Chełm — Wikipédia
Chełm Kholm | |
Héraldique | Drapeau |
Administration | |
---|---|
Pays | Pologne |
Région | Lublin |
Powiat | Ville-powiat |
Maire | Jakub Banaszek |
Code postal | 22-100 à 22-118[1] |
Indicatif téléphonique international | +(48) |
Indicatif téléphonique local | 082 |
Immatriculation | LC |
Démographie | |
Population | 59 546 hab. () |
Densité | 1 688 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 51° 09′ nord, 23° 29′ est |
Altitude | 80 m Min. 80 m Max. 153 m |
Superficie | 3 528 ha = 35,28 km2 |
Localisation | |
Liens | |
Site web | www.chelm.pl |
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Chełm (en ukrainien : Холм, Kholm) est une ville de la voïvodie de Lublin, dans le Sud-Est de la Pologne.
Chełm est une ville-powiat, chef-lieu du powiat de Chełm sans se trouver sur son territoire.
Sa population s'élevait à 65 634 habitants en 2013.
Histoire
[modifier | modifier le code]En 1912, la ville, alors dans l'Empire russe, devient la capitale du nouveau gouvernement de Chełm, rattaché au gouvernement général de Kiev.
En 1918 la ville est disputée entre la Pologne et la République populaire ukrainienne et est brièvement rattachée à cette dernière. Mais à compter de 1919 la région fait partie de l'État polonais.
La ville fait partie du territoire de la partie occidentale de la Pologne envahie par la Wehrmacht en septembre 1939 et attribuée à l'Allemagne en application des clauses secrètes du traité germano-soviétique du 28 septembre 1939. La ville avec ses environs est intégrée au district de Lublin du gouvernement général de Pologne.
Au cours de l'hiver 1939-1940, l'administration soviétique s'installe à Chelm pour organiser le départ d'Ukrainiens de la région vers le territoire polonais sous occupation de l'URSS.
En 1939, près de la moitié de la population était juive. Elle fut exterminée par les Nazis durant la Seconde Guerre mondiale.
À la suite de l'entrée de l'Armée Rouge au début de l'été 1944, les habitants ukrainiens formant à cette date une importante minorité de la région de Chełm, ou "Kholmschina" de Kholm, nom de la ville en ukrainien, peut-être la majorité dans certaines zones à la suite de l'extermination des Juifs et de l'expulsion par les Allemands de Polonais dans le cadre du projet de colonisation par des foyers germaniques (action Zamosc), exprimèrent par pétitions adressées aux dirigeants soviétiques le souhait du rattachement de leur territoire à l'Ukraine soviétique, ce que demanda également Khrouchtchev, premier ministre de la République d'Ukraine et chef du parti communiste ukrainien, par courrier adressé le 20 juillet 1944 à Staline. La frontière polono-soviétique ayant été fixée sur le cours du Bug ou ligne Curzon par accord du 27 juillet 1944 entre le représentant du Comité polonais de libération nationale et le ministre des Affaires étrangères d'URSS Molotov, la région de Chełm resta en territoire polonais.
La population ukrainienne fut majoritairement déplacée, volontairement ou sous la contrainte, vers l'Ukraine soviétique de l'automne 1944 à 1946[2].
En 2024, lors de fouilles archéologiques près de la cathédrale, une sépulture révèle les squelettes de deux enfants, dont l'un d'eux avait été décapité et son crâne déposé face contre terre sur une pierre, pouvant laisser penser à un rituel « anti-vampire », ou en lien avec des croyances surnaturelles[3].
Transport
[modifier | modifier le code]Chelm a plusieurs gares : gare centrale de Chełm, Chełm-Est (pl) et Zawadowka.
Histoire des Juifs à Chelm
[modifier | modifier le code]Personnalités liées à la ville
[modifier | modifier le code]- Elijah Ba'al Shem of Chelm, rabbin juif notable ;
- Ida Haendel (1923-2020), violoniste classique ;
- Mykhailo Hrushevsky, historien et homme politique ukrainien ;
- Renata Reisfeld, chimiste israélienne ;
- Joseph Serchuk, survivant du soulèvement de Sobibór et partisan juif ;
- Seweryn Szrajer (1899-1947), peintre polonais ;
- Józef Szydłowski, concepteur de moteurs d'avion ;
- Szmul Zygielbojm, homme politique polonais, militant du Bund ;
- Kliment Red'ko, artiste.
Relations internationales
[modifier | modifier le code]Jumelages
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- http://www.poczta-polska.pl/hermes/uploads/2013/02/spispna.pdf?84cd58 Liste des codes postaux de la Pologne
- Catherine Cousseff, échanger les peuples, Paris, Gallimard, , 414 p. (ISBN 978-2-213-67189-5), p. 45-48
- Les restes de deux enfants « vampires » découverts par hasard par des ouvriers en Pologne
Lien externe
[modifier | modifier le code]- (pl) Site de la commune