Cinyras — Wikipédia
Roi de Paphos (d) |
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Cinyras (en grec ancien Κινύρας / Kinýras) ou Cinyre, fils d'Apollon et de Paphos, et fondateur de la ville Paphos, fut un roi de Chypre.
Mythe
[modifier | modifier le code]Cinyras a plusieurs ascendances selon les auteurs. Selon Lucien de Samosate, il est le fils du dieu Apollon et d'une mortelle appelée Paphos[1]. Selon le Pseudo-Apollodore dans la Bibliothèque, Cinyras est le fils de Sandocos et de Pharnakè, fille de Mégassarès, roi d'Hyria[2]. Selon Hygin, dans les Fables, Cinyras était un roi des Assyriens[3].
Fondateur d’un temple d'Aphrodite à Byblos[1], il a introduit le travail du métal et le culte d'Aphrodite, et était considéré à Chypre comme l'inventeur des arts et des instruments de musique, dont en particulier la flûte. Il est assez âgé quand les Grecs partis pour Troie abordent son île. Homère dit qu'il fit cadeau d'une armure à Agamemnon : elle s'étendait sur dix bandes d'acier noir, douze d'or, vingt d'étain, des serpents d'acier (trois de chaque côté) s'élançaient vers le cou[4].
Cinyras était d'un âge avancé, sur les générations avant, pendant et après la Guerre de Troie : roi à l'époque de la guerre de Troie, il fut l'un des Argonautes. À son retour de la guerre, Teucros abordant son île, y a fondé la ville de Salamine de Chypre, et épousé une de ses filles, Euné. Cinyras est également le père d'Adonis[1], qu'il engendre incestueusement avec sa fille Myrrha. Adonis défia son père dans un concours pour déterminer lequel était le meilleur joueur de lyre : Cinyras perdit et se suicida.
Références
[modifier | modifier le code]- Lucien de Samosate 2015, p. 639.
- Pseudo-Apollodore, Bibliothèque, III, 14, 3 (édition Loeb).
- Hygin, Fables, fable 242.
- Homère, Iliade, XI, 20.
Sources
[modifier | modifier le code]- Pseudo-Apollodore, Bibliothèque [détail des éditions] [lire en ligne] (III, 9, 1 ; III, 14, 3), Épitome [détail des éditions] [lire en ligne] (III, 9).
- Homère, Iliade [détail des éditions] [lire en ligne] Chant XI, 20.
- Hygin, Fables [détail des éditions] [(la) lire en ligne] (LVIII ; CCXLII ; CCXLVIII ; CCLI ; CCLXX ; CCLXXI ; CCLXXV).
- Ovide, Métamorphoses [détail des éditions] [lire en ligne] (X, 294-559 et 708-739).
- Pindare, Odes [détail des éditions] (lire en ligne) (Néméennes, VIII, 18 ; Pythiques, II, 27).
- Platon, Les Lois [détail des éditions] [lire en ligne] (660 e).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Iliade (trad. du grec ancien par Robert Flacelière), Éditions Gallimard, (1re éd. 1955) (ISBN 2-07-010261-0)
- Claude Baurain, « Kinyras : La fin de l’âge du Bronze à Chypre et la tradition antique », Bulletin de correspondance hellénique, vol. 104, no 1, , p. 277-308 (lire en ligne, consulté le ).
- Émile Chambry, Alain Billault, Émeline Marquis et Dominique Goust (trad. du grec ancien par Émile Chambry, préf. Alain Billault), Lucien de Samosate : Œuvres complètes, Paris, Éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1248 p. (ISBN 978-2-221-10902-1), « La déesse syrienne »
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :