Charles Ier Louis du Palatinat — Wikipédia
Charles-Louis Ier du Palatinat | |
Charles-Louis Ier du Palatinat. | |
Titre | |
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Électeur palatin | |
– (31 ans, 10 mois et 4 jours) | |
Couronnement | |
Prédécesseur | Maximilien Ier de Bavière |
Successeur | Charles II du Palatinat |
Trésorier du Saint-Empire | |
– (31 ans) | |
Biographie | |
Dynastie | Maison de Wittelsbach |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Château de Heidelberg (Palatinat du Rhin) |
Date de décès | (à 62 ans) |
Lieu de décès | Près d'Edingen |
Sépulture | Église du Saint-Esprit (Heidelberg) |
Père | Frédéric V du Palatinat |
Mère | Élisabeth Stuart |
Conjoint | Charlotte de Hesse-Cassel |
Enfants | Charles II, Élisabeth-Charlotte |
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Charles-Louis Ier du Palatinat, né le à Heidelberg et mort le près d'Edingen, est électeur palatin du Rhin de 1648 à sa mort.
Biographie
[modifier | modifier le code]Charles-Louis est le fils puîné de Frédéric V, comte palatin et fugitif roi de Bohême, et d'Élisabeth d'Angleterre, fille du roi Jacques Ier.
Son père ayant été déchu de ses droits, sa dignité d'électeur attribuée à son cousin Maximilien Ier de Bavière et ses terres confisquées par l'empereur en 1620, il grandit avec sa famille en exil dans les Provinces-Unies.
Charles-Louis devint héritier du trône à la mort de son frère aîné, Henri-Frédéric, en 1629.
Le , après le traité de Westphalie, il rentre en possession du Bas-Palatinat, qu'avait perdu son père, et obtient, en dédommagement du reste de ses États héréditaires, l'investiture d'un huitième électorat, qui est créé en sa faveur, ainsi que la charge d'architrésorier de l'Empire. Cependant, si ses ancêtres avaient rang de premier électeur de l'Empire, il n'en est plus que le dernier. En 1649, il épouse Charlotte de Hesse-Cassel, fille d'Amélie-Élisabeth de Hanau-Münzenberg dont il a trois enfants :
- Charles II (1651-1685), qui épouse en 1671 Wilhelmine- Ernestine de Danemark (1650-1706) fille de Frédéric III ;
- Élisabeth-Charlotte (1652-1722), qui épouse en 1671 Philippe de France, Monsieur, duc d'Orléans (1640-1701), frère cadet de Louis XIV et veuf d'Henriette Stuart depuis 1670 ;
- Henri, mort en bas âge en 1653.
Charlotte de Hesse-Cassel refusant de satisfaire son grand appétit sexuel[1], il la répudie puis divorce unilatéralement en 1654 pour épouser morganatiquement sa demoiselle d'honneur (devenue sa favorite) Louise de Degenfeld qui lui donnera treize enfants non dynastes (il leur conféra le titre de noblesse désuet de Raugraves (en)) dont 6 seulement arrivent à l'âge adulte et dont la plupart mourront célibataires. Ouvertement bigame, il vit alors avec ses deux épouses dans le château de Heidelberg.
Bien qu'il marie brillamment et intelligemment ses enfants, il ne peut empêcher le Palatinat de devenir (comme les états voisins tels la Lorraine ou l'archevêché de Trèves) le champ de bataille de l'Europe.
En 1673, il entre dans la ligue formée contre la France, la Quadruple-Alliance.
L'année suivante, pour priver de subsistance les Impériaux et leur couper ainsi la route de l'Alsace, Turenne ordonne le premier ravage du Palatinat, qui voit nombre de sanglantes exactions et l'incendie de trente-deux bourgs. L'électeur reproche à Turenne ses atrocités, et « d’avoir fait consumer jusques aux églises même de votre religion[2] ». Il lui fait en même temps porter un cartel, un défi en combat singulier. Il meurt en 1680. Face à de si puissants adversaires, il répétait souvent : « Je prends patience en enrageant. »
Charles, son fils et successeur, mort en 1685, est le dernier électeur de la maison de Palatinat-Simmern. Sa fille, Élisabeth-Charlotte, dite Liselotte ou la princesse Palatine, est la seconde épouse de Monsieur, frère unique du roi (Louis XIV de France) et une correspondante/épistolière prolifique et spirituelle. Mère du Régent et d'Élisabeth-Charlotte, duchesse puis régente de Lorraine et de Bar, elle est une ancêtre de la Maison royale de France (branche des Orléans) et de la Maison impériale et royale de Habsbourg-Lorraine.
Il est inhumé dans l'église du Saint-Esprit à Heidelberg.
Ascendance
[modifier | modifier le code]16. Frédéric III du Palatinat | ||||||||||||||||
8. Louis VI du Palatinat | ||||||||||||||||
17. Marie de Brandebourg-Culmbach | ||||||||||||||||
4. Frédéric IV du Palatinat | ||||||||||||||||
18. Philippe Ier de Hesse | ||||||||||||||||
9. Élisabeth de Hesse | ||||||||||||||||
19. Christine de Saxe | ||||||||||||||||
2. Frédéric V du Palatinat | ||||||||||||||||
20. Guillaume de Nassau-Dillenbourg | ||||||||||||||||
10. Guillaume Ier d'Orange-Nassau | ||||||||||||||||
21. Juliana de Stolberg | ||||||||||||||||
5. Louise-Juliana d'Orange-Nassau | ||||||||||||||||
22. Louis III de Montpensier | ||||||||||||||||
11. Charlotte de Montpensier | ||||||||||||||||
23. Jacqueline de Longwy | ||||||||||||||||
1. Charles-Louis Ier du Palatinat | ||||||||||||||||
24. Matthew Stewart | ||||||||||||||||
12. Henri Stuart | ||||||||||||||||
25. Margaret Douglas | ||||||||||||||||
6. Jacques VI d'Écosse et Ier d'Angleterre | ||||||||||||||||
26. Jacques V d'Écosse | ||||||||||||||||
13. Marie Stuart | ||||||||||||||||
27. Marie de Guise | ||||||||||||||||
3. Élisabeth Stuart | ||||||||||||||||
28. Christian III de Danemark | ||||||||||||||||
14. Frédéric II de Danemark | ||||||||||||||||
29. Dorothée de Saxe-Lauenbourg | ||||||||||||||||
7. Anne de Danemark | ||||||||||||||||
30. Ulrich de Mecklembourg-Güstrow | ||||||||||||||||
15. Sophie de Mecklembourg-Güstrow | ||||||||||||||||
31. Élisabeth de Danemark | ||||||||||||||||
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Source
[modifier | modifier le code]- Cet article comprend des extraits du Dictionnaire Bouillet. Il est possible de supprimer cette indication, si le texte reflète le savoir actuel sur ce thème, si les sources sont citées, s'il satisfait aux exigences linguistiques actuelles et s'il ne contient pas de propos qui vont à l'encontre des règles de neutralité de Wikipédia.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Dirk Van der Cruysse, « La Palatine, une commère à la cour de Louis XIV », émission Secrets d'histoire sur France 2, 4 août 2012
- D'après Camille-Georges Picavet, Les Dernières Années de Turenne (1660-1675), Paris, Calmann-Lévy, , p. 396.
Liens externes
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