Cheikh Tidiane Sy — Wikipédia
Cheikh Tidiane Sy | |
Fonctions | |
---|---|
Ministre d'État sénégalais Ministre de la Justice, Garde des Sceaux | |
– (1 an et 10 mois) | |
Premier ministre | Souleymane Ndéné Ndiaye |
Gouvernement | Ndiaye |
Prédécesseur | El Hadj Amadou Sall |
Successeur | Aminata Touré |
– (2 ans, 11 mois et 12 jours) | |
Premier ministre | Macky Sall Cheikh Hadjibou Soumaré |
Gouvernement | Sall I et II Soumaré |
Prédécesseur | El Hadj Amadou Sall |
Ministre d'État Ministre de l'Intérieur | |
– (1 an et 6 mois) | |
Premier ministre | Cheikh Hadjibou Soumaré Souleymane Ndéné Ndiaye |
Gouvernement | Soumaré Ndiaye |
Prédécesseur | Ousmane Ngom |
Successeur | Bécaye Diop |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Saint-Louis (Région de Saint-Louis), Afrique-Occidentale française (AOF) |
Nationalité | Sénégalaise |
Parti politique | PDS (affilié) |
Profession | Professeur de sociologie du développement |
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Cheikh Tidiane Sy, né à Saint-Louis le , est un haut fonctionnaire et homme politique sénégalais.
Ministre sous la présidence de Abdoulaye Wade, il occupe le portefeuille de la Justice de 2005 à 2008, celui de l'Intérieur de 2008 à octobre 2009, puis à nouveau celui de la Justice de 2010 à 2012.
Biographie
[modifier | modifier le code]Après des études menées à Saint-Louis (école Nord, lycée Faidherbe), Cheikh Tidiane Sy est nommé instituteur à Popenguine, (Sénégal) où il exerce de 1957 à 1959. De juillet 1959 à août 1961, il est nommé responsable du Bureau central de l’administration rurale, au ministère de la Planification et du développement, au Sénégal.
De septembre 1961 à décembre 1965, il reprend ses études en France, au Collège coopératif, rue Las Cases, à Paris; à l’École des hautes études en sciences sociales et à la Faculté des Lettres et Sciences humaines, à la Sorbonne. Il obtient le diplôme du Collège coopératif de Paris ; le diplôme de l’École des hautes études en sciences sociales ; une licence ès lettres (anglais) et un doctorat de troisième cycle à l'École pratique des hautes études (Paris), avec une thèse portant sur Traditionalisme mouride et modernisation rurale au Sénégal : contribution à l'étude des rapports entre socialisme et islam en pays sous-développés[1].
De décembre 1965 à juin 1966, Cheikh Tidiane Sy est professeur de sociologie du développement et directeur des études à l’École nationale d’économie appliquée (ENEA), à Dakar au Sénégal. De juillet 1966 à juillet 1968, il est associé de recherches au Centre d’études africaines de l’Université de Californie à Los Angeles (UCLA). De juillet 1968 à juin 1970, il est nommé par le gouvernement sénégalais conseiller culturel à l'ambassade du Sénégal en Grande-Bretagne. De juillet 1970 à mars 1972 il est secrétaire général de l’association des universités africaines à Accra, au Ghana.
UNESCO
[modifier | modifier le code]Cheikh Tidiane Sy entre ensuite à l'UNESCO à Paris. D’avril 1972 à février 1975, il y est chargé de programmes, à la division de l’enseignement supérieur. D’octobre 1974 à février 1975, il est codirecteur du groupe pour la Région Afrique du projet Bellagio sur l’enseignement supérieur et le développement. De février 1975 à juin 1975, il est chargé de programmes, à la division des personnels de l’éducation. De juin 1975 à janvier 1978, Il est chargé de programmes, dans les divisions des Politiques de l’Education et de la Planification (UNESCO/Banque mondiale).
De janvier 1978 à juillet 1978, Cheikh Tidiane Sy est consultant auprès de l’USAID à Washington pour le Programme de développement du Sahel.
De juillet 1978 à juin 1988, Cheikh Tidiane Sy revient au Sénégal où il est nommé directeur de l’École nationale d’économie appliquée (ENEA) à Dakar. En 1981, Abdou Diouf a succédé à la présidence de la République sénégalaise à Léopold Sédar Senghor.
