Course de la Paix — Wikipédia
Sport | cyclisme sur route |
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Création | 1948 |
Disparition | 2006 |
Organisateur(s) | Rudé Právo, Trybuna Ludu, Neues Deutschland |
Éditions | 58 |
Type / Format | course à étapes |
Périodicité | Annuelle (départ vers le 1er mai, puis vers le 8 mai) |
Lieu(x) | Tchécoslovaquie Pologne République démocratique allemande |
Statut des participants | Amateur puis professionnel |
Tenant du titre | Giampaolo Cheula |
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Plus titré(s) | Steffen Wesemann (5 victoires) |
La Course de la Paix (en polonais Wyścig Pokoju, en allemand Internationale Friedensfahrt et en tchèque Závod míru) est une épreuve cycliste à étapes, créée en 1948. Organisée par les quotidiens des partis communistes polonais Trybuna Ludu et tchécoslovaque Rudé Právo, la course se dispute jusqu'en 1951 entre Varsovie et Prague (et vice-versa). En 1952, le journal Neues Deutschland, organe du Parti socialiste unifié d'Allemagne (le SED) se joint à l'organisation. Désormais, la Course de la Paix alterne ses départs et ses arrivées entre les trois capitales, Berlin, Prague et Varsovie. Cette organisation (à l'exception de l'année 1969, où Prague refuse sa participation) dure jusqu'en 1984. En 1985 et 1986, les soviétiques sont associés à l'organisation de la course : le quotidien la Pravda devient coorganisateur et les départs sont donnés de Moscou puis de Kiev. Elle reprend en 1987 son parcours traditionnel, entre Berlin, Prague et Varsovie, et célèbre son 40e anniversaire en réunissant au départ de Berlin 156 coureurs répartis en 26 équipes[1] venues de 3 continents. C'est son apogée. La première page du règlement de la Course de la Paix[2] définit l'objectif de l'épreuve :
« (...) La Course de la Paix exprime la volonté de tous les participants de défendre une paix durable, la sécurité et la coopération entre les peuples de tous les continents de notre planète. (...) Elle approfondit la solidarité internationale entre les sportifs tout en popularisant le cyclisme amateur. »
Mais en 1988 la course évite Prague et Varsovie et prend son essor à Bratislava. En 1989, ce sont bien les trois capitales que le peloton relie par 1 927 kilomètres de parcours, mais la plus grande part de l'élite du cyclisme soviétique n'est pas au rendez-vous, car passée dans les rangs du cyclisme professionnel.
Les bouleversements survenus en 1989-1991 dans l'Est de l'Europe ont entraîné un changement profond de l'épreuve, réduite en son kilométrage, et privée de la participation de l'élite du cyclisme mondial. Sa dimension géographique perd toute symbolisme. En 1991, elle relie Prague et Varsovie mais évite la nouvelle Allemagne. En 1992, elle part de Berlin mais ignore Varsovie et Prague. En 1993, seule l'aide des organisateurs du « petit » Tour de Bohême[3] lui permet de survivre au centre de l'Europe, réduit au quadrilatère tchèque jusqu'en 1996. À partir de ce millésime, les organisateurs font face aux nouvelles catégories instaurées par l'Union cycliste internationale. Souvent oubliée dans les palmarès annuels du cyclisme, devenue une course de catégorie inférieure (2-5), elle remonte en 2-4 en 1999, en 2-3 en 2001, et est reclassée en 2-2 de 2002 à 2004. Cette année-là, la Course, à la recherche de nouveaux symboles se veut trait d'union entre l'ouest et l'est du continent européen en adoptant un parcours qui mène les coureurs de Bruxelles à Prague, via Hanovre et Wroclaw. La dernière édition de la Course de la Paix, reclassée H.C., s'est déroulée en 2006, entre Linz (Autriche), Karlovy-Vary (République tchèque) et Hanovre (Allemagne).
