Corbigny — Wikipédia

Corbigny
Corbigny
L'Anguison à Corbigny.
Blason de Corbigny
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Nièvre
Arrondissement Clamecy
Intercommunalité Communauté de communes Tannay-Brinon-Corbigny
(siège)
Maire
Mandat
Maryse Peltier
2020-2026
Code postal 58800
Code commune 58083
Démographie
Gentilé Corbigeois, Corbigeoises
Population
municipale
1 363 hab. (2021 en évolution de −10,62 % par rapport à 2015)
Densité 68 hab./km2
Géographie
Coordonnées 47° 15′ 27″ nord, 3° 41′ 03″ est
Altitude Min. 182 m
Max. 275 m
Superficie 20,06 km2
Type Bourg rural
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Corbigny
(bureau centralisateur)
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Corbigny
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Corbigny
Géolocalisation sur la carte : Nièvre
Voir sur la carte topographique de la Nièvre
Corbigny
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
Voir sur la carte administrative de Bourgogne-Franche-Comté
Corbigny

Corbigny est une commune française peuplée d'environ 1 600 habitants, située dans le département de la Nièvre en région Bourgogne-Franche-Comté. Ses habitants sont appelés les Corbigeois.

Géographie

[modifier | modifier le code]
Carte de la Nièvre.

La commune est située aux portes du Morvan et du parc naturel régional à la limite du Nivernais et du Morvan.

Hydrographie

[modifier | modifier le code]

La commune est traversée par l'Anguison, affluent de l'Yonne. Elle se trouve dans une région de collines aux formes arrondies et le territoire de la commune est situé à une altitude comprise entre 182 et 275 mètres.

Communes limitrophes

[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Centre et contreforts nord du Massif Central, caractérisée par un air sec en été et un bon ensoleillement[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 16 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 869 mm, avec 12,4 jours de précipitations en janvier et 8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lormes_sapc », sur la commune de Lormes à 11 km à vol d'oiseau[3], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 071,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,7 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −18,1 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Au , Corbigny est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9] et hors attraction des villes[10],[11].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (77 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (77,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (59,9 %), forêts (15,8 %), terres arables (9,1 %), zones agricoles hétérogènes (7,9 %), zones urbanisées (7,3 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Corbigny était autrefois l'une des premières étapes pour les pèlerins partis de Vézelay à destination de Saint-Jacques-de-Compostelle. Ils honoraient dans ce bourg les reliques locales, fort controversées, de saint Léonard. Corbigny fut chef-lieu de district de 1790 à 1795. De nos jours, Corbigny est resté un bourg attractif dans un environnement rural lentement dépeuplé.

L'histoire de Corbigny a été étudiée par l'abbé Marillier qui a écrit un livre sur ce sujet : Corbigny, Paris, Champion, 1887.

Politique et administration

[modifier | modifier le code]

Tendances politiques et résultats

[modifier | modifier le code]

Liste des maires

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs[13]
Période Identité Étiquette Qualité
2014 En cours
(au juin 2023)
Maryse Peltier (d) DVD Retraitée
1995 2014 Jean-Paul Magnon (d) PS Conseiller général et médecin
1987 1995 Robert Mathieu    
1977 1986 Noël Berrier PS Médecin sénateur de 1975 à 1986
1953 1977 Gaston Havoué    
1947 1953 Eugène Vincent   Agent voyer
1945 1947 Camille Régnier   Vétérinaire
1944 1945 M. Praslon   Notaire
1933 1944 Raoul Naudin   Député
1908 1933 François Gay   Sénateur et président du conseil général
1893 1908 Louis-Edouard-Gaston Billiard   Conseiller général et médecin
1889   Victor Jardé   Pharmacien
1884 1888 Henri Boulet    
1879 1883 Jean-Baptiste-Joseph Petit    
1878   Jean Pichot    
1875   Auguste Guénot-Magnan    
1874   Jean-Baptiste-Edme Parny    
1871   Pierre Harand    
1860   Jean-Baptiste-Edme Parny   Notaire
1856   François Chaix    
1852   Hubert-François Chouet    
1851 1852 Henri Richard    
1848   Hubert-François Chouet    
1840 1848 Pierre-Louis-Henri Coppin   Notaire
1830   François-Benoît de Bèze    
1822   Guillaume-François Guénot-Laforêt    
1815   Germain Guénot-Pernin    
1815   François-Benoît de Bèze    
1811   François Pannetrat    
1802 1811 François-Germain Sigismond de Talon    
1796 1802 Sébastien Gudin    
1795   Jean-François Héreau   Notaire
1794   Cailcot    
1793 1794 Guillaume-François Guénot    
1791   Léonard Guillien   Chirurgien
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[14]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[15].

