Cour de l'Industrie — Wikipédia
11e arrt Cour de l'Industrie | |||
| |||
Situation | |||
---|---|---|---|
Arrondissement | 11e | ||
Quartier | Sainte-Marguerite | ||
Début | 37 bis, rue de Montreuil | ||
Fin | En impasse | ||
Morphologie | |||
Longueur | 60 m | ||
Largeur | 10 m | ||
Géocodification | |||
Ville de Paris | 4617 | ||
DGI | 4707 | ||
Géolocalisation sur la carte : Paris Géolocalisation sur la carte : 11e arrondissement de Paris | |||
modifier |
La cour de l'Industrie est une voie du 11e arrondissement de Paris, en France.
Situation et accès
[modifier | modifier le code]La cour de l'Industrie est une voie située dans le 11e arrondissement de Paris. Elle débute au 37 bis, rue de Montreuil et se termine en impasse. Il s'agit d'un ensemble d'ateliers et de logements du XIXe siècle, dans une cour pavée, unique exemple à Paris. En mauvais état et menacée de démolition en 1991, l'ensemble de la cour et des bâtiments fut classé l'année suivante.
Origine du nom
[modifier | modifier le code]Elle porte ce nom car lors de son ouverture elle était située dans un quartier industriel.
Historique
[modifier | modifier le code]Par le décret du , le prince-président Louis Napoléon a affecté la somme de dix millions de francs, prélevée sur le patrimoine de la famille d'Orléans, à l'amélioration de l'habitat populaire. Cette somme doit permettre la construction de logements bon marché. L'un de ces programmes est réalisé 37 bis, rue de Montreuil, à trois cents mètres du lieu où sera construite la rue des Immeubles-Industriels. En association avec le banquier Louis Raphaël Bischoffsheim et le maître de forges anglais Robert William Kennard (en), le baron Georges de Heeckeren rachète en 1853 à un dénommé Doulcet d'Egligny les ruines de la Manufacture royale de papiers peints Réveillon, construite en 1765 dans le parc du pavillon de plaisance que s'y était fait précédemment construire Maximilien Titon, directeur général des manufactures et magasins royaux d'armes. En , les trois cents ouvriers de la fabrique s'étaient révoltés contre de nouvelles taxes et l'avaient saccagée avant d'y mettre le feu, déclenchant ensuite la révolte de tout le faubourg Saint-Antoine. On considère généralement cet événement comme le point de départ de la révolution de 1789.
Les immeubles érigés en 1855 par Heeckeren le long des trois cours successives sont constitués, en rez-de-chaussée, d'ateliers dévolus à l'artisanat du meuble et, aux étages, de logements ouvriers. La Cité de l'industrie répond parfaitement aux besoins des artisans mais, semble-t-il, ceux-ci ne sont pas autorisés à y résider avec leur famille[1].
Description
[modifier | modifier le code]Le « 37 bis », comme l'appellent ses habitants, est le complexe le plus authentique du faubourg Saint-Antoine. Très vastes, ces cours semblent défraîchies, presque à l'abandon. Elles ont d'ailleurs failli être démolies avant d'être classées monuments historiques. Désormais, elles font l'objet d'une attention particulière de la part des riverains, réunis en association, mêlant population d'artistes et communautés d'artisans.
C'est dans la première cour que se trouvent les bâtiments les plus anciens, avec leurs façades à pans de bois à enduit hourdis et l'escalier en bois datant du XIXe siècle.
La deuxième cour paraît la plus précaire, semblant hors du temps avec ses petits bâtiments défraîchis à deux niveaux datant de 1853. Dans cette configuration, le rez-de-chaussée servait d'atelier et d'écurie, et l'étage de logis.
La troisième cour, enfin, abrite une bâtisse à pans de bois hourdés de briques (ancienne usine de force motrice, datant de 1902) ainsi qu'une série de constructions basses.[réf. nécessaire]
- Première cour.
- Passage entre les cours n°1 et n°2.
- Deuxième cour.
- Troisième cour.
Références
[modifier | modifier le code]- Hervé Deguine, Rue des Immeubles-Industriels, la cité idéale des artisans du meuble, Paris, Éditions Bonaventure, p. 47-48.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Hervé Deguine, Rue des Immeubles-Industriels, la cité idéale des artisans du meuble, Paris, Éditions Bonaventure, 2015, 360 p. (ISBN 978-2953712087).
Annexes
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Cour de l'Industrie (mairie de Paris)
- « Cour de l'Industrie », notice no PA00086556, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Jean-Baptiste Réveillon
- « Pillage de la manufacture Réveillon », www.herodote.net.
- « Papiers peints de la fin du XVIIIe siècle, manufacture Réveillon », opac.lesartsdecoratifs.fr.
- « Manufacture Réveillon. Paris », data.bnf.fr.
- « La cité des artistes et des artisans du XIe siècle restaurée à grand frais », www.leparisien.fr.
- site du lieu [1], www.37bis.net.