La course emblématique des « pays de l'Est », 1948-1991
[modifier | modifier le code]Une course cycliste en prise dans l'histoire contemporaine de l'Europe
[modifier | modifier le code]Officiellement reconnue par l'Union cycliste internationale (UCI) en 1954, cette compétition se veut trait d'union entre des peuples marqués par les traumatismes de la seconde guerre mondiale. Conçue par deux journalistes sportifs, le polonais Zygmunt Weiss et le tchécoslovaque Karel Tocl[4], organisée en 1948 sous la forme de deux courses distinctes, Varsovie-Prague, Prague-Varsovie, elle se tient dans les conditions précaires de la reconstruction des deux pays organisateurs, Tchécoslovaquie et Pologne. Dès 1950, elle est utilisée comme illustration et outil de propagande pour la paix : elle prend le nom officiel de Course de la Paix et adopte pour symbole la colombe que l'artiste Picasso avait créé en avril 1949, pour le premier Congrès mondial[5] du Mouvement des Partisans de la Paix. Cet oiseau orne le maillot du leader du classement général. D'abord fixée autour du Premier mai, fête internationale des travailleurs, la date du départ fut repoussée en 1963. Les dates durant lesquelles se dispute l'épreuve coïncident alors avec les cérémonies qui marquent l'anniversaire du 8 mai 1945 (victoire des alliés sur le nazisme). L'admission en 1952[6] de la RDA parmi les organisateurs consacre cette volonté affichée de réconciliation entre les pays et les peuples naguère ennemis.
Cependant les événements politiques qui se déroulent dans les pays sous influence soviétique interfèrent à plusieurs reprises sur la compétition. En 1969, première année de la Normalisation en Tchécoslovaquie après l'invasion soviétique d'août 68, la course évite Prague, du fait de l'opposition de la fédération cycliste tchèque, qui n'admet pas d'organiser une course « sous la botte » de l'occupant russe. L'état d'urgence décrété en Pologne après 1981 change plus encore l'atmosphère de la course. À la même époque l'emprise du cyclisme soviétique, emmené par des champions de grande valeur, tel Sergueï Soukhoroutchenkov[7], écrase la course[8].
L'enjeu du classement par équipes
[modifier | modifier le code]Les rivalités entre les équipes des pays de l'Est avec celle de l'Union soviétique prennent souvent l'allure de revanche, par coureurs interposés, sur la domination politique de l'URSS. La première victoire en 1956 d'un coureur polonais fait de celui-ci, Stanisław Królak[9], un « héros national[10] ». C'est pareillement que sont vécus les exploits des cyclistes polonais dans les années 1970, en particulier les quatre victoires de Ryszard Szurkowski (1970, 1971, 1973, 1975) ou la victoire du tchèque Vlastimil Moravec[11] en 1972. Celui-ci l'emporte finalement à Varsovie avec 2 secondes d'avance sur le soviétique Nejlubin. C'est le plus faible écart jamais enregistré entre les deux premiers, mais c'est tout un peuple qui triomphe. De même les deux victoires de l'allemand de l'est Gustav-Adolf Schur, en 1955 et 1959, prennent valeur pour la RDA de consécration de son existence en tant qu'État. La victoire au Classement général par équipes prend, pour les fédérations concernées, une valeur équivalente, sinon plus, que le classement final individuel. À cet égard, la domination soviétique est nette:
Victoires au classement par équipes (1948-1991)
[modifier | modifier le code]- 1. Union soviétique : 20 succès de l'équipe de l'URSS[12] en l'espace de 45 éditions.
- 2. République démocratique allemande : 10 victoires[13].
- 3. Pologne : 8 succès[14].
- 4. Tchécoslovaquie : 5 succès[15].
- 5. France (FSGT) et Royaume-Uni : 1 succès.
