Coulommes-et-Marqueny — Wikipédia
Coulommes-et-Marqueny | |
Ferme de Verlaine à Coulommes. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Grand Est |
Département | Ardennes |
Arrondissement | Vouziers |
Intercommunalité | Communauté de communes des crêtes préardennaises |
Maire Mandat | Guy Decloux 2020-2026 |
Code postal | 08130 |
Code commune | 08134 |
Démographie | |
Gentilé | Colimensards, Colimensardes |
Population municipale | 74 hab. (2021 ) |
Densité | 6,2 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 26′ 09″ nord, 4° 34′ 49″ est |
Altitude | Min. 95 m Max. 177 m |
Superficie | 11,99 km2 |
Type | Commune rurale à habitat très dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton d'Attigny |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
modifier |
Coulommes-et-Marqueny, ou simplement appelée Coulommes, est une commune française, située dans le département des Ardennes en région Grand Est, entre Mazagran et Attigny.
Géographie
[modifier | modifier le code]Le village de Coulommes se trouve dans une région de talus qui borde la vallée de l'Aisne que l'on appelle Monts de Champagne ou Monts de craie[1].
L'un de ces monts, à la limite sud-est de la commune, culmine à 172 mètres alors que le village de Coulommes et le hameau de Marqueny ne s'élèvent qu'à 105 mètres environ, dans une petite vallée où coule la Loire (affluent de l'Aisne).
La butte de Bourcq, un peu plus au sud-est, domine toute la région.
Hydrographie
[modifier | modifier le code]La commune est dans la région hydrographique « la Seine du confluent de l'Oise (inclus) à l'embouchure » au sein du bassin Seine-Normandie. Elle est drainée par la Loire, le ruisseau de Louvergny, le cours d'eau 01 de la commune de Coulommes-et-Marqueny et le cours d'eau 01 de la commune de Chuffilly-Roche[2],[Carte 1].
La Loire, d'une longueur de 10 km, prend sa source dans la commune et se jette dans l'Aisne à Voncq, après avoir traversé trois communes[3].
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[4]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Nord-est du bassin Parisien, caractérisée par un ensoleillement médiocre, une pluviométrie moyenne régulièrement répartie au cours de l’année et un hiver froid (3 °C)[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,4 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 789 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 8,8 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saulces-Champenoises », sur la commune de Saulces-Champenoises à 6 km à vol d'oiseau[6], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 691,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,1 °C, atteinte le ; la température minimale est de −13,9 °C, atteinte le [Note 1],[7],[8].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[9]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Coulommes-et-Marqueny est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[11]. Elle est située hors unité urbaine[12] et hors attraction des villes[13],[14].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (97,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (97,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (86,2 %), prairies (7,5 %), zones agricoles hétérogènes (3,9 %), zones urbanisées (2,4 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Coulommes est attesté sous les formes villa Colunnia en 916, a Coulombes en 1325 , de Coulommes en 1312[16].
Pluriel de l'oïl colome « colonne », probablement pour désigner le colombage de bois d'une maison , une maison à colombage[16], ou issu de columna, colonne, une colonne, une colonne de pierre, cylindrique ou parallélépipédique. Pour certaines d’entre elles, il pouvait s’agir non pas de marquer une quelconque distance mais une limite de territoire.[réf. nécessaire]
Marqueny est issu du mot germanique Mark signifiant, aussi, une « limite, marque, borne ».[réf. nécessaire]
Histoire
[modifier | modifier le code]Le territoire de la commune a été occupé dès l'époque préhistorique[17]. Une voie romaine longe ce même territoire au nord.
Le bourg de Coulommes est cité à partir du Xe siècle, en particulier dans la charte de Charles le Simple. Ce territoire passe des rois de France aux comtes de Champagne puis aux archevêques de Reims. Une première charte d'affranchissement est promulguée au début du XIIIe siècle, en même temps que celle d'Attigny[17].
L'archevêché inféode cette seigneurie, et une série de seigneurs laïcs se succèdent dont, notamment les Apremont et les Estoquoy.
La période de la Révolution française est un peu agitée, le maître d'école se révélant un passionné jacobin et faisant arrêter quelques personnes du village, emprisonnés comme suspects à la prison de la Chartreuse du Mont-Dieu.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[20].
En 2021, la commune comptait 74 habitants[Note 2], en évolution de −21,28 % par rapport à 2015 (Ardennes : −3,2 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Ferme de Malval où vécut Paul Verlaine.
- Église Saint-Pierre de Coulommes-et-Marqueny : la nef basilicale de quatre travées, avec des arcades en plein cintre portant sur des piles carrées à impostes moulurées saillantes, et couverte d'un plancher est une partie romane. Vitraux du XXe siècle, de l'atelier Jacques Simon (lignée de maîtres-verriers rémois).
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Hubert Fontaine dit Hubert le Jardinier.
- Paul Verlaine et Lucien Létinois, né à Coulommes le 27 février 1860 et y a vécu avec Paul Verlaine au lieu-dit Malval[17].
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les records sont établis sur la période du au .
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- « Réseau hydrographique de Coulommes-et-Marqueny » sur Géoportail (consulté le 15 mai 2024).
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Octave Guelliot, Géographie traditionnelle et populaire du département des Ardennes, Librairie Emile Nourry, 1931, p. 46.
- « Fiche communale de Coulommes-et-Marqueny », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines dans le bassin Seine-Normandie (consulté le ).
- Sandre, « la Loire »
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Coulommes-et-Marqueny et Saulces-Champenoises », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Saulces-Champenoises », sur la commune de Saulces-Champenoises - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Saulces-Champenoises », sur la commune de Saulces-Champenoises - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Ernest Nègre, Toponymie générale de la France, Genève, Droz, , p. 1407.
- Octave Guelliot, Dictionnaire historique de l'arrondissement de Vouziers, tome 3, pages 114-121, éditions Terres ardennaises, 1999, (ISBN 2-905-339-45-4).
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.