Centre de détention de Val-de-Reuil — Wikipédia

Centre de détention de Val-de-Reuil
Image de l'établissement
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Région Drapeau de la Normandie Normandie
Département Eure
Localité Val-de-Reuil
DISP Rennes
Coordonnées 49° 17′ 02″ nord, 1° 13′ 17″ est
Géolocalisation sur la carte : Eure
(Voir situation sur carte : Eure)
Centre de détention de Val-de-Reuil
Géolocalisation sur la carte : Normandie
(Voir situation sur carte : Normandie)
Centre de détention de Val-de-Reuil
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Centre de détention de Val-de-Reuil
Architecture et patrimoine
Propriétaire Drapeau de la France État français
Installations
Type Centre de détention
Superficie 54 000 m2
Capacité 819 places
Fonctionnement
Date d'ouverture
Opérateur(s) Drapeau de la France Ministère de la Justice
Statut actuel En fonctionnement (d)

Le Centre de détention de Val-de-Reuil, dit « Les Vignettes », est un centre de détention français situé sur la commune de Val-de-Reuil dans le département de l'Eure, à quelques kilomètres de Rouen. C’est le plus grand établissement d’Europe pour longues peines.

Description

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La prison des Vignettes, construite en 1989, est composée de deux divisions de 400 places[1].

En 2010, le rapport du Contrôleur général des lieux de privation de liberté explique que « la violence qui [y] règne est vivement dénoncée par les surveillants »[2],[1].

Violences sur des détenus

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Lee Bert F.

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En avril 2020, le tribunal correctionnel d'Évreux condamne 5 surveillants à des peines allant de quatre mois à deux ans d'emprisonnement pour avoir violemment frappé en février 2020 Lee Bert F., un détenu récalcitrant qui ne présentait aucun danger, en utilisant notamment la technique de l'étranglement, en le traînant par les cheveux, et en l'enfermant nu inconscient dans son sang et ses excréments[3],[2].

Deux surveillants avaient décrit dans leur compte rendu d'incident[a] un détenu très agité qui se tapait seul la tête contre le sol[4]. La procureure d'Évreux annonce initialement qu'« une enquête est ouverte pour violences avec armes sur personne dépositaire de l'autorité publique »[5]. Mais un autre surveillant, Besnik M., dénonce le mensonge. Le parquet d’Évreux dessaisit le commissariat de Val-de-Reuil au profit de celui de Vernon et ouvre alors une enquête, qui doit faire face aux efforts de l'administration pénitentiaire pour couvrir les surveillants[4],[3].

Les surveillants comparaissent devant la cour d'appel de Rouen en février 2021, le jugement est attendu le 20 avril[3].

Prisonniers célèbres

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Notes et références

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  1. C'est à partir de ces comptes rendus d'incident que l’administration pénitentiaire établit les statistiques annuelles des agressions physiques dont sont victimes les surveillants.

Références

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  1. a et b CGLPL, « Rapport de visite du centre de détention de Val-de-Reuil (Eure) », sur Site du Contrôleur Général des Lieux de Privation de Liberté, (consulté le )
  2. a et b Julie Brafman, « Violences carcérales : à Val-de-Reuil, «le Viking», le faux rapport et la «vengeance» », sur Libération (consulté le )
  3. a b et c Laurence Delleur (Le Poulpe), « A la prison de Val-de-Reuil: «OK, je mets comme d’habitude qu’il s’est cogné» », sur Mediapart, (consulté le )
  4. a et b Jérémy Kalfon, « À l’ombre des violences policières, les violences carcérales », sur Libération, (consulté le )
  5. « Eure : deux agressions en trois jours à la prison de Val-de-Reuil », sur LEFIGARO (consulté le )
  6. Émeline Cazi et Adrien Pécout, « Jawad Bendaoud, un « logeur » bien connu dans les rues de Saint-Denis », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  7. L'Enigme Alfred Petit, Faites entrer l'accusé, France 2.

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Articles connexes

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Liens externes

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