Château d'Hénencourt — Wikipédia

Château d'Hénencourt
Image illustrative de l’article Château d'Hénencourt
Période ou style brique et pierre
Architecte Pierre Contant d'Ivry ?
Début construction XVIIe siècle (après 1636)
Fin construction années 1780
Propriétaire initial marquis de Lameth
Destination initiale résidence privée
Propriétaire actuel personne privée (famille de Lameth)
Destination actuelle résidence privée
Protection Logo monument historique Classé MH (1984)
Coordonnées 50° 00′ 17″ nord, 2° 33′ 45″ est
Pays Drapeau de la France France
Province Picardie Picardie
Région Hauts-de-France
Département Somme
Commune Hénencourt
Géolocalisation sur la carte : Somme
(Voir situation sur carte : Somme)
Château d'Hénencourt
Géolocalisation sur la carte : Hauts-de-France
(Voir situation sur carte : Hauts-de-France)
Château d'Hénencourt
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
Château d'Hénencourt

Le château d'Hénencourt est situé sur le territoire de la commune d'Hénencourt, dans le département de la Somme, non loin d'Albert.

Le château d'Hénencourt a été édifié par la famille de Lameth au XVIIe siècle, après les invasions espagnoles.

Dans la seconde moitié du siècle suivant, il fut remanié par un architecte vraisemblablement proche de Pierre Contant d'Ivry[Note 1]. Un avant corps central fut ajouté sur chacune des deux façades. Les espaces intérieurs reçurent des boiseries sculptées et, au nord, un parc à la française fut aménagé[1].

Pendant la Première Guerre mondiale, le château fut occupé par William Birdwood, commandant du Corps d'armée australien et néo-zélandais (ANZAC) ; des soldats australiens y cantonnèrent. L'édifice fut à demi-détruit au cours de la Première Guerre mondiale à cause de l'effondrement d'une sape aménagée par l'armée britannique qui provoqua l'explosion d'une bombe suivie d'un incendie[2].

Après la guerre, la partie détruite ne fut pas reconstruite.

Seuls subsistent le corps central avec son péristyle, l'aile Est et les ruines de l'aile Ouest.

Le château est toujours propriété de la famille de Lameth.

Le château, le colombier et le parc sont protégés au titre des monuments historiques : classement depuis un arrêté du [3].

Description

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Le château, surnommé le « petit Versailles picard », construit en brique et pierre, était composé d'un corps central et deux ailes en retour, prolongées, en décrochement, par deux longues ailes plus basses, abritant les communs, le tout s'ouvrant sur une vaste cour d'honneur. Les murs en brique sont ornés de chaînages en pierre encadrant les ouvertures.

Sur la façade côté parc a été ajouté un avant-corps en arc de cercle, surmonté d'une coupole s'appuyant sur une corniche à modillons[4].

Côté cour, la façade est dotée d'une corniche denticulée et d'un péristyle de six colonnes d'ordre ionique, supportant un fronton triangulaire sculpté aux armes de la famille de Lameth[5].

Greffé sur une façade du XVIIe siècle, le péristyle donne au château l'aspect d'une villa paladienne, confirmant le retour du goût à l'antique de la fin du XVIIIe siècle.

La grille d'entrée a été réalisée par le ferronnier Jean Veyren au XVIIIe siècle. Elle a perdu la partie de décor en ferronnerie qui surmontait ses deux battants [6].

Au milieu du XIXe siècle, au moment du démantèlement du Château d'Heilly, le marquis de Lameth acquit des balustrades et des pots à feu qu'il fit placer au sommet des pilastres de la grille d'entrée du château[7].

Un vaste parc, limité par des sauts de loup, était précédé d'un Jardin à la française au plan en étoile, avec charmilles et bassins ornés d'œuvres sculptées. Ces aménagements sont aujourd'hui en grande partie disparus.

Derrière les ruines d'un bâtiment (sans doute les anciennes écuries), se dresse un colombier sur le périmètre de la ferme. Son fronton militaire avec deux licornes est l'œuvre de Jean-Baptiste Carpentier, sculpteur amiénois.

Il ne reste rien du décor intérieur et du mobilier du château qui, transformé au cours de la Seconde Guerre mondiale en hôpital militaire par l'armée allemande, fut saccagé et pillé[8].

Bibliographie

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  • Antoine Goze, « Château d'Hénencourt », in Eglises, châteaux, beffrois et hôtels de ville les plus remarquables de la Picardie et de l'Artois, Amiens, Caron, 1846-1849.
  • Hector Josse, « Château de Hénencourt » in La Picardie historique et monumentale, tome I, arrondissement d'Amiens, Amiens Yvert et Tellier, Paris A. Picard et fils, 1893-1899, pp. 481-482-483 - Lire sur Gallica.
  • Philippe Seydoux, Les Châteaux de la Somme, Paris, Nouvelles éditions latines ;
  • Philippe Seydoux, Gentilhommières en Picardie, tome 1, Amiénois et Santerre, 2002, Paris, Editions de La Morande, pages 53-56 ;
  • Josiane Sartre, Châteaux « brique et pierre » en Picardie, Paris, Nouvelles Éditions latines, 2012 (ISBN 978 - 2 - 7 233 - 9 574 - 8) - Lire en ligne.

Articles connexes

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Liens externes

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Notes et références

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  1. Selon Josiane Sartre, l'attribution de la transformation du château à l'architecte Julien Sénéchal, de Corbie, est à écarter.

Références

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  1. « La Picardie historique et monumentale. Tome I, Arrondissement d'Amiens », sur Gallica, 1893-1899 (consulté le ).
  2. Philippe Seydoux, Gentilhommières en Picardie, tome 1, Amiénois et Santerre, Paris, Editions de La Morande, (ISBN 2-902 091-32-X), p. 53-56
  3. Notice no PA00116178, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  4. Josiane Sartre, Châteaux « brique et pierre » en Picardie, Paris, Nouvelles Éditions latines, 2012 (ISBN 978 - 2 - 7 233 - 9 574 - 8) pp. 48-50
  5. Philippe Seydoux, Les Châteaux de la Somme, Paris, Nouvelles éditions latines
  6. Notice no APMH00024930, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mémoire, ministère français de la Culture
  7. Odette et André-Charles Gros, Le Compagnon Jean Veyren « Vivarais » artiste-serrurier au XVIIIe siècle en Picardie, Mémoire d'Ardèche et Temps Présent, Société des Enfants et Amis de Villeneuve de Berg, 2013 (ISSN 0765-9563) p. 66
  8. Josiane Sartre, Châteaux « brique et pierre » en Picardie, Paris, Nouvelles Éditions latines, 2012 (ISBN 978 - 2 - 7 233 - 9 574 - 8) p. 154