En 2021, la commune comptait 1 363 habitants[Note 2], en évolution de −10,62 % par rapport à 2015 (Nièvre : −4,41 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
2 2012 3152 7312 0862 0771 9702 1242 1612 053
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 9752 0542 0991 9962 1212 2432 3852 3622 373
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
2 4902 4352 5962 3402 3882 3052 3542 2942 165
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2011 2016
1 9852 0052 2531 9971 8021 7091 6811 5761 498
2021 - - - - - - - -
1 363--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[16] puis Insee à partir de 2006[17]. |recens-prem=2006 |nom.)
Histogramme de l'évolution démographique

En 2016 24,3 % de la population a moins de trente ans, 30,3 % entre 30 et 59 ans et 45,5 % a 60 ans et plus[18].

Il existe, en 2016, 1 096 logements dans la commune dont 787 résidences principales, 119 résidences secondaires et 210 logements vacants. 461 occupants sont propriétaires de leur résidence principale et 287 sont locataires.

Corbigny se trouve au cœur d'une région d'élevage.

Corbigny est située au cœur d'une région d'élevage de bovins (charolais). La commune dispose d'un centre poly-artistique fondé au tournant du XXIe siècle et installé dans l'abbaye, monument historique. Corbigny comporte un vaste éventail de commerces ainsi qu'un marché aux enchères électroniques des bovins et ovins. Le commerce s'y maintient dynamiquement du fait de la présence nombreuse de résidents secondaires durant la période estivale. Une foire commerciale s'y tient tous les deuxièmes mardi du mois et attire un public nombreux venu des environs.

Au il existe 229 établissements dans la commune, employant au total 962 salariés : 13 appartiennent au secteur de l'agriculture (0 salarié), 12 à celui de l'industrie (131 salariés), 11 à celui de la construction (57 salariés), 148 à celui du commerce, des transports et des services divers (395 salariés) et 45 à celui de l'administration publique, de l'enseignement, de la santé, de l'action sociale (379 salariés)[19].

