Charles-Joseph Bresson — Wikipédia
Charles-Joseph Bresson | |
Fonctions | |
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Pair de France | |
– (8 ans, 5 mois et 27 jours) | |
Ministre des Affaires étrangères | |
– (8 jours) | |
Monarque | Louis-Philippe Ier |
Gouvernement | Maret |
Prédécesseur | Henri de Rigny |
Successeur | Henri de Rigny |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Épinal |
Date de décès | (à 49 ans) |
Lieu de décès | Naples |
Conjoint | Louise-Charlotte de Pechpeyrou-Comminges de Guitaut |
Profession | Diplomate |
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Charles-Joseph, comte Bresson, né à Épinal (Vosges) le et mort suicidé à Naples (Italie) le , est un diplomate et homme politique français.
Il gagne la confiance de Louis-Philippe Ier en conduisant les négociations diplomatiques en vue du mariage de trois de ses enfants, le Prince royal, la princesse Louise d'Orléans et le duc de Montpensier.
Biographie
[modifier | modifier le code]Charles-Joseph Bresson naît le 7 germinal an VI (27 mars 1798) à Épinal[1]. Il est le fils de François-Léopold Bresson, avocat et magistrat, et de son épouse, Marie-Barbe Pellet.
Charles-Joseph Bresson est destiné très tôt à la carrière diplomatique. Hyde de Neuville, ministre de la Marine de Charles X, le charge d'une mission en Grande-Colombie en tant que commissaire du roi. Bresson, accompagné par Napoléon-Auguste Lannes, se rend à Bogotá en avril 1829. Il a pour mission secrète de proposer une couronne à Simon Bolivar et faire de la Colombie une monarchie constitutionnelle qui, après la mort de Bolivar, serait régie par un prince français. Après la démission de Bolivar comme président à vie de la Colombie le 20 janvier 1830, Bresson quitte la Colombie[2].
En 1830, il est chargé de notifier à la Suisse l'accession au trône de Louis-Philippe Ier et est ensuite nommé premier secrétaire à l'ambassade de France à Londres, auprès de Talleyrand. Il est l'un des deux diplomates chargés de faire accepter par le gouvernement belge les décisions de la Conférence de Londres, et s'acquitte de cette mission avec habileté. Il conduit ensuite, à la satisfaction du roi, les négociations en vue du mariage du nouveau roi des Belges, Léopold Ier, avec la princesse Louise d'Orléans. Ce succès le met au comble de la faveur auprès de Louis-Philippe. À cette époque, il aurait été l'amant de la femme de l'ambassadeur de Belgique, la comtesse Le Hon, et serait le père de son fils Léopold (né en 1832)[3].
En 1833, il est nommé chargé d'affaires à Berlin avec le titre de ministre plénipotentiaire. Il rétablit les relations, alors fort compromises, entre la France et la Prusse, évitant que celle-ci ne se rapproche tout à fait de la Russie. Le , il est nommé ministre des Affaires étrangères dans l'éphémère ministère Maret. Bresson n'a pas même le temps de rejoindre la capitale que le ministère est déjà tombé. Il reste donc à Berlin où il s'occupe d'arranger le mariage (1837) du Prince royal avec la princesse Hélène de Mecklembourg-Schwerin, d'une famille alliée à la famille royale de Prusse.
Après ce succès diplomatique, le roi le nomme pair de France (). À la Chambre des pairs, Bresson défent avec ardeur le projet de fortifications de Paris (1841), auquel le roi porte un intérêt tout particulier.
Il est ensuite envoyé comme ambassadeur à Madrid et joue un rôle capital dans la difficile négociation des mariages espagnols (), c'est-à-dire le mariage de la reine d'Espagne, Isabelle II, avec son cousin le duc de Cadix, et, parallèlement, le mariage du duc de Montpensier avec une sœur d'Isabelle II, la princesse Louise Ferdinande de Bourbon. Dans cette affaire, les intérêts de la France sont vigoureusement opposés à ceux du Royaume-Uni, et le comte Bresson doit déjouer les manœuvres parfois déloyales de l'ambassadeur d'Angleterre en Espagne, sir Henry Bulwer. En récompense de ce succès, son fils, François-Paul-Ferdinand-Philippe Bresson (1844-1863), déjà filleul de la reine Isabelle d'Espagne, est nommé grand d'Espagne de 1re classe avec le titre de duc de Sainte-Isabelle en 1846 par celle-ci.
Le comte Bresson est rappelé en 1847. Il passe quelques semaines à Londres puis est nommé ambassadeur à Naples. Mais il vient tout juste de prendre son poste qu'il se suicide en se tranchant la gorge avec un rasoir.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Acte de naissance de Charles-Joseph Bresson, Registre des naissances de la commune d'Epinal (an VI), cote 4E162/6, Archives départementales des Vosges, 38 p. (lire en ligne), p. 24
- Georges Lommé, "Bolívar, l’homme qui ne voulait pas être roi. L’échec de la mission Bresson (1829)", 129-149, L’échec en politique, objet d’histoire, textes réunis par Fabienne Bock, Genevieve Bührer-Thierry et Stéphanie Alexandre. Paris : L’Harmattan, 2008. https://www.researchgate.net/profile/Georges-Lomne/publication/278381430_Bolivar_l%27homme_qui_ne_voulait_pas_etre_roi/links/5935813caca272fc555cd9a2/Bolivar-lhomme-qui-ne-voulait-pas-etre-roi.pdf
- Source : Jean-Marie Rouart, Morny. Un voluptueux au pouvoir, Paris, Gallimard, coll. Folio, 1997, p. 114
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- « Charles-Joseph Bresson », dans Adolphe Robert et Gaston Cougny, Dictionnaire des parlementaires français, Edgar Bourloton, 1889-1891 [détail de l’édition]
- Pierre Heili, « Bresson (Charles-Joseph) », dans Albert Ronsin (dir.), Les Vosgiens célèbres : dictionnaire biographique illustré, Vagney, Gérard Louis, (ISBN 2-907016-09-1, lire en ligne), p. 58
Liens externes
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