Concerto pour clarinette de Carter — Wikipédia
Concerto pour clarinette | |
Genre | Musique concertante |
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Nb. de mouvements | 7 |
Musique | Elliott Carter |
Durée approximative | 20 minutes |
Dates de composition | 1996 |
Dédicataire | Alain Damiens et Ensemble intercontemporain |
Création | cité de la musique, Paris, France |
Interprètes | Pierre Boulez (direction), Ensemble intercontemporain avec le clarinettiste Alain Damiens |
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Le Concerto pour clarinette d'Elliott Carter a été composé en 1996 pour célébrer le 20e anniversaire de l'Ensemble intercontemporain. Il est créé en janvier de l'année suivante par Pierre Boulez et l'Ensemble intercontemporain avec le clarinettiste Alain Damiens[1].
Le premier enregistrement de l'œuvre est réalisé avec l'Ensemble Intecontemporain sous la direction de David Robertson est paru en 1999.
Frank Scheffer (en) a consacré un film dédié aux répétitions du concerto dirigées par Pierre Boulez à la cité de la musique à Paris; le film est dénommé A Labyrinth of Time (2005)[2]. On le voit également discuter de l'œuvre avec Elliott Carter en toute amitié et admiration réciproques[3].
Analyse
[modifier | modifier le code]Comme dans beaucoup d'œuvres ultérieures d'Elliott Carter, l'orchestre de chambre complet, constitué de 18 musiciens, joue rarement en tutti ; au lieu de cela, le clarinettiste soliste prend part à une séquence de dialogues intimistes avec des sous-sections de l'orchestre en se déplaçant (piano, harpe et percussions aiguës) dans le premier mouvement ; percussions non aiguës dans le deuxième mouvement (vibraphone, marimba) ; cuivres en sourdine dans le troisième mouvement ; bois dans le quatrième mouvement ; cordes dans le cinquième mouvement ; cuivres à vide dans le sixième mouvement ; et tutti dans le septième mouvement), dans lesquels le reste de l'ensemble interjette des commentaires occasionnels.
« ... sa musique est si fascinante pour l'interprète: elle s'adresse à son intelligence et le nourrit intellectuellement, tout en étant d'une intensité expressive exceptionnelle. C'est une musique qui vous élève à sa hauteur, et qui vous tient toujours en mouvement :on n'est jamais assis au sens d' un poème de Rimbaud. »
— Alain Damiens, Lire, entendre, transmettre[3]
Structure
[modifier | modifier le code]La pièce dispose de 7 mouvements qui se succèdent sans interruption :
- Scherzando
- Deciso
- Tranquillo
- Presto
- Largo
- Giocoso
- Agitato
La partition est publiée chez Boosey & Hawkes[4]
Instrumentation
[modifier | modifier le code]- Soliste : clarinette
- Orchestre (18 musiciens) : flûte, 2 hautbois (aussi 1 cor anglais), basson, cor, trompette, trombone, tuba, 3 percussionnistes, harpe, piano, violon, violon II, alto, violoncelle, contrebasse
Enregistrements
[modifier | modifier le code]Le concerto a fait l'objet de plusieurs enregistrements ; en plus de celui d'Alain Damiens, des enregistrements avec Michael Collins, Simon Aldrich et Paul Meyer ont également été édités.
- American Clarinet : Adams (Gnarly Buttons) ; Sandroff (en) (Tephillah) ; Carter (Concerto pour clarinette ; Gra) ; Reich (New York Counterpoint) - Ensemble intercontemporain, dir. David Robertson ; Alain Damiens ; André Trouttet (1996 et 1998, Virgin Classics 5 45351 2 / EMI) (OCLC 469333678)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Concerto pour clarinette de Carter », sur le site de l'Ircam.
- « A Labyrinth of Time » (présentation de l'œuvre), sur l'Internet Movie Database.
- Alain Damiens et Anne Roubet, Lire, entendre, transmettre. : Collection Dialogue avec Anne Roubet, Les Éditions du Conservatoire, , 179 p. (ISBN 2491071002), p. 55-61
- (en) « Carter : Clarinet concerto », sur boosey.com (consulté le ).
Liens externes
[modifier | modifier le code]- [vidéo] Dean Newcomb, « Elliott Carter - Clarinet Concerto,avec Dean Newcomb (Clarinet), Australian National Academy of Music Orchestra. Buffet Festival Clarinet, Recorded in 2008 in South Melbourne Town Hall », sur YouTube, (consulté le ).
- Ressource relative à la musique :