Château Malromé — Wikipédia
Château de Malromé | |
Le château Malromé. | |
Type | Château viticole |
---|---|
Début construction | XVIe siècle |
Propriétaire initial | Étienne de Rostéguy de Lancre |
Destination initiale | Résidence |
Destination actuelle | Musée |
Coordonnées | 44° 36′ 09″ nord, 0° 12′ 48″ ouest[1] |
Pays | France |
Anciennes provinces de France | Guyenne |
Région | Nouvelle-Aquitaine |
Département | Gironde |
Commune | Saint-André-du-Bois |
Site web | www.malrome.com |
modifier |
Le château (de) Malromé se situe sur la commune de Saint-André-du-Bois, dans le département français de la Gironde. Il était une des demeures familiales du peintre Henri de Toulouse-Lautrec.
Historique
[modifier | modifier le code]Les premières traces du château et de son vignoble remontent au XVIe siècle avec la construction de la « maison noble de Taste » par Étienne de Rostéguy de Lancre, membre du Parlement de Bordeaux, seigneur de Saint-Macaire et de Rauzan.
Vers 1780, le château de Taste est acquis par Catherine de Forcade, veuve de Jean-Baptiste de Geneste, baron de Malromé, qui lui donnera ce nom. Ils n'eurent pas d'enfants[2].
En 1847 il est transmis à ses petits-neveux, Adolphe de Forcade Laroquette, président du Conseil d'État sous Napoléon III, et à son demi-frère, le maréchal Armand Jacques Leroy de Saint-Arnaud, gouverneur de Paris et ministre de la Guerre, qui feront restaurer le château « d'après Viollet-le-Duc »[3].
Après la mort d'Adolphe (1874), sa veuve, née Adélaïde Fergusson, vend en 1883 le domaine viticole, éprouvé par la crise du phylloxéra, à la comtesse Adèle de Toulouse-Lautrec (1841-1930). Celle-ci est attirée par sa proximité avec le château de Respide où réside sa cousine Cécile Bourlet de Saint-Aubin, épouse d'Ernest Pascal. Dès son acquisition, la comtesse de Toulouse-Lautrec, en gestionnaire avisée, fait replanter son vignoble en porte-greffes américains résistants au phylloxéra[4]. Son fils, le célèbre peintre Henri, découvre le château à 19 ans, et s'y plait beaucoup. Chaque année, il y effectue de longs séjours durant l'été. Il peint sans relâche et, pour se détendre, rame et tire à l'arc avec des engins envoyés par son père.[réf. nécessaire]
Il y termina son existence et y mourra le , âgé de 37 ans, avant d'être inhumé au cimetière de Verdelais, où sa mère le rejoindra 29 ans plus tard, en 1930.
Au décès de la Comtesse Adèle de Toulouse-Lautrec, et faute d’héritier direct, Malromé est vendu par ses neveux à Georges Séré de Rivière, en 1933. D’autres propriétaires se succèderont par la suite (notamment Gabriel Seynat, puis André Sagne, industriel à la Réole, qui l'ouvre au public en 1984) jusqu’au rachat en 2013 par le propriétaire actuel, Monsieur Kim Valéry Huynh, promoteur du luxe français en Asie, qui, avec ses deux filles, en a entrepris la restauration et la mise en valeur[5].
Le Château Malromé a reçu le 7 octobre 2016, le label « Maisons des Illustres », attribué par le ministère de la Culture et de la Communication, en hommage au peintre Henri de Toulouse-Lautrec. Outre la visite, les réceptions, expositions et concerts (9 000 visiteurs par an), le château s'est spécialisé dans l'œnotourisme. La maison Darroze y a ouvert un restaurant en 2018.
Architecture
[modifier | modifier le code]Le château s'organise autour d'une cour carrée, aujourd'hui plantée d'une pelouse hexagonale. On y accède par deux poternes opposées, munies de crénelages XIXe. L'aile principale à l'Ouest, de style Renaissance (fenêtres à meneaux), comporte en son milieu une tour rectangulaire, et deux tours rondes aux extrémités. Les autres ailes (d'anciens communs) ont été rénovées « dans un style contemporain et épuré[6] ».
L'intérieur du logis offre une enfilade de salons, dont plusieurs sont ornés de curieux plafond à caissons et de cheminées monumentales, et des chambres meublées, notamment les anciens appartements du peintre et de sa mère, et la chambre où il mourut.
Le vignoble
[modifier | modifier le code]Le vignoble de Malromé couvre une superficie de quarante deux hectares, situés sur des coteaux argilo-graveleux. Ses vignes sont cultivées depuis cinq siècles. Les chais ont été entièrement restaurés depuis 2013. Les vins bénéficient de l'appellation « Bordeaux » et « Bordeaux supérieur ».
Le nom de Malromé est homonyme de celui du ruisseau de Malromé et d'un lieu-dit situé à Saint-Jean-de-Duras, traversé par ce même ruisseau, qui pourrait avoir un lien avec une seigneurie de « Malleroumex », citée par Guy Aldonce Ier de Durfort comme voisine au levant de la sienne à Duras[7].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Coordonnées vérifiées sur Géoportail et Google Maps.
- Base généalogique Roglo (roglo.eu)
- « Histoire du château de Malromé », sur malrome.com (consulté le ).
- Sylvain Smague, Toulouse-Lautrec en vacances : Bassin d’Arcachon - Château de Malromé, Bordeaux, Editions L’Horizon Chimérique, , 279 p. (ISBN 978-2-9542604-1-9, présentation en ligne).
- Isabelle Chanut, « Château Malromé : maison des Illustres en Nouvelle-Aquitaine », (consulté le )
- « Château Malromé, demeure familiale de Toulouse-Lautrec », sur malrome.com (consulté le )
- « Archives historiques du département de la Gironde », sur Gallica, (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Article connexe
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Site officiel
- Ressource relative à l'architecture :