Château de Veillane — Wikipédia
Castello di Avigliana
Type | Château fort |
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Style | Médiéval |
Début de construction | v. 924 |
Propriétaire initial | Arduino il Glabro Marquis ou comte de Turin |
Patrimonialité | Bien culturel italien (d) |
Pays | |
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Province | |
Commune |
Coordonnées |
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Le château de Veillane, ou d'Aveillane (en italien Castello di Avigliana), est un ancien château fort du Xe siècle situé sur la commune d'Avigliana, dans le Val de Suse, province de Turin (aujourd'hui, depuis le , ville métropolitaine de Turin), en Piémont (Italie).
Géographie
[modifier | modifier le code]Le château est construit sur une hauteur qui domine la sortie du val de Suse[1].
L'édifice se trouve plus précisément au sommet du mont Pezzulano, situé à 467 m d'altitude et dominant le village de Veillane.
Il est accessible par un sentier partant du village.
Histoire
[modifier | modifier le code]Sa position à proximité de la ville de Suse, lui permet de contrôler l'antique passage des Alpes - la Via Francigena - entre la marche piémontaise et les terres de Savoie et de France par le col du Mont-Cenis, ainsi que du Petit Mont-Cenis via le col Clapier ou encore le Mont Genèvre. Il est ainsi un verrou stratégique.
Le château fort est édifié en 924 par le comte ou marquis de Turin, Ardouin ou Ardoin ou Arduin ou Audouin II d'Oriate[réf. nécessaire].
Il est ensuite mentionné dans des chartes du XIe siècle (1058, 1061)[2]. Il semble que le seigneur Arduino V y réside régulièrement[2]. Le château devient un élément important contre les invasions des Sarrasins[2].
Vers 1046, le comte Othon Ier de Savoie épouse Adélaïde de Suse descendante des Arduinides[3], marquise (margrave) de Suse et comtesse de Turin. Cette union apporte le château d'Aveillane à la maison de Savoie. Pendant deux siècles, les Savoie font face à de nombreuses revendications sur leur possession piémontaise[4]. Le château d'Aveillane acquiert son rôle majeur, avec celui de Suse, pour le contrôle de la région et notamment le verrouillage de l'accès au Mont-Cenis[5].
Amédée III de Savoie récupère la marche turinoise vers 1116, que son père Humbert II avait perdu. Afin de garder la mainmise sur ce territoire, il renforce les fortifications du château[6].
En 1136, le futur comte Humbert III naît au château[7]. Au cours de son règne, en 1187, le château est assiégé et pris par les troupes impériales, commandées par le fils de l'Empereur, le futur Henri VI[8],[9]. Vaincu, les troupes l'occupent et s'avancent plus en amont dans le Val de Suse, mais avec l'arrivée de l'hiver, les troupes impériales ne peuvent emprunter le col du Mont-Cenis enneigé et rebroussent chemin[8],[9].
Vers 1235, Amédée IV donne en apanage le Piémont à son frère Thomas[10], c'est-à-dire les possessions de la maison de Savoie en dessous du château d'Aveillane, soit le sud de la vallée de Suse[11].
Amédée VII, dit le comte Rouge est né dans le château en 1336[12].
Après le XVe siècle et jusqu'à sa destruction, le château assuma principalement la fonction de forteresse du bas Val de Suse. Détruit et reconstruit à plusieurs reprises, il est rebâti une dernière fois par Amedeo di Castellamonte en 1655.
En 1691, la ville et le château sont pris à la suite d'un siège mené par les troupes françaises durant la guerre de la Ligue d'Augsbourg, auquel participent les régiments de Sault et de Feuquières. Le château fut détruit à l'aide de mines une dernière fois par les troupes françaises du maréchal Catinat en mai 1691. Il n'a plus eu l'occasion d'être reconstruit en raison du changement de situation stratégique de la zone, avec la construction des nouveaux forts savoyards de Brunetta à Suse (it) en 1708 (démoli plus tard à la fin du XVIIIe siècle) et du Fort d'Exilles.
Il ne reste que les ruines de l'ancien manoir et une position panoramique inchangée.
Description
[modifier | modifier le code]Il s'agit d'une construction massive avec de grandes tours[2].
Légendes
[modifier | modifier le code]- On raconte que lors de la dernière bataille, des soldats français, qui se sont infiltrés dans le bureau du quartier-maître, ont volé un coffre contenant la solde des officiers et se sont enfuis en enterrant le butin dans le bosquet à droite de l'entrée du château où il se trouverait encore. aujourd'hui. La légende parle également d'un gros rocher qui porte une flèche indiquant la direction dans laquelle chercher le trésor.
- En raison de son caractère suggestif, la zone proche des ruines est pleine d'« apparitions » de fantômes ; on raconte aussi que Philippe II de Savoie-Achaïe fut emprisonné dans ce manoir et, y ayant trouvé la mort par noyade, son âme plane encore à la surface des lacs.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Bernard Demotz, Le comté de Savoie du XIe au XVe siècle : Pouvoir, château et État au Moyen Âge, Genève, Slatkine, , 496 p. (ISBN 2-05-101676-3). .
Article connexe
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Site de la commune d'Avigliana.
- [PDF] Description du château d'Avigliana (dont carte, lithographie) sur le site Tesori d'Arte e Cultura Alpina.
Références
[modifier | modifier le code]- Bernard Demotz, « L'État et le château au Moyen Âge : l'exemple savoyard », Journal des savants, vol. 1, no 2, , p. 27-64 (lire en ligne), p. 28
- Article du quotidien La Stampa, édition du 8 juin 1992, p. 23.
- Christian Sorrel, Histoire de la Savoie en images : images, récits, La Fontaine de Siloé, coll. « Les Savoisiennes », , 461 p. (ISBN 2-84206-347-3, lire en ligne), p. 138.
- Demotz 2000, p. 36.
- Demotz 2000, p. 134.
- André Palluel-Guillard, « Amédée II », www.sabaudia.org (consulté le ) - in Dossier « La Maison de Savoie ». Site des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - Sabaudia.org.
- André Palluel-Guillard, « Humbert III », www.sabaudia.org (consulté le ) - in Dossier « La Maison de Savoie ». Site des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - Sabaudia.org.
- Demotz 2000, p. 25.
- Réjane Brondy, Bernard Demotz, Jean-Pierre Leguay, Histoire de Savoie : La Savoie de l'an mil à la Réforme, XIe-début XVIe siècle, Rennes, Ouest France Université, , 626 p. (ISBN 2-85882-536-X).
- Demotz 2000, p. 39.
- Demotz 2000, p. 159.
- André Palluel-Guillard, « Amédée VII », www.sabaudia.org (consulté le ) - in Dossier « La Maison de Savoie ». Site des Archives départementales de la Savoie et de la Haute-Savoie - Sabaudia.org.
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