Château de Beaumont-le-Richard — Wikipédia

Château de Beaumont-le-Richard
Présentation
Type
Fondation
XIIe siècleVoir et modifier les données sur Wikidata
Style
Patrimonialité
Localisation
Adresse
Château de BeaumontVoir et modifier les données sur Wikidata
Englesqueville-la-Percée, Calvados
 France
Coordonnées
Carte

Le château de Beaumont-le-Richard est un ancien château fort, du XIIe ou du début du XIIIe siècle, remanié au XVIIe siècle, dont les vestiges se dressent sur le territoire de la commune française d'Englesqueville-la-Percée, dans le département du Calvados, en région Normandie. Le château, d'architecture anglo-normande, est un des derniers exemples de logis seigneurial de cette époque encore en élévation.

Le château est partiellement protégé aux monuments historiques.

Localisation

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Les vestiges du château sont situés sur une colline, à 1,2 kilomètre au sud-ouest de l'église Saint-Vigor d'Englesqueville-la-Percée, dans le Bessin, et le département français du Calvados.

La seigneurie existe depuis au moins l'an mil[réf. nécessaire]. Le premier seigneur serait cité à la fin du XIIe siècle[1],[2].

Le château doit son nom à Richard Ier du Hommet (v. 1115-1180), 2e connétable de Normandie, Grand sénéchal de Normandie[note 1].

En 1220, Enguerrand du Hommet donne à l'abbaye de Mondaye l'église et les dîmes de Beaumont-le-Richard[4].

En 1239, Guillaume du Hommet est qualifié de châtelain de Beaumont-le-Richard[1].

En 1540, le sieur du Vaumicel (Vierville-sur-Mer), Jehan Canivet, dans le journal qu'il tient au moment des guerres de Religion, mentionne la tenue d'une réunion huguenote sur le territoire de la paroisse d'Englesqueville. Cette réunion se serait déroulée probablement au château[5].

La seigneurie est transmise de famille en famille, mais, n'étant plus une résidence pour ses seigneurs, elle a été transformée en exploitation agricole.

Description

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Il subsiste du château, du XIIe ou du début du XIIIe siècle, remanié au XVIIe siècle[6], dépourvu de donjon, deux tours rondes couvertes de calottes de pierre, les restes d'une enceinte, et la chapelle castrale placée au-dessus d'une salle voûtée qui pourrait être l'ancienne résidence seigneuriale. Arcisse de Caumont à propos du château disait « qu'il s'agissait davantage de l'habitation d'un riche baron plutôt que d'une forteresse proprement dite »[7].

Après le déclin de la seigneurie, la configuration du château a fortement changé puisqu'il a été transformé en exploitation agricole, laquelle a fonctionné jusqu’à la Seconde Guerre mondiale.

L'ensemble se compose de deux bâtiments romans : un bloc d’habitation et une grande salle, composée d’une nef et d’un bas-côté, datés du milieu du XIIe siècle. Au rez-de-chaussée, une salle voutée (cellier). Au premier étage du bloc d’habitation, une chambre refaite au XVIIe siècle, lors de l'aménagement de l'exploitation agricole, voisine d'une antichambre ornée d’arcatures romanes.

La chapelle a été affectée au culte vers 1640.

Sur le site, il a existé un village dont certaines maisons étaient antérieures à 1600. On sait qu'à la fin du XVIe siècle un prêche calviniste s'y tenait dans un grenier, au-dessus du pressoir, près de la chapelle. Au XIXe siècle, on a retrouvé dans le cimetière, un cercueil en plomb et d'autres en pierre[5].

Au titre des monuments historiques[8] :

  • l'ancienne chapelle ; l'ancienne fenêtre romane à bâtons rompus et la partie de la corniche romane et des arcatures situées au-dessous sont classées par arrêté du  ;
  • l'assiette de la parcelle comprenant, à l'exclusion des bâtiments agricoles récents et de la chapelle classée, l'ensemble des vestiges enfouis dans le sol et en élévation est inscrite par arrêté du .

Notes et références

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  1. Jean Mesqui le qualifie également de baron de Varanguebec. C'est son petit-fils, Richard II du Hommet à la suite de son mariage avec Gillette de La Haye qui lui apporte les baronnies de La Haye-du-Puits et de Varenguebec. Richard II ne sera pas connétable de Normandie[3].

Références

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  1. a et b Charles-Laurent Salch, Dictionnaire des châteaux et des fortifications du Moyen Âge en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 28e éd. (1re éd. 1979), 1304 p. (ISBN 2-86535-070-3, OCLC 1078727877), p. 445.
  2. Guy Le Hallé (préf. Hervé Morin, photogr. Yves Buffetaut), Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN 978-284673-215-4), p. 60 (Englesqueville-la-Percée).
  3. Mesqui 1997, p. 51.
  4. « Englesqueville-la-Percée », dans Louis Le Roc'h Morgère, Bernard Gourbin, Philippe Bernouis et al., Le Patrimoine des communes du Calvados, Paris, Flohic, coll. « Le Patrimoine des communes de France », , 1715 p. (ISBN 2-84234-111-2).
  5. a et b Bernard Gourbin (préf. Christian Nisse, introduction Pierre Brunet), Fermes-manoirs du Bessin, Bayeux, Éditions OREP, , 80 p. (ISBN 978-2-8151-0207-0), p. 32.
  6. Charles-Laurent Salch et Joseph-Frédéric Finó (photogr. Dominique Martinez), Atlas des châteaux forts en France, Strasbourg, Éditions Publitotal, , 19e éd. (1re éd. 1977), 834 p., p. 158 (cf. Beaumont-le-Richard).
  7. Gourbin 2014, p. 30.
  8. « Château de Beaumont-le-Richard », notice no PA00111298, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.

Bibliographie

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  • Jean Mesqui, Châteaux forts et fortifications en France, Paris, Flammarion, coll. « Tout l'art - Patrimoine », , 493 p. (ISBN 2080122711), p. 51-52.

Articles connexes

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Liens externes

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