Celtic Interconnector — Wikipédia
Celtic Interconnector | ||
Tracé schématique de la future ligne à haute tension entre la France et l'Irlande | ||
Informations géographiques | ||
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Pays | France Irlande | |
Province | Bretagne Munster | |
Point de départ | La Martyre | |
Coordonnées de départ | 48° 26′ 38″ N, 4° 11′ 37″ O | |
Région traversée | Mer Celtique | |
Point d'arrivée | Knockraha (en) | |
Coordonnées d'arrivée | 51° 57′ 15″ N, 8° 19′ 12″ O | |
Direction générale | nord-ouest — sud-est | |
Informations générales | ||
Propriétaire | RTE EirGrid (en) | |
Opérateur | RTE EirGrid (en) | |
Construction | 2023 - 2026 | |
Informations techniques | ||
Type | Câble sous-marin | |
Type de courant | Courant continu haute tension | |
Longueur | 575 km | |
Nombre de pylônes | 0 | |
Puissance transportée | 700 MW | |
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Le Celtic Interconnector est une ligne sous-marine CCHT, devant relier vers 2027 les réseaux électrique français et Irlandais, entre La Martyre (département du Finistère) et Knockraha (en) près de Cork. Les porteurs du projet sont les gestionnaires de réseau des deux pays : RTE et EirGrid (en).
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]Chiffrée initialement à environ un milliard d'euros, cette ligne aurait une capacité de 700 MW et une longueur de 575 km, dont 500 en sous-marin. Elle traverserait la Mer Celtique via les eaux britanniques[1],[2].
But du projet
[modifier | modifier le code]Celtic Interconnector relie le réseau synchrone d'Irlande (en) au réseau synchrone d'Europe continentale. S'intégrant à la politique européenne d'interconnexion des réseaux électriques, le projet a reçu une subvention de l'Union européenne, votée le 17 février 2017, de 4 millions d'euros pour les études préliminaires[3]. Les interconnexions apportent de nombreux bénéfices aux consommateurs d’électricité : elles facilitent le développement des échanges commerciaux d’électricité qui réduisent les tensions sur les coûts de l’électricité ; elles améliorent la sécurité d’alimentation grâce à des fournitures en énergie supplémentaires et une diversification de ces fournitures ; elles réduisent les émissions de gaz à effet de serre en facilitant le développement des sources d’énergies renouvelables, en particulier des sources variables telles que le vent[4].
Pour l'Irlande, le but est aussi d'être reliée directement au réseau européen continental sans être tributaire du Royaume-Uni dans la perspective post-Brexit[5]. Le développement des énergies renouvelables intermittentes conduit au renforcement des interconnexions européennes[6].
L'Irlande a besoin d'électricité pour ses data centers, dont la consommation d'électricité croît fortement : 6,3 TWh en 2023. L'importation d'électricité bas-carbone du continent est donc souhaitable[7].
Déroulement
[modifier | modifier le code]Les gestionnaires de réseaux de transport français et irlandais, RTE et Eirgrid, signent le 3 décembre 2019 un accord avec la Commission européenne : ils recevront une subvention de 530 millions € pour le projet, dont le coût total est alors évalué à 930 millions € ; RTE financera 35 % du coût restant et l'Irlande 65 %. Le câble sous-marin d'une longueur de 575 km entre Cork et Landerneau aura une capacité de 700 MW[5].
Une enquête publique sur le projet se déroule de décembre 2021 jusqu'au 11 janvier 2022 dans le département du Finistère. Les appels d'offres pour les travaux ont été publiés ; les travaux de réalisation de la ligne vont démarrer fin 2022 ou début 2023 pour une mise en service alors prévue en 2027[8].
En l'accord technique et financier est signé avec un coût prévisionnel réévalué à 1,48 milliard €, contre 930 millions € en 2019, auxquels s'ajoutent 141 millions € de provisions pour risques. La mise en service est annoncée pour 2026[9],[10].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) « President Hollande and An Taoiseach Kenny agree €1 billion Ireland-France Electricity Interconnector », sur 4coffshore.com, (consulté le )
- Xavier Boivinet, « La ligne France-Irlande en courant continu repousse les frontières du super-réseau électrique européen », Industrie et Technologies, (lire en ligne).
- « L'UE investit 444 millions dans 18 infrastructures énergétiques », sur Actu-Environnement, (consulté le )
- Projet « Celtic Interconnector » - Demande d’Investissement (page 7), CRE, 7 septembre 2018.
- Hortense Goulard, « Électricité : l'UE investit un demi-milliard d'euros pour relier la France à l'Irlande », Les Échos, (ISSN 0153-4831, lire en ligne).
- « La maîtrise des grands systèmes électriques: un enjeu majeur à l’heure de la transition énergétique et du développement des énergies renouvelables » [PDF], sur connaissancedesenergies.org, .
- « Jusqu'où ira l'appétit croissant d'électricité des data centers en Irlande ? », sur connaissancedesenergies.org, .
- « Brexit : le projet de ligne électrique entre la Bretagne et l'Irlande accéléré », sur Les Échos, .
- « Le projet de liaison électrique France-Irlande maintenu malgré un surcoût de 550 millions d'euros », sur La Tribune, (consulté le )
- « Celtic Interconnector : accord signé pour construire la première liaison électrique entre la France et l'Irlande », sur latribune.fr, .
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Electricité: accord signé pour le futur trait d'union entre la France et l'Irlande, sur connaissancedesenergies.org
- Celtic Interconnector : l'Irlande s'ouvre une route électrique vers l'Europe continentale, sur connaissancedesenergies.org
- Site officiel du projet.