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]
L'abbaye Saint-Léonard.
L'Anguison arrose le bourg.
Vue de la ville.
  • La ville possède une abbaye du XVIIIe siècle : l'abbaye Saint-Léonard de Corbigny. Elle accueille chaque été un festival de musique, « Les fêtes musicales de l'Abbaye » ;
  • L'église Saint-Seine, de style gothique flamboyant à trois nefs, a été édifiée au début du XVIe siècle après plusieurs destructions d'une église primitive de 1134. Elle fut consacrée en 1537. Édifice composé d'une nef à chevet plat, sans transept, à piliers ronds, sans chapiteaux, elle comprenait trois chapelles dont une transformée en sacristie. À l'intérieur se trouve un lutrin de style Louis XV provenant de la chartreuse Sainte-Marie du Val Saint Georges, le maître-autel en marbre blanc et rose provenant de l'église abbatiale de Saint-Léonard. Elle possède vingt-deux stalles et deux bénitiers en fonte, dont un de 1584, classés monuments historiques, deux statues en bois polychrome représentant saint Seine et saint Augustin, des fonts baptismaux du XVIIIe siècle en marbre rose et en cuivre également classés, et un triptyque central représentant Le Sacré Cœur de Jésus en compagnie de saint Seine et de saint Léonard. Ouverte tous les jours[20] ;
  • La chapelle de Sarre, au nord-est de la ville près de la fontaine Sainte-Agathe. Cette petite chapelle faisait partie du prieuré. Au XIIe siècle, après l'incendie de 1180, elle renferma les reliques de saint Léonard. Ce petit édifice, très humble, possède un autel en pierre qui aurait contenu les reliques du saint. Elle a fait l'objet, avec la fontaine, d'un pèlerinage dès le XIIe siècle.
  • En plein centre, derrière la Porte rouge, 7 rue de l'Anguison, Alter Ego / Musée des mondes imaginaires expose des œuvres peintes, écrites, fabriquées, assemblées... et un ensemble de 6 circuits ferroviaires à l'échelle du 1/87e irriguant le monde légèrement dystopique de la ReFeRe, dans l'esprit de l'art brut.
  • À l'ouest de la ville se dresse le monument commémorant l'accident du Dewoitine D.332 Émeraude. Le , l'Émeraude, de retour d'Indochine, est pris dans une tempête de neige et s’écrase à Corbigny. Les dix passagers, dont le pionnier de l'aviation Maurice Noguès et le gouverneur général de l'Indochine Pierre Pasquier, sont tués. L'avion venait d'établir un record de vitesse entre Paris et Saïgon.
    Édifié en 1938, le monument commémoratif est constitué de quatre colonnes pointées vers le ciel adossées à une stèle inclinée. Sur celle-ci sont placés dix médaillons rappelant les noms de chacune des dix victimes. La stèle, large de vingt-six mètres, représente l'envergure de l'appareil ;
  • La tuilerie de la Chapelle de Sarre : briqueterie-tuilerie à l'ancienne du XVIIIe siècle, sur la route de Cropigny à Corbigny, est la seule de la Nièvre à avoir fonctionné sans interruption ;
  • La fontaine Sainte-Agathe : à proximité de la chapelle de la Sarre, elle faisait l'objet d'une vénération de la sainte et ses eaux passaient pour procurer du lait aux nourrices. Un pèlerinage important y avait lieu tous les ans dès le XIIe siècle ;
  • La gare de 1871 ;
  • À la mairie : deux chapiteaux romans en pierre sculptée Logo monument historique Classé MH (1907) et Logo monument historique Classé MH (913).

La ville dispose d'une gare de la SNCF desservie par une liaison directe bi-quotidienne avec Paris-Bercy via Auxerre. La gare est désormais le terminus de la Ligne de Clamecy à Gilly-sur-Loire dont la fraction au-delà de Corbigny n'est plus exploitée.

La ville est traversée :

Le tacot du Morvan

[modifier | modifier le code]

Au début du XXe siècle, la commune était desservie par une des lignes du tacot du Morvan : le chemin de fer de Corbigny à Saulieu. Sa gare, terminus de la ligne de 1901 à 1903, était située aux côtés de la gare de la liaison PLM. Ce terminus marquait le départ du calcul des points kilométriques de la ligne ; la gare était donc située au PK 0. Le trafic voyageurs fut stoppé le .

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]

Héraldique

[modifier | modifier le code]
Blason Blasonnement :
D'azur à trois corbeilles d'or.

Depuis le Moyen Âge, les « trois corbeilles d'or sur fond d'azur » de son blason affirment avec persistance la vocation commerçante de Corbigny.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Corbigny et Lormes », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Lormes_sapc », sur la commune de Lormes - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Lormes_sapc », sur la commune de Lormes - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  9. Insee, « Métadonnées de la commune de Corbigny ».
  10. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. « Corbigny maires - Wiki58 », sur gennievre.net (consulté le ).
  14. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  15. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  16. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  17. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  18. INSEE, « Dossier complet », sur le site de l'Insee, .
  19. Insee, CLAP en géographie au (dossier complet INSEE)
  20. Visitez les églises de la Nièvre, [dépliant touristique du diocèse de Nevers], Pastorale, Tourisme et Loisirs, 2013.
  21. Maurice Bardin, Dictionnaire des peintres nivernais.

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :