Constance de France (1128-1176) — Wikipédia
Comtesse de Toulouse | |
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Conjoints | Eustache IV de Boulogne (à partir de ) Raymond V de Toulouse (à partir de ) |
Enfants |
Constance de France[1], née vers 1128 et morte à Reims un après 1177, est une princesse française du XIIe siècle, comtesse de Toulouse de 1154 à 1176.
Biographie
[modifier | modifier le code]Fille unique de Louis VI, roi de France et d'Adèle de Savoie, qui n'eurent d'autre part que des fils, elle est mariée en par son frère, le roi Louis VII, à Eustache, fils aîné et héritier d'Étienne de Blois, roi d'Angleterre.
Après le décès d'Eustache, en , elle est remariée le à Raymond V († 1194), comte de Toulouse. De cette union naissent quatre enfants :
- Raymond VI (1156-1222), comte de Toulouse ;
- Albéric Taillefer (1157-1183), premier époux de Béatrice d'Albon, dauphine de Viennois ;
- Adélaïde († v. 1200), épouse (1171) de Roger II de Béziers († 1194) (l'un des Trencavel), vicomte de Carcassonne, Béziers, Albi et Razès ;
- Baudouin (v. 1165/66 - 1214).
En 1165, Constance participe au colloque ou concile de Lombers[2], près d'Albi, dont le but était de confondre et de condamner les hérétiques ; c'est à cette date qu'on appela ces derniers les Albigeois.
Ils se séparent en 1166. Dans une lettre qu'elle écrivit à son frère Louis VII de France après sa répudiation, elle dit : « J'ai quitté ma demeure et me suis rendue dans un village en la maison d'un certain chevalier car je n'avais ni de quoi manger ni de quoi donner à mes serviteurs. Le comte n'a aucun soin de moi et ne fournit rien de ses domaines pour mes besoins. »
Revenue en région parisienne, son frère lui aurait attribué des biens immobiliers dont on ignore l'ampleur. En tout cas, à partir de 1171 et sous le nom de comtesse de Saint-Gilles, elle fit plusieurs donations de biens immobiliers à l'abbaye de Montmartre et aux Templiers.
Selon l'abbé Delaunay, elle aurait été dame de Montreuil-sous-Bois[3] et selon d'autres auteurs[Qui ?], à l'initiative de la construction de la tour féodale de La Queue-en-Brie (actuel Val-de-Marne)[réf. nécessaire]
Légende de Burlats
[modifier | modifier le code]D'après la légende, Constance se serait réfugiée à Burlats après sa séparation d'avec Raymond V de Toulouse, sa fille Adélaïde aurait été élevée à Burlats[4]. Celle-ci tint à Burlats une « Cour d'Amour » et fut célébrée, entre autres par le troubadour périgourdin Arnaud de Marueuil[5].
Historiquement, il est délicat de penser que Constance ait pu se réfugier à Burlats après sa séparation d'avec Raymond V de Toulouse, car en 1165 la place n'appartenait pas aux comtes de Toulouse, mais aux Trencavel. Ce n'est donc pas Constance qui fit bâtir le pavillon d'Adélaïde à Burlats, mais sans doute Bernard Aton IV et son épouse Cécile, vers le début du XIIe siècle.
Ascendance
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- Constance de France sur le site Medieval Lands.
- Université de Toulouse, Annales du Midi: revue archéologique, historique, et philologique de la France méridionale, vol. 100, [lire en ligne], p. 226.
- Mémoires de la Société Historique de Pontoise, tome XXXVII, 1922, pp. 78 et suivantes.
- Biographie de Constance, mère d'Adélaïde.
- Biographie d'Adélaïde Trencavel, comtesse de Burlats.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie complémentaire
[modifier | modifier le code]- (en) Myra Miranda Bom, Constance of France: Womanhood and Agency in Twelfth-Century Europe, Palgrave Macmillan / Springer, coll. « The New Middle Ages », (ISBN 978-3-031-10428-2 et 978-3-031-10429-9, DOI 10.1007/978-3-031-10429-9).
- William W. Clark, « Signed, Sealed and Delivered: The Patronage of Constance de France », Dorsey Armstrong, Ann W. Astell, and Howell Chickering, éd. Magistra Doctissima: Essays in Honor of Bonnie Wheeler, Medieval Institute Publications, 2013, p. 201-216.
- (en) William W. Clark, « Some observations on pairs of french round seals from the later twelfth and early thirteenth centuries », Source: Notes in the History of Art, vol. 33, nos 3-4, , p. 34-43 (ISSN 0737-4453, DOI 10.1086/sou.33.3_4.23725949, JSTOR 23725949).
- Hélène Débax, « Stratégies matrimoniales des comtes de Toulouse (850-1270) », Annales du Midi, vol. 100, no 182, , p. 131-151 (ISSN 0003-4398, lire en ligne).
- Hélène Débax, « Les comtesses de Toulouse : notices biographiques », Annales du Midi, vol. 100, no 182, , p. 215-234 (ISSN 0003-4398, lire en ligne).
- Laurent Macé, Les comtes de Toulouse et leur entourage, XIIe – XIIIe siècle : rivalités, alliances et jeux de pouvoir, Toulouse, Privat, (réimpr. 2003), 445 p. (ISBN 2-7089-5600-0).
- Alice Marc-Manoël, « Constance de France, comtesse de Toulouse », Cahiers d'études cathares, 3e série, vol. 44, no 137, , p. 46-60.
- Luc Séry, « Constance, fille de France, « reine d'Angleterre », comtesse de Toulouse », Annales du Midi, vol. 63, , p. 193-209 (ISSN 0003-4398, lire en ligne).
Liens externes
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- (en) Correspondance échangée entre Constance de France et Louis VII (1163-1165) Textes originaux latins avec traduction en anglais
- Photo du sceau de Constance de France