De juillet 1988 à janvier 1990, Cheikh Tidiane Sy quitte le Sénégal pour être conseiller personnel pour les Affaires étrangères du président de la République du Zaïre, le général Mobutu.
De janvier 1990 à mai 1995 il est conseiller principal auprès d’ACG Afrique, Sénégal (politique et planification). De mai 1995 à novembre 1995 il est consultant principal auprès d’AMEX International, Washington DC (démocratie et gouvernance) et consultant principal auprès d’IMD Group, Alexandria, Virginie. (Evaluation de projets et formation professionnelle)
ONU
[modifier | modifier le code]Cheikh Tidiane Sy entre ensuite à l'Organisation des Nations unies. De mai 1995 à novembre 1995, il est Chargé des Affaires politiques et humanitaires, Secteur Nord-Est, à la Mission des Nations unies, en Bosnie-Herzégovine. De novembre 1995 à août 1996, il est directeur-adjoint des Affaires civiles et politiques, à la Mission des Nations unies en Bosnie Herzégovine (Sarajevo). De septembre 1996 à février 1997, il est conseiller politique principal du représentant spécial du secrétaire général des Nations unies au Burundi (Bujumbura). De janvier 1997 à mai 2000, il est représentant spécial du secrétaire général des Nations unies au Burundi et chef du bureau des Nations unies au Burundi. (Bujumbura). De juin 2000 à juin 2001, il est représentant spécial du secrétaire général des Nations unies et Chef du Bureau des Nations unies en République centrafricaine
Sénégal
[modifier | modifier le code]En 2000, Abdoulaye Wade, dont Cheikh Tidiane Sy est proche, succède à Abdou Diouf à la présidence de la République du Sénégal. D'octobre 2001 à novembre 2002, Cheikh Tidiane Sy est président du conseil d’administration de la Banque internationale pour le commerce et l’industrie du Sénégal (BICIS). De juin 2002 à août 2003, il est président du conseil régional de Saint-Louis, Sénégal.
Du 27 août 2003 au 18 mai 2005, il est ministre d’État auprès du président de la République du Sénégal, Abdoulaye Wade.
À partir du 18 mai 2005, il est ministre d’État, garde des Sceaux, ministre de la Justice dans les gouvernements Sall I et II et au sein du gouvernement Soumaré. D'avril 2008 à octobre 2009, dans ce même gouvernement et le gouvernement Ndiaye, il est Ministre d'État, ministre de l'Intérieur. Bécaye Diop lui succède à ce poste.
Cheikh Tidiane Sy a été nommé le 18 novembre 2009 président du conseil d'administration de la Société africaine de raffinage (SAR)[2]. À nouveau nommé Garde des sceaux, ministre d'État, ministre de la Justice depuis juin 2010, Cheikh Tidiane Sy a démissionné de son poste le 8 mai 2011 avant d'être renommé dans ses fonctions le 11 mai jusqu'à la défaite d'Abdoulaye Wade à l'élection présidentielle d'avril 2012.
Publications
[modifier | modifier le code]- « Rural modernization in Senegal » in Nation by design, Doubleday, New York, 1968
- « La confrérie sénégalaise des Mourides », Présence africaine, Paris, 1969
- « Ahmadou Bamba et l’islamisation des Wolofs », Bulletin de l’IFAN, tome XXXII, 1970
- « L’épopée extraordinaire d’Ahmadou Bamba », Second International Congress of Africanists, Présence africaine, 1972
- Enseignement supérieur et développement au Zaïre, Étude sectorielle de l’éducation au Zaïre, UNESCO, 1976
- The Malian model of higher education in the Netherlands Antilles, Unesco, juin 1976 (Co–editor)
- « Éducation, développement endogène et identité culturelle en Afrique », Seminar paper, Unesco 1976
- « Mouridisme et idéologie du travail » in Éthiopiques, Dakar, 1976
- Crise du développement rural et désengagement de l’État au Sénégal, Nouvelles éditions africaines, Dakar, 1988 (Editor)
Notes
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Les élites africaines : Cameroun, RCA, Congo, Côte d'Ivoire, Dahomey, Gabon, Haute-Volta, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad, Togo, Ediafric, Paris, 1979 (5e éd.), p. 374