L'emprise soviétique
[modifier | modifier le code]Le poids politique du « grand frère » soviétique atteint l'organisation de la course elle-même au début des années 1980. À l'instar du Tour de France, les organisateurs font prendre l'avion aux coureurs pour des départs de la Course hors de ses frontières naturelles. Ainsi, par deux fois la Course de la Paix, au nom de « l'Amitié entre les peuples », délocalise ses premières étapes en URSS. En 1985, c'est de Moscou qu'elle prend son envol, pour deux étapes en terre russe. L'année suivante le départ est donné à Kiev en Ukraine le . Dix jours seulement après la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, dont la centrale est toute proche. Le prologue et trois étapes sont disputés en Ukraine. La plupart des pays occidentaux annulent leur participation à l'exception de la Finlande et de la France[16],[17]. L'expérience s'arrête là. Faut-il y voir le signe remarqué par la presse, L'Humanité[18] comprise, du désintérêt du public russe ou ukrainien ? Ou plutôt est-ce le fait que le cyclisme soviétique n'ait pu s'imposer individuellement au terme de ces deux éditions remportées l'une par le Polonais Lech Piasecki[19] et l'autre par l'Allemand de l'Est Olaf Ludwig[20] ? En 1987, la course reprend son parcours traditionnel entre les trois capitales. L'année 1988 enregistre sans doute une fracture interne naissante en Tchécoslovaquie : le départ est donné à Bratislava, capitale de la partie slovaque du pays.
L'hypothèse Paris-Moscou ?
[modifier | modifier le code]Après plusieurs éditions en demi-teinte, certains commentateurs déplorant le blocage de la course par une ou deux équipes[21], une initiative tend à relancer la Course de la Paix en 1989[22]. Le journal français l'Humanité, dont le directeur, Roland Leroy est élu Président du comité d'organisation, le journal ouest-allemand Unsere Zeit et La Pravda soviétique, associés aux trois journaux fondateurs, propose pour célébrer le bicentenaire de la Révolution française, une course open Paris- Moscou, longue de 2 100 km, disputée en 21 jours. Plus que des difficultés avec l'UCI, évoquées, il semble que le montage financier de cette opération n'ait jamais été en mesure de soutenir l'ambitieux projet Paris-Moscou.
1989, année charnière de la Course des 3 capitales
[modifier | modifier le code]En mai 1989 se déroule la dernière édition de la course sous les régimes socialistes. Bien sûr cette observation d'histoire n'est pas vécue comme telle par les participants. En 47 heures 30 minutes et 43 secondes l'Allemand Uwe Ampler[23] y remporte un troisième succès consécutif, significatif de l'apogée atteinte dans le domaine sportif par la RDA. Le vainqueur de 1989 est le fils d'un ancien vainqueur, Klaus Ampler, lauréat de l'épreuve en 1963 et pilier de l'équipe cycliste de la République démocratique allemande jusqu'en 1970. Ce pays, qui en est à célébrer ses quarante années d'existence remporte d'ailleurs aussi en cette année charnière le classement par équipes de la Course de la Paix. Le second de l'épreuve, Olaf Jentzsch est aussi originaire de RDA. Quant au troisième, il s’agit de Zenon Jaskuła de Pologne. Alors inconnu, Jaskuła remporte quelques années plus tard une étape du Tour de France, la première remportée par un Polonais.
Au total parmi les 10 premiers du classement général final de l'édition 1989, 3 ressortissants de l'Allemagne de l'Est, 2 cyclistes de la Pologne, 2 représentants de la Tchécoslovaquie, 1 de la Bulgarie, 1 de l'Allemagne, et un seul ressortissant de l'URSS.
La Course de la Paix, après la chute du Mur
[modifier | modifier le code]Depuis 1990, la Course de la Paix se dispute dans le cadre de pays sortis du giron soviétique. Diminuée dans son kilométrage, l'édition 1991 est la dernière à relier Prague à Varsovie. C'est aussi l'année de la dernière victoire d'un ressortissant de l'URSS. L'épreuve a ensuite perdu de son audience en tant que compétition internationale. De plus, la Course de la Paix était jusqu'alors une des rares fenêtres qui permit aux coureurs « amateurs » de l'est européen de s'illustrer au-delà de leurs frontières. La démocratisation en Pologne, en Tchécoslovaquie et en Allemagne réunifiée a ôté à la course tout aspect propagandiste. Son caractère particulier dans le calendrier cycliste disparait en même temps que les champions de l'est sont admis dans les équipes professionnelles. Nombres de ceux qui ont débuté sur les routes entre Varsovie, Prague et Berlin, font une carrière honorables dans le cyclisme en voie de mondialisation après 1990. La Course de la Paix reste disputée par des équipes en sélections nationales jusqu'en 1995. Lors de cette 48e édition, le Français Damien Nazon l'emporte à quatre reprises au classement d'étapes.
