60 tonnes d’équivalent argent sont envoyées par an d’Amérique vers l’Espagne[9].
1561 : le colloque de Poissy impose au clergé de France une contribution annuelle de 1 600 000 sous forme de décimes[10].
1561-1570 : apogée de la production des mines d’argent d'Amérique espagnole, qui fournissent environ 400 tonnes par an (200 tonnes pour Potosí, 50 pour les autres mines péruviennes, 150 pour celles du Mexique. Les arrivages d’argent en Espagne l’emportent trois fois en valeur sur les apports d’or[11].
1562-1563 et 1565-1566 : crises de subsistances en Europe occidentale[13]. Elles entraînent un accroissement important des exportations de céréales de Dantzig vers l'Europe occidentale par le Sund après 1562 (environ 40 000 lasts[14])[15].
1562-1598 : crise économique et sociale en France pendant les guerres de Religion ; crise monétaire, hausse des prix et crises de subsistances (1562-1563, 1565-1566, 1573-1574, 1586-1587, 1590-1592), hausse de la fiscalité, marasme ou écroulement de la production industrielle et du commerce. L'expansion démographique initiée à la fin du XVe siècle ralentit (disettes, épidémies, migrations)[16].
1562-1569 : grandes réformes institutionnelles en Pologne : Les diètes de 1562-1563 et 1563-1564 (Varsovie) réalisent une grande réforme de l'impôt, qui augmente le revenu du trésor, mais limite la charge des paysans en soumettant à l'impôt les domaines ecclésiastiques et surtout la dîme[20].
1563-1567 : grève des dîmes en Languedoc, Brie, Beauce ou Normandie, par les paysans huguenots et plus généralement par les villageois insatisfaits[21].
institution à Venise des Proveditori ai beni inculti pour surveiller les cultures et le drainage des eaux et promouvoir l’activité agricole par la constitution de « sociétés » foncières[26].
pragmatique interdisant l’usage de la langue arabe, du costume traditionnel et des bains publics en Espagne[27].
levée de l’interdiction faite à des particuliers de transférer des sommes hors d’Espagne par l’octroi de licencias de sacas aux banquiers génois[28].
Stabilisation de la population et du produit brut agricole en Europe. La population européenne atteint son niveau de 1340. Elle se stabilise (1560-1740) par l’évolution des coutumes matrimoniales (célibat féminin, retard de l’âge du mariage, rejet des enfants naturels).
La France compte environ 20 millions d’habitants, dont 85 à 90 % de ruraux. Paris atteint 300 000 habitants. Rouen 70 000. Le nombre total des citadins des villes de plus de 2 000 habitants ne dépasse pas 2 millions (2,5 au maximum).
Les morisques, musulmans convertis de force au christianisme, sont 150 000 dans le royaume de Grenade (pour 125 000 « vieux chrétiens ») 100 000 dans l'Horta de Valence et 50 000 dispersés. Ce sont en fait des musulmans à peine dissimulés.
Officiellement, 15 480 personnes seraient parties vers l'Amérique espagnole entre 1509 et 1559. Ces chiffres sont peu fiables et les clandestins sont nombreux, et on peut porter le chiffre des départs jusqu'à 100 000 au moins[32]. La population dans les colonies espagnoles est estimée à 150 000 blancs en 1579.
↑Jean Rosa, Emmanuel Le Roy Ladurie, « Canicule, fraîcheurs, vendanges (France, XVe – XIXe siècles) », Comptes Rendus Biologies, vol. 328, no 3, , p. 213-222 (présentation en ligne)
↑António Henrique R. de Oliveira Marques, Jean-Michel Massa, Histoire du Portugal et de son empire colonial, Karthala, (ISBN9782865378449, présentation en ligne)
↑Roland Mousnier, Les Européens hors d'Europe de 1492 jusqu'à la fin du XVIIe siècle, Centre de documentation universitaire, (présentation en ligne)
↑Francis Brumont, « La commercialisation du pastel toulousain (1350-1600) », Annales du Midi, vol. 106, no 205, , p. 25-40 (présentation en ligne)
↑Fernand Braudel, La Méditerranée et le monde méditerranéen à l'époque de Philippe II - La part du milieu, vol. 1, Armand Colin, (ISBN9782200619282, présentation en ligne)
↑Olivier Rouchon, L’opération généalogique: Cultures et pratiques européennes, XVe – XVIIIe siècle, Presses universitaires de Rennes, (ISBN9782753559844, présentation en ligne)
↑Alain Huetz de Lemps, « Principales plantes cultivées introduites en Amérique latine depuis 1492 », Cahiers d'Outre-Mer, nos 53-209-210, , p. 168 (présentation en ligne)
↑Victor Carrière, Introduction aux études d'histoire ecclésiastique locale - Questions d'histoire générale à développer dans la cadre régional ou diocésain, vol. 3, Letouzey et Ané, (présentation en ligne)
↑Marian Malowist, « Les produits des pays de la Baltique dans le commerce international au XVIe siècle », Revue du Nord, no 166, , p. 179 (présentation en ligne)
↑Georges Livet, Les guerres de religion, 1559-1598, Presses universitaires de France, (présentation en ligne)
↑Fernand Braudel et Ernest Labrousse, Histoire économique et sociale de la France, vol. 1 à 2, Presses universitaires de France, (présentation en ligne)
↑Beatriz Palazuelos Mazars, Acapulco et le galion de Manille - la réalité quotidienne d'un port au XVIIe siècle=, L'Harmattan, (ISBN9782343100517, présentation en ligne)
↑Karel Davids, Bert De Munck, Innovation and Creativity in Late Medieval and Early Modern European Cities, Routledge, (ISBN9781317116530, présentation en ligne)
↑Jacques Chonchol, Systèmes agraires en Amérique latine: Des agriculteurs préhispaniques à la modernisation conservatrice, Éditions de l’IHEAL, (ISBN9782371540286, présentation en ligne)
↑Marianne Mahn-Lot, La Conquête de l'Amérique espagnole, Presses universitaires de France, (lire en ligne)