Christine Salem — Wikipédia

Christine Salem
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Christine Salem en 2013.
Informations générales
Naissance (53 ans)
Saint-Denis (La Réunion)
Activité principale Auteure-compositrice-interprète
Genre musical Maloya, Blues
Instruments Kayamb
Labels Zamora, Blue Fanal, Cobalt
Site officiel christinesalem.com

Christine Salem, née le 20 décembre 1971 à Saint-Denis, est une chanteuse et joueuse de kayamb, originaire de La Réunion.

Originaire de l’île de la Réunion, Christine Salem chante depuis l’âge de huit ans, et se fascine rapidement pour le maloya. Elle grandit aux côtés de sa mère, qui travaille comme femme de ménage et cuisinière[1]. À l’adolescence, elle apprend à jouer de la guitare, et écoute le chanteur réunionnais Danyèl Waro[1].

Elle écrit sa première chanson en anglais sur le thème de l'amour à l'âge de douze ans. Elle rejoint ensuite différents groupes interprétant notamment du séga dans les hôtels touristiques de la région[2].

Christine Salem se tourne ensuite vers le social, et travaille dans le secteur de l’éducation populaire. Elle quitte son emploi en 2012, pour se consacrer à son art[1].

Carrière musicale

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Christine Salem fonde le groupe Salem Tradition en 1997. Leur premier album, Waliwa, est enregistré en public en 2001[3],[4]. L'artiste s‘inspire du maloya, interdit à La Réunion jusqu’en 1981[2],[3],[5].

Son premier album sous son nom, Lanbousir, sort en 2010[6]. Elle joue avec les deux percussionnistes David Abrousse et Harry Perigone.

Le groupe Moriarty et sa chanteuse Rosemary Standley sont invités sur quelques titres des deux albums suivants. En 2015, Christine Salem travaille avec Sébastien Martel pour l'album Larg pa lo kor[7],[8]. Dans cet album, la musicienne chante notamment la situation difficile des femmes, le fléau de l'alcool et du VIH sur son île. Elle rend également un hommage à Nelson Mandela, et aux différentes cultures dont elle est issue[5],[9].

En 2021, Christine Salem est la compositrice et la directrice artistique de son quatrième album, intitulé m. Elle reçoit la même année, le prix coup de cœur du monde de l'Académie Charles-Cros[10]. La musicienne s'entoure pour ce projet du violoniste, compositeur, arrangeur et chef d'orchestre français, Frédéric Norel[11],[12].

Discographie

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Distinctions

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Notes et références

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  1. a b et c « Christine Salem, la pasionaria du maloya », sur L'Humanité, (consulté le )
  2. a et b (en) « Christine Salem: bringing the devil's music to Womad », sur the Guardian, (consulté le )
  3. a et b Patrick Labesse, « Salem Tradition - Un rythme et des mots qui font sens », sur RFI Musique, (consulté le ).
  4. (de) « Christine Salem », sur globalsounds.info (consulté le )
  5. a et b (en-US) Jon Pareles, « Lamenting Slavery and Celebrating a Culture », The New York Times,‎ (ISSN 0362-4331, lire en ligne, consulté le )
  6. Anne Berthod, « Christine Salem, le maloya défendu », sur Télérama, (consulté le ).
  7. Anne-Laure Lemancel, « Les libertés de Christine Salem - Nouvel album, Larg Pa Lo Kor », sur RFI Musique, (consulté le ).
  8. Anne Berthod, « Larg pa lo kor de Christine Salem », Télérama,‎ (lire en ligne)
  9. « Sous les jupes de Fip invite Christine Salem », sur FIP (consulté le )
  10. « "Mersi", coup de coeur de l'académie Charles-Cros », Le Quotidien de la Réunion,‎ , p. 8
  11. Marie Richeux, « Christine Salem : "Je n'arrive pas à chanter pour chanter" », sur France Culture (consulté le )
  12. « Christine Salem, blues de l'océan Indien », Marie France,‎ , p. 96 (ISSN 1259-5225)
  13. « Christine Salem, chevalier des Arts et des Lettres », sur Imaz Press Réunion, (consulté le )
  14. Décret no 0280 du 3 décembre 2019 relatif à l'entrée en vigueur d'un arrêté

Liens externes

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