La chute du Mur de Berlin n'a cependant pas mis fin à la domination sur la course des coureurs issus de l'ancienne partie est de l'Allemagne. Le symbole de cette continuité en est la victoire en 1998 de Uwe Ampler, ultime vainqueur sous le maillot de la RDA.
Les deux autres vainqueurs allemands sont aussi issus des écoles du cyclisme de la RDA. Jens Voigt, futur maillot jaune du Tour de France vient d'un club de Berlin-est. Steffen Wesemann[24] s'adjuge 5 bouquets finaux, devenant le recordman au nombre des victoires, dans un contexte bien différent de celui de ses devanciers. Issus aussi de l'ancienne République Démocratique allemande sont les animateurs de la Course Bert Dietz et Danilo Hondo, comme le futur vainqueur du Tour de France, Jan Ullrich, qui participe à l'édition de 1994, au terme de laquelle il est placé 12e du classement final.
Déclassée au rang de courses internationales secondaires, la Course de la Paix, qui gardait sa vocation à franchir les frontières se cherchait depuis 2000 des parcours nouveaux. Elle sort des anciens territoires de l'Est, prenant son envol de Hanovre en 2000, puis de Bruxelles en 2004. En 2005, la Course n'est pas disputée. Elle reprenait en 2006, en tentant un nouveau départ international en Autriche. Dans la tourmente du dopage qui secoue le sport en général et le cyclisme particulièrement, la Course de la Paix n'est pas épargnée. En 2002, le vainqueur final à Varsovie, terme de la course, le polonais Piotr Przydzial est déclassé peu après, pour dopage. Son second, le tchèque Ondřej Sosenka, « sur tapis vert », est déclaré vainqueur. Il ne dépare pas le palmarès de l'épreuve : quelques mois plus tard Sosenka bat le record du monde de l'heure...
La Course de la Paix n'est plus disputée depuis 2006, il semble qu'un chapitre du Cyclisme sur route soit définitivement clos. L'appellation subsiste cependant, et c'est un sigle où figure le symbole de la Paix, la colombe blanche sur fond bleu, qu'une épreuve réservée aux cyclistes juniors est organisée en République tchèque et poursuit, à niveau modeste, la mythique Course de la Paix.
Bilan des équipes nationales (1948-1995)
[modifier | modifier le code]La lecture du tableau des victoires et accessits au classement par équipes doit prendre en compte plusieurs facteurs. 1- La durée de vie de la Course : elle s'est disputée par sélections nationales de 1948 jusqu'en 1995[25]. 2- Les nuances qu'introduisent les 5 premières places du challenge des équipes[26]: la domination soviétique s'efface quelque peu pour laisser place à un classement où les pays organisateurs : Pologne, Tchécoslovaquie et RDA s'affichent en tête. Mais lors des premières éditions certains pays déléguaient 2, voire 3 équipes[27]. 3- L'URSS ne prend part à la course qu'entre 1954 et 1991. À l'inverse la Russie, l'Ukraine et la Moldavie ne concourent que de 1992 à 1995, la République tchèque de 1993 à 1995, l'Allemagne réunifiée de 1991 à 1995. La France[28] et la Belgique sont aux premières places des nations de l'Ouest européens. La Roumanie, absente des tableaux des vainqueurs est mieux placée. Le nom de chaque pays est suivi des nombres de places 1er, 2e, 3e, 4e, 5e et du total de celles-ci.
Classement | Pays | Nombre de 1re place | Nombre de 2e place | Nombre de 3e place | Nombre de 4e place | Nombre de 5e place | Nombre de Top 5 |
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1 | Pologne | 9 | 11 | 8 | 10 | 8 | 46 places. |
2 | Tchécoslovaquie | 5 | 5 | 19 | 7 | 3 | 39 places. |
3 | Allemagne de l'Est | 10 | 18 | 6 | 3 | 1 | 38 places. |
4 | Union soviétique | 20 | 5 | 5 | 2 | 2 | 34 places. |
5 | Bulgarie | 0 | 0 | 1 | 6 | 8 | 15 places. |
6 | France | 1 | 0 | 2 | 6 | 4 | 13 places. |
7 | Belgique | 0 | 2 | 1 | 5 | 3 | 11 places. |
8 | Roumanie | 0 | 2 | 2 | 1 | 2 | 7 places |
9 | Pays-Bas | 0 | 0 | 1 | 0 | 4 | 5 places |
Hongrie | 0 | 1 | 4 | 0 | 0 | 5 places | |
11 | Danemark | 0 | 2 | 1 | 0 | 1 | 4 places |
Allemagne | 1 | 2 | 0 | 1 | 0 | 4 places | |
13 | Royaume-Uni | 1 | 0 | 1 | 0 | 1 | 3 places |
République tchèque | 2 | 0 | 1 | 0 | 0 | 3 places | |
Suède | 0 | 0 | 0 | 1 | 2 | 3 places | |
16 | Russie | 0 | 1 | 0 | 0 | 1 | 2 places |
Norvège | 0 | 0 | 0 | 1 | 1 | 2 places | |
Allemagne de l'Ouest | 0 | 0 | 0 | 0 | 2 | 2 places | |
19 | Yougoslavie | 0 | 0 | 1 | 0 | 0 | 1 place |
Italie | 0 | 0 | 0 | 0 | 1 | 1 place | |
Cuba | 0 | 0 | 0 | 0 | 1 | 1 place | |
Moldavie | 0 | 0 | 1 | 0 | 0 | 1 place | |
Ukraine | 0 | 1 | 0 | 0 | 0 | 1 place | |
Colombie | 0 | 0 | 0 | 0 | 1 | 1 place | |
Portugal | 0 | 0 | 0 | 0 | 1 | 1 place | |
Australie | 0 | 0 | 0 | 1 | 0 | 1 place | |
Suisse | 0 | 0 | 0 | 0 | 1 | 1 place |
Bilan des victoires individuelles par nations
[modifier | modifier le code]Le bilan des victoires individuelles entre 1948 et 1991, dernière année d'existence de l'URSS, devenue CEI, contraste avec celui dressé précédemment pour les équipes.
- 1. République démocratique allemande : 12 victoires, dont 3 de Uwe Ampler (qui remporte un quatrième succès en 1998), 2 de Gustav-Adolf Schur, 2 de Olaf Ludwig[29]
- 2. Union soviétique : 10 victoires, dont un seul doublé, celui de Sergueï Soukhoroutchenkov
- 3. Pologne : 7 victoires, dont 4 du seul Ryszard Szurkowski
- 4. Tchécoslovaquie : 4 victoires
- 4. Danemark : 4 victoires également
- 6. France : 2 victoires
- 6. Yougoslavie : 2 victoires (groupées sur l'édition bicéphale de 1948)
- les autres pays, avec une victoire : Royaume-Uni, Bulgarie, Pays-Bas, Belgique.
Depuis 1992, en 14 éditions de la Course, l'Allemagne réunifiée l'emporte à 7 reprises.
- 1. Allemagne : 7 victoires (dont 5 de Steffen Wesemann[30])
- 2. République tchèque : 3 victoires
- 3. Italie : 2 victoires
- 4. Pologne et Danemark : 1 victoire chacun.
