Christiane Rochefort — Wikipédia

Christiane Rochefort
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Christiane Rochefort en 1979.
Nom de naissance Christiane Renée Rochefort
Alias
Dominique Fejos
Benoît Becker
Naissance
Paris 14e
Décès (à 80 ans)
La Garde (Var)
Activité principale
Auteur
Langue d’écriture Français
Genres
Roman, essai, traduction

Œuvres principales

Compléments

Militante féministe, cofondatrice du mouvement Choisir la cause des femmes

Christiane Rochefort est une écrivaine française, née le à Paris 14e et morte le à La Garde (Var)[1].

Elle publie certains livres sous les pseudonymes de Benoît Becker et Dominique Féjos, avant le véritable début de sa carrière littéraire avec Le Repos du guerrier, à 41 ans.

Tombe de Christiane Rochefort au cimetière du Père-Lachaise

Après des études inachevées de psychiatrie, puis d'ethnologie et de psychologie à la Sorbonne, Christiane Rochefort occupe des emplois de bureau au ministère de l'Information et, pendant plusieurs années, du journalisme pour le Festival de Cannes d'où elle sera renvoyée. Elle travaille également avec Henri Langlois à la Cinémathèque de Paris.

En septembre 1960, elle signe le Manifeste des 121, titré « Déclaration sur le droit à l’insoumission dans la guerre d’Algérie ».

Militante, elle participe activement au premier MLF et, en 1971, contribue avec Simone de Beauvoir, Gisèle Halimi, Jean Rostand et quelques autres, à créer le mouvement féministe Choisir la cause des femmes.

Elle est inhumée au cimetière du Père-Lachaise (22e division)[2].

Deux fois lauréate de prix littéraires (Prix de la Nouvelle Vague en 1958, Prix Médicis en 1988), elle élabore une œuvre composite où les études psychologiques (Les Petits Enfants du siècle, 1961) côtoient les études de mœurs (Le Repos du guerrier, 1958, Encore heureux qu'on va vers l'été, 1975) et des ouvrages faisant appel au surnaturel et à l'excessif baroques, tel Archaos ou le Jardin étincelant (1973), qui décrit, sous des allures de conte traditionnel sinon d'historiographie officielle imaginaire, la naissance et les aventures de celui qui deviendra, par succession héréditaire, le Roi du pays d'Archaos.

Engagements

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Christiane Rochefort est surtout connue pour son engagement féministe. Membre du MLF, elle a notamment participé au dépôt de gerbe à la femme du soldat inconnu à l’Arc de triomphe en 1970[3]. Mais l'engagement de l'autrice était bien plus large : elle luttait contre toutes les dominations. Celle des adultes sur les enfants par exemple, à laquelle elle a consacré plusieurs livres. Interrogée par France Culture en 1976[4], elle disait :

« Les enfants on ne les connait pas parce que tout en les observant on les contrôle et on les surveille, tout simplement car on est des adultes. On est le pouvoir, l'enfant sait qu'il est contrôlé et qu'il peut être puni.»

Son chef d’œuvre, La Porte du fond (1988), raconte l'insoumission d'une jeune fille confrontée à un père incestueux. Dans Printemps au parking (1969), un adolescent fuit sa famille et découvre l'amour homosexuel tandis qu'Encore heureux qu'on va vers l'été (1975) narre la fugue de toute une classe de cinquième.

Elle n'en signe pas moins au côté notamment de Gabriel Matzneff une pétition en faveur d'un pédophile dans le cadre de l'Affaire des films de la FNAC parue dans le journal Libération le 23 mars 1979, et partant du principe que l'enfant de 7 ans au moment du viol aurait été consentante, elle co-signe la déclaration suivante:

« Donner de l'amour à un enfant et en recevoir de lui par une présence, de la tendresse, des caresses, est un délit, voire un crime. On sait aussi que deux mineurs, qui font l'amour ensemble, se détournent l'un l'autre aux termes de la loi. Le caractère anachronique de cette législation est renforcé par le fait qu'une jeune fille de moins de quinze ans peut se procurer une contraception, sans l'autorisation de quiconque »[5].

Écologiste, elle a rejoint Les Amis de la terre dans les années 1980[6] et a contribué à la revue Le Sauvage [7], créé par le fondateur de l'association. Elle a soutenu le premier candidat écologiste à l'élection présidentielle René Dumont[8]. Dans une de ses œuvres les plus connues, Les Petits Enfants du siècle, « Rochefort s'attaque à l'urbanisme, à la violence de l'architecture, qui impose un mode de vie et de pensée, et elle dénonce les ravages de la société de consommation », détaille la professeure de littérature française Martine Sagaert dans Nouvelles Questions féministes[9].

« Au fait, j'aime la littérature de révolte, de résistance, de remise au clair », résume l'autrice dans un entretien[10], en 1981.

Romans et nouvelles

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Traductions et adaptations

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Notes et références

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  1. « Rochefort Christiane », sur lesgensducinema.com (consulté le ).
  2. Paul Bauer, Deux siècles d'histoire au Père Lachaise, Mémoire et Documents, , 867 p. (ISBN 978-2-914611-48-0), p. 684.
  3. « “Il y a plus inconnu que le soldat, c’est sa femme" : Christine Delphy raconte l'acte de naissance du MLF », sur France culture, (consulté le )
  4. « Christiane Rochefort : "Les enfants on ne les connait pas parce que tout en les observant on les contrôle et on les surveille" », sur France Culture, (consulté le )
  5. Bertrand Le Gendre, « M. Gérard Roussel, pédophile », Le Monde,‎ (lire en ligne).
  6. Clara van Cutsem, « "Peut-on comprendre un oubli ? Redécouvrir Christiane Rochefort à travers l’étude de trois œuvres : C’est bizarre l’écriture, Ma vie revue et corrigée par l’auteur et Journal pré-posthume possible" », Faculté de philosophie, arts et lettres, Université catholique de Louvain, 2020,‎ (lire en ligne)
  7. Thierry Jaccaud et Ghislain Nicaise, « Hommage à Alain Hervé, pionnier de l’écologie en France », (consulté le )
  8. René Dumont, Agronome de la faim, Ed. Robert Laffont,
  9. « Nouvelles Questions féministes »,
  10. Monique Y. Crochet and Christiane Rochefort, « Entretien avec Christiane Rochefort », The French Review - Vol. 54, No. 3 (Feb., 1981), pp. 428-435 (8 pages),‎ (lire en ligne)

Bibliographie

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Filmographie et théâtre

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Articles connexes

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Liens externes

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