Châtelus (Loire) — Wikipédia

Châtelus
Châtelus (Loire)
Vue du village.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Loire
Arrondissement Montbrison
Intercommunalité Communauté de communes des Monts du Lyonnais
Maire
Mandat
Alain Viricel
2020-2026
Code postal 42140
Code commune 42055
Démographie
Gentilé Châteludaires[1]
Population
municipale
134 hab. (2021 en évolution de −0,74 % par rapport à 2015)
Densité 53 hab./km2
Géographie
Coordonnées 45° 35′ 48″ nord, 4° 27′ 59″ est
Altitude Min. 550 m
Max. 788 m
Superficie 2,53 km2
Type Commune rurale à habitat très dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Feurs
Législatives Sixième circonscription
Localisation
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Châtelus
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Châtelus
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Châtelus

Châtelus est une commune française située dans le département de la Loire en région Auvergne-Rhône-Alpes.

Géographie

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Châtelus est la commune la plus à l'est de l'arrondissement de Montbrison.

Représentations cartographiques de la commune
Carte OpenStreetMap
Carte topographique
Carte avec les communes environnantes

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Nord-est du Massif Central, caractérisée par une pluviométrie annuelle de 800 à 1 200 mm, bien répartie dans l’année[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 884 mm, avec 9,7 jours de précipitations en janvier et 7,1 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Grammond_sapc », sur la commune de Grammond à 4 km à vol d'oiseau[4], est de 10,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 832,1 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Au , Châtelus est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (78,8 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (78,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (55 %), zones agricoles hétérogènes (23,9 %), forêts (21,2 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

La tradition fait remonter l’histoire de Châtelus jusqu’à l’Antiquité, au moment où les légions romaines ont conquis la Gaule. Le nom latin de Châtelus, en l’occurrence Castrum Lucii, rappellerait un site fortifié initialement établi sur l’emplacement du Châtelus actuel.

Les textes les plus anciens mentionnant expressément Châtelus ne semblent toutefois pas remonter au-delà de 1173. À cette date, une bulle du pape Alexandre III, visant à mettre fin aux conflits qui opposent l’archevêque de Lyon et le comte de Forez, délimite les terres de l’un et l’autre et établit que les possessions du premier s’étendent jusqu’à Châtelus, qui relève de l’autorité du comte de Forez. Vassal du comte de Forez, le châtelain de Châtelus exerce le pouvoir sur un vaste territoire qui comprend non seulement celui qui correspond aujourd’hui à la commune de Châtelus, mais qui englobe aussi tout ou partie des communes actuelles de Coise, Grammond, Larajasse, Marcenod, Saint-Christo-en-Jarez et Saint-Denis-sur-Coise. Place forte à la frontière du comté de Forez et par là-même du royaume de France, à une époque où le Lyonnais fait partie de l’Empire romain germanique, Châtelus reste une possession des comtes de Forez puis des ducs de Bourbon jusqu’en 1513, date à partir de laquelle se succèdent plusieurs familles de seigneurs : Laurencin, Desgouttes, Mitte, Bartholy, Savary, Bénéon et enfin Guillet en 1715.

Au cours de ces siècles, le château remplit ses fonctions militaires dans le cadre des guerres contre des puissances étrangères ou des guerres de religion qui divisent le pays, et cristallise parfois le mécontentement des paysans qui contestent des droits féodaux jugés excessifs.

À la Révolution, la seigneurie de Châtelus disparaît et la commune est créée sur un territoire réduit aux contours de la paroisse.

Avec une population qui gravite autour de 300 habitants dans la première moitié du XIXe siècle, Châtelus peut ouvrir deux écoles : une école privée tenue par les religieuses pour les filles et une école publique les garçons.

En dépit d’un déclin démographique qui finit par priver la commune des deux tiers de sa population, Châtelus réussit à conserver ses deux écoles jusqu'aux années 1960. Alors que la commune est encore essentiellement agricole à cette époque, la plupart des exploitations ont aujourd'hui disparu mais quelques entreprises artisanales et emplois tertiaires maintiennent une certaine activité[13],[14],[15].

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
         
mars 2008 mars 2014 Alain Gouy    
mars 2014 juin 2014 Délégation spéciale[Note 1]    
juin 2014[16] mai 2020 Marc Bénès    
mai 2020 En cours Alain Viricel[17]   Retraité

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[19].

En 2021, la commune comptait 134 habitants[Note 2], en évolution de −0,74 % par rapport à 2015 (Loire : +1,27 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
300223281322314300283304325
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
327336307274269260232246223
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
206214202204190187201184172
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
164134106117106108118117126
2014 2019 2021 - - - - - -
129140134------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

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Personnalités liées à la commune

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Notes et références

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Notes et cartes

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  • Notes
  1. Les élections municipales de mars 2014 n'ayant pas été organisées, une délégation spéciale est mise en place temporairement.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. https://www.habitants.fr/loire-42
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Châtelus et Grammond », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Grammond_sapc », sur la commune de Grammond - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Grammond_sapc », sur la commune de Grammond - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
  9. Insee, « Métadonnées de la commune de Châtelus ».
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. Auguste Bernard, Histoire du Forez, Montbrison : Bernard l’aîné, 1835, vol. 1.
  14. Gilles Jacoud, Châtelus. Histoire d’un village entre Forez et Lyonnais, Paris : Le Livre d’histoire, 2014.
  15. Louis Tolonias, « Les corvées dans la seigneurie de Châtellus-en-Forez aux XVIe et XVIIe siècles », Bulletin de la Diana, avril-juin 1924, tome 22, no 2, p. 72-81.
  16. [1]
  17. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

Liens externes

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