La France, ses journalistes, ses coureurs, et la Course de la Paix
[modifier | modifier le code]Organisée dans l'orbite politique des partis communistes de l'Europe de l'Est, la Course de la Paix ne rallie à ses débuts que des coureurs appartenant à la Fédération sportive et gymnique du travail (FSGT). Cette fédération omnisports se situe dans la mouvance de la CGT et du PCF. Durant l'Occupation, son secrétaire général Auguste Delaune a été fusillé par les Allemands. En 1949, l'équipe de France FSGT remporte le classement par équipes, et quatre de ses membres occupent les premières places du classement général, derrière le vainqueur tchèque Jan Veselý. L'année suivante est constituée une équipe de "Polonais de France". L'un d'eux, Klabinski remporte deux étapes et termine second à Prague au terme de l'épreuve. C'est au sein de cette équipe des Polonais de France que le futur champion du Monde et quintuple champion de France, Jean Stablinski s'illustre en 1952, remportant deux étapes et terminant troisième du classement général final. La reconnaissance officielle de la Course de la Paix par l'UCI provoque l'effacement des sportifs de la FSGT.En 1954 deux équipes françaises figurent parmi les concurrents, venus de 24 pays. Pour l'équipe de la FFC (Fédération française de cyclisme), Fernand Picot termine quatrième au classement final, après avoir remporté une étape, tandis que les Polonais de France engrangent 3 victoires d'étapes. Ces débuts français prometteurs ne sont cependant pas suivis d'autres exploits les années suivantes. Il semble que, pour d'autres raisons que sportives, la Course de la Paix soit délaissée par la FFC qui n'y envoie que des équipes de « seconds couteaux ».
Au début des années 1950, le seul journal français qui envoie un reporter suivre la course est L'Humanité. Le spécialiste est Émile Besson, qui tente de valoriser les faibles performances des Français et dénonce l'ostracisme de la Fédération. Jusqu'en 1989, le quotidien communiste et le magazine dominical l'Humanité-Dimanche consacrent chaque mois de mai quelques colonnes de leurs rubriques sportives à relater les exploits du « Tour des amateurs », ou de « la plus belle épreuve du monde ». À partir de 1961, en alternance avec Jean-Guy Modin, Emile Besson popularise aussi cette course dans les colonnes du Miroir du cyclisme. En 1955, l'Agence France-Presse délègue sur la course un de ses journalistes, Robert Descamps. Lui aussi collabore ensuite à Miroir du cyclisme : il documente le mensuel de ses archives dans la rubrique « encyclopédique ». Le quotidien sportif L'Équipe, fait suivre un temps la Course de la Paix par Albert Baker d'Isy, mais ne s'intéresse réellement à cette épreuve que dans la période des années 1960, pendant laquelle s'illustrent sur les routes de la « Paix » quelques coureurs français. Les autres années, il ne livre de cette course que les résultats des étapes et du classement.
Lorsqu'à partir de 1961 est organisé par L'Équipe le Tour de l'Avenir, la référence à la Course de la Paix est fréquente dans la presse sportive. Le nom même de ce Tour de France des amateurs, se référant à « l'Avenir », est de la même connotation que l'épreuve vouée à « la Paix » : les frontières géographiques sont évacuées, formellement tout au moins, pour des valeurs intemporelles. Les organisateurs d'ailleurs n'ont de cesse que de faire participer à l'épreuve hexagonale les coureurs de l'Est. La Pologne est la première à répondre dès 1961 à l'invitation. En 1963, le but est près d'être atteint : une équipe soviétique de premier plan, où figurent le vainqueur de l'édition 1961 de la Course de la Paix Youri Melikhov et le champion olympique Viktor Kapitonov, est au départ. Les cyclistes soviétiques sont sans doute désarçonnés par le profil montagneux de l'épreuve : Melikhov remporte 3 étapes au sprint, mais le meilleur au classement général pointe à la 17e place. Kapitanov termine 19e. L'expérience est renouvelée en 1966. Une seule étape est remportée par un soviétique (Vladimir Urbanowitch) mais Alexandre Dochljakov se classe parmi les 10 premiers : il est finalement 9e. Après une troisième tentative décevante en 1968, soldée par une victoire d'étape, il faut attendre 10 années, pour que la fédération cycliste d'URSS renoue avec les routes de "l'Avenir", en envoyant en France son équipe première, sous la houlette de Viktor Kapitonov, devenu directeur sportif. La victoire de Sergueï Soukhoroutchenkov conclut cette participation. C'est une autre histoire.
