Comité des forges — Wikipédia

Comité des forges
La commission de direction du Comité des forges de France en 1914. Premier rang, de gauche à droite : Louis Mercier, François de Wendel, Henry Darcy, Eugène II Schneider, Florent Guillain, Robert Pinot, comte Fernand de Saintignon, Léon Lévy, Henri de Freycinet, Camille Cavallier, Émile Ferry, Georges Claudinon. Deuxième rang : Armand Résimont, Ernest Lesaffre, Claudius Magnin, Léopold Pralon, baron Xavier Reille, Alexandre Dreux, Charles Boutmy, Léon de Nervo, Daniel Bethmont, Edmond Capitain-Geny, François Dujardin-Beaumetz. Peinture d'Adolphe Déchenaud, au siège de Schneider, rue de Madrid, Paris en 1914[1].
Histoire
Fondation
Dissolution
Successeur
Comité d'organisation de la sidérurgie (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Cadre
Type
Domaines d'activité
Sidérurgie, business and professional associations, unionsVoir et modifier les données sur Wikidata
Siège
Pays

Le Comité des forges de France (CFF) est une ancienne organisation patronale française de la sidérurgie, dissoute par le gouvernement de Vichy en 1940.

Circulaire du ministère de la Guerre, diffusée par le comité des forges de France, relative aux paiements d’avances à consentir aux titulaires des marchés passés avec le département de la Guerre. Paris, . Archives nationales de France.

Malgré l'interdiction des organisations de salariés et de patrons par la loi Le Chapelier de 1791, plusieurs organisations patronales réunissent des maîtres de forges au cours de la première moitié du XIXe siècle. Avec l'abrogation du délit de coalition par la loi Ollivier de 1864, le Comité des forges est officiellement créé dès le lors d'une réunion organisée par des maîtres des forges, et plus particulièrement Eugène Ier Schneider et Charles de Wendel. Organisme d'étude et de défense des intérêts professionnels des grands industriels de la sidérurgie, sa création intervient à la suite du traité de libre-échange signé avec l'Angleterre en 1860, le traité Cobden-Chevalier qui menace leurs intérêts[2].

Ce Comité est réorganisé en 1887[3], devenant grâce à la loi Waldeck-Rousseau de 1884, un syndicat de défense des intérêts patronaux en réponse à la structuration du mouvement ouvrier français dans les années 1880. Il joue un rôle prépondérant dans l'organisation collective de la sidérurgie française, en particulier par le contingentement de la production et la répartition des marchés[4].

Le Comité est dissous par le gouvernement de Vichy en 1940. Celui-ci se justifie notamment en réutilisant les accusations des sidérurgistes allemands, qui reprochent aux maîtres de forges français leur médiocre gestion des usines mosellanes confisquées en 1918[5]. Il est remplacé par le Comité d'organisation de la sidérurgie (Corsid), dont Jules Aubrun est le président. La Chambre syndicale de la sidérurgie française lui succéda en 1945 (Jules Aubrun en est également élu le premier président) et la Fédération française de l'acier en 1991.

Par ailleurs, le Comité est aussi considéré comme l'ancêtre de l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), créée en 1901, à l'initiative de plusieurs membres du Comité des forges, dont notamment d'Eugène II Schneider.

Présidents

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Iconographie

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  • La Fédération française de l'acier conserve un tableau d'Adolphe Déchenaud daté de 1914, représentant le Comité des forges. Il fut prêté à l'exposition La maison de Wendel, trois siècles d'industrie en Lorraine organisée au musée d'Orsay en 2004-2005, puis présentée à Hayange, cette œuvre représentant une vingtaine de maîtres de forges a été reproduit dans le journal Le Monde du , article de Claire Guélaud Le cœur d'acier du patronat[6], (origine de la photographie : l'agence Roger-Viollet).

Notes et références

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  1. Collectif, Les Schneider, Le Creusot: une famille, une entreprise, une ville (1836 -1960), Fayard, 1995
  2. Henri Weber, Le parti des patrons : le CNPF, 1946-1986, Éditions du Seuil, , p. 57.
  3. Le Fer, 12 avril 1887
  4. Jean Garrigues, Les patrons et la politique : 150 ans de liaisons dangereuses, Perrin, , p. 90.
  5. Françoise Bergier, « Les relations entre les sidérurgies française et allemande de 1870 à la CECA », Revue d’Allemagne et des Pays de langue allemande,‎ , p. 163-199 (lire en ligne)
  6. Le Monde, 10 octobre 2007, Le cœur d'acier du patronat

Sources primaires imprimées

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  • Comité des forges, La Sidérurgie française (1864-1914), Paris, 1919, 626 p.
  • Robert Pinot, Le Comité des forges de France au service de la Nation (-), 1929.

Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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