Constantin Guys — Wikipédia
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Père | François Lazare Guys (d) |
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Ernest-Adolphe Guys de Saint-Hélène dit Constantin Guys est un dessinateur et peintre français, né le à Flessingue (Pays-Bas) et mort le à Paris.
Biographie
[modifier | modifier le code]Constantin Guys est issu d'une famille de La Ciotat, fils de François-Lazare Guys (1752-1843), vice-consul de France et commissaire de la marine, et d'Elisabeth Betin. Très jeune, âgé d'à peine 19 ans, il s'embarque en octobre 1821 à Marseille sur un bateau danois, Le Jupiter, pour participer à la guerre d’indépendance grecque ; nombre de membres de sa famille, notamment son père, avaient depuis deux siècles fréquenté le Levant, comme négociants ou agents consulaires[1]. Rescapé du désastre de Péta en juillet 1822, il rentre en France et débarque à Toulon en décembre ; interrogé par la police (la France interdisant alors à ses ressortissants de participer à l'insurrection), il y est retenu jusqu'en février 1823[2],[3]. Il s'engage ensuite dans l'armée.
En 1830, il acquiert une notoriété dans le domaine des arts, par des dessins et des lithographies. Toute sa vie, il demeure fidèle à ces deux modes d'expression, qui lui permettent de devenir un chroniqueur prolifique et brillant de la vie de son temps.
En 1854 et 1855, il se rend en Crimée et illustre les événements de la guerre de Crimée pour le magazine britannique The Illustrated London News.
Il est le dédicataire du poème Rêve parisien de Charles Baudelaire (publié dans le recueil Les Fleurs du mal)[4]. Baudelaire rédige à propos de son œuvre Le Peintre de la vie moderne, que l'on peut considérer comme un essai ou un éloge, et dans lequel il définit notamment la notion de modernité.
Constantin Guys meurt le à Paris, et est inhumé au cimetière parisien de Pantin dans la 14e division.
Œuvres
[modifier | modifier le code]- Une Élégante, Washington, The Phillips Collection.
- Au foyer du théatre, Baltimore, Walters Art Museum.
- Femme en crinoline, Washington, The Phillips Collection.
- Vanité (vers 1875-1885), Washington, The Phillips Collection.
- Jeune Espagnole, Washington, The Phillips Collection.
- Le Chahut, musée d'art du comté de Los Angeles.
Collections publiques
[modifier | modifier le code]En France
[modifier | modifier le code]- Musée des beaux-arts d'Angers
- Paris, musée du Louvre
- À l'Entracte (1865), lavis brun et aquarelle sur papier[9]
- Au Bal Mabille, lavis brun et aquarelle sur papier[10]
- Au Bal public, encre et aquarelle sur papier[11]
- Au Salon, scène de maison close, encre et lavis sur papier[12]
- Aux Champs-Élysées, encre et lavis sur papier[13]
- Bal public (1836), encre et lavis sur papier[14]
- Musée Carnavalet, Paris
- Musée des Beaux-Arts de la Ville de Paris Petit Palais
- Gray (Haute-Saône), musée Baron-Martin : Napoléon III au retour de la guerre d'Italie, huile sur toile, 84 x 101 cm
Autres pays
[modifier | modifier le code]- Washington, The Phillips Collection
- Une Élégante, encre et aquarelle sur papier
- Femme en crinoline, lavis sur papier
- Vanité (vers 1875-1885), aquarelle sur papier
- Jeune Espagnole, aquarelle sur papier
- Le Chahut, encre et lavis sur papier, musée d'art du comté de Los Angeles
- Au foyer du théâtre, encre et lavis sur papier, Baltimore, Walters Art Museum
- Promenade en carrosse (vers 1863), plume, encre et aquarelle sur papier beige, musée cantonal d'Art de Lugano[15]
- Fille, encre et lavis d'encre de Chine sur vélin ancien, Belgique, Bruxelles, Archives et musée de la Littérature [16]
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Denys Barau, Une histoire du mouvement philhellène (1821-1829), Honoré Champion, 2009, p. 419.
- Denys Barau, La mobilisation des philhellènes en faveur de la Grèce, 1821-1829 §23 lire en ligne
- cet épisode induit certaines notices biographiques à indiquer à tort qu'il aurait, le cas échéant, accompagné lord Byron, « suivi ses traces » ou qu'il l'aurait rencontré en Grèce, ce qui est chronologiquement impossible (Byron n'arrive à Céphalonie qu'en août 1823)
- Robert Kopp, Danses macabres, in Charles Baudelaire, Le Magazine littéraire/Nouveaux regards, 2014, p. 61
- « Deux Ouvrières en promenade, vues de dos », notice no 07480012028, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
- « La Promenade au bois de Boulogne », notice no 07480012026, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
- « Les Honneurs militaires rendus à un équipage royal », notice no 07480012027, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
- « Trois Dames espagnoles en promenade », notice no 07480012025, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
- « À l'Entracte », notice no 50350503940, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
- « Au Bal Mabille », notice no 50350231510, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
- « Au Bal public », notice no 50350231509, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
- « Au Salon, scène de maison close », notice no 50350123920, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
- « Aux Champs Elysées », notice no 50350039409, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
- « Bal public », notice no 50350123917, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture
- Notice sur www.e-mca.ti.ch
- (en) « Fille », sur numeriques.be (consulté le )
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Baudelaire, Le Peintre de la vie moderne, 1863 (lire en ligne).
- Nadar, nécrologie de Guys, Le Figaro, 15 mars 1898 lire en ligne
- Paul Colin, Constantin Guys, Collection « Ganymède », Paris, Éditions G. Crès, & Cie, 1920.
- Jean-Paul Dubray, Constantin Guys, essai critique, coll. « Maîtres de l'art moderne », Paris, Les éditions Rieder, 1930.
- Constantin Guys (1802-1892) : un peintre de la vie au XIXe siècle, préface d'Armand Dorville, notes par Jean Messelet, catalogue d'exposition, Paris, Musée des arts décoratifs, 1937.
- Constantin Guys, Fleurs du mal, Daniel Marchesseau (dir.) et al., catalogue de l'exposition au Musée de la vie romantique, Paris, 2002.
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- AGORHA
- Art Institute of Chicago
- Art UK
- Artists of the World Online
- Bénézit
- Bridgeman Art Library
- British Museum
- Cooper–Hewitt, Smithsonian Design Museum
- Grove Art Online
- Kunstindeks Danmark
- Musée d'art Nelson-Atkins
- Musée d'Orsay
- Musée des beaux-arts du Canada
- Musée national du Victoria
- Museum of Modern Art
- MutualArt
- National Gallery of Art
- Nationalmuseum
- RKDartists
- Union List of Artist Names
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Œuvres de Constantin Guys sur la base Joconde.
- Notice biographique sur Registre-des-arts.com.