatale voisée.
- Le w se prononce « wou » comme dans le mot « ouate ». Il est souvent transcrit w par l'école anglaise.
C'est une consonne spirante labio-vélaire voisée
Les consonnes
[modifier | modifier le code]Celles qui suivent se prononcent de la même manière qu'en français, tout du moins de la même manière que dans les exemples cités.
- Le b se prononce comme dans le mot « boite ».
- Le p se prononce comme dans le mot « pied ».
- Le f se prononce comme dans le mot « feuille ».
- Le m se prononce comme dans le mot « maire ».
- Le n se prononce comme dans le mot « nuit ».
- Le s / z se prononce comme dans le mot « souris » ou comme dans le mot « zoo » à l'Ancien Empire.
- Le k se prononce comme dans le mot « castor ».
- Le g se prononce comme dans le mot « guitare ».
- Le t se prononce comme dans le mot « taupe ».
- Le d se prononce comme dans le mot « dos ».
le r est à part :
- Le r se prononce par un « r » roulé comme dans le mot espagnol « perro ». Il correspond au « Resh ר » hébreu. Il se prononce parfois « l » comme dans le mot « lion ».
C'est une consonne roulée alvéolaire voisée
Il y a quelque consonnes que l'on ne retrouve pas dans l'alphabet latin :
- Le « s caron (ou hatchek) š » est un s avec un caron et se prononce « ch » comme dans le mot « chat ».
C'est une consonne fricative palato-alvéolaire sourde
- Le « k point souscrit ḳ » est un k avec un point souscrit et se prononce comme un « q » du fond de la bouche, il correspond au « Qāf ق » arabe.
C'est une consonne occlusive uvulaire sourde
- Le « t macron souscrit ṯ » est un t avec un macron souscrit et se prononce « tye » comme dans le mot « tiers ». Il finit par se confondre avec le son « t ».
- Le le « d macron souscrit ḏ » est un d avec un macron souscrit et se prononce « dye » comme dans le mot « dieu ». Il finit par se confondre avec le son « d ».
Les quatre « h »
[modifier | modifier le code]Les quatre forme de h sont aussi des consonnes.
C'est une consonne fricative glottale sourde
- h2 « h point souscrit ḥ » est un h avec un point souscrit, c'est un h emphatique (doublement aspiré) qui se prononce comme dans le nom arabe « Mohamed ».
C'est une consonne fricative pharyngale sourde
- h3 « h brève souscrite ḫ » est un h avec une brève souscrite et se prononce « r » comme dans le mot allemand « achtung ». Il est souvent transcrit « kh ».
C'est une consonne fricative vélaire sourde
- h4 « h macron souscrit ẖ » est un h avec un macron souscrit et se prononce « sh » comme dans le mot allemand « ich ».
C'est une consonne fricative palatale sourde
Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Écriture hiéroglyphique égyptienne
- Caractère bilitère en hiéroglyphe égyptien
- Caractère trilitère en hiéroglyphe égyptien
- Transcription des hiéroglyphes
- Translittération des hiéroglyphes
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Pierre Grandet, Bernard Mathieu, Cours d'égyptien hiéroglyphique [détail des éditions]
- Ruth Schumann Antelme, Stéphane Rossini, Illustrated Hieroglyphics Handbook, 1998, English trans. 2002, Sterling Publishing Co. (Index, Summary lists (tables), selected uniliterals, biliterals, and triliterals.) (softcover, (ISBN 1-4027-0025-3))