1949-1953, le sport travailliste assure la présence française
[modifier | modifier le code]Au seuil de l'année 1966, le bilan des participations françaises est maigre. Paradoxalement ce sont les équipes mises en route par la FSGT qui obtiennent en 1949 les meilleurs résultats, tant au niveau individuel que par équipes. Une victoire d'étape en 1949:
- 1949 : Charles Riegert (équipe FSGT no 1), (5e étape : Ostrava-Katowice).
Et un remarquable classement final de quatre coureurs, certes largement distancés par Jan Veselý, le vainqueur :
- 1949 : Deux équipes de la FSGT placent 4 de leurs coureurs parmi les 5 premiers: Maurice Herbulot 2e, Charles Riegert 3e, Eugène Garnier 4e, Élie Barthe 5e.
- 1950 : 3 des héros de l'année précédente sont au départ à Varsovie: Herbulot, Riegert et Garnier. Mais après un bon début (Maurice Herbulot fait 3e le premier jour, 4e à Wroclaw le troisième jour, 6e à Chorzow le lendemain), Herbulot et Garnier disparaissent du classement. À l'arrivée finale à Prague, ce sont Maurice Lemay, 12e et Jacques Alix, 25e qui assurent la présence de l'équipe[31].
- 1951 : sur les 6 partants de l'équipe FSGT, seul Charles Lobre termine la Course. Il est à la 8e place finale. Les 9e et 10e places sont tenues par Jan Veselý et Vlastimil Ruszika...
- En 1953, la performance de Christian Radigond 9e au classement final est l'ultime empreinte de la participation de la fédération sportive « travailliste » à cette compétition.
Les Polonais de France 1950-1954
[modifier | modifier le code]Les huit victoires d'étapes obtenues par les « Polonais de France » rehaussent le bilan :
- 1950 : Bronislav Klabinski[32] 2 étapes (la 2e, Varsovie-Lodz et la 7e, Gottwaldow-Brno).
- 1952 : Jean Stablinski, alors sous son nom d'origine Stablewski, 2 fois vainqueur (3e étape, circuit à Varsovie, 10e étape Hrensko-Plzen), et Jean Kuznicki, vainqueur de la 7e étape Berlin-Leipzig.
- 1953 : Alexandre Pawlisiak, victorieux 1 fois (étape Katowice-Lodz).
- 1954 : Vladislav Klabinski, 1 succès (3e étape, Lodz-Katowice), et Edouard Klabinski, vainqueur 2 fois (8e étape, Leipzig-Karl Marx-Stadt et 9e étape, Karl Marx-Stadt-Bad Schandau).
1952-1965, de Jean Stablinski à Jean-Pierre Genet, les rares exploits français
[modifier | modifier le code]Six victoires d'étapes pour les équipes de la FFC, entre 1954 et 1965:
- 1954 : Fernand Picot (11e étape : Pardubice - Brno)
- 1956 : Pierre Gouget (5e étape : Dresde - Karl Marx-Stadt)
- 1958 : Raymond Mastrotto (7e étape : Berlin - Leipzig)
- 1962 : Christian Pailler (6e étape : Karlovy Vary - Prague)
- 1963 : Jean-Pierre Genet (4e étape : Bratislava - Banská Bystrica)
- 1965 : André Desvages (7e étape : Pardubice - Otrokovice)
Au classement général les performances françaises des débuts étaient suivies par de rares résultats. Pour chaque édition, la liste du premier d'entre eux fait pourtant émerger de futurs coureurs du Tour de France :
- 1952 : Jean Stablinski, 3e (équipe des Polonais de France)
- 1953 : Alexandre Pawlisiak, 5e (équipe des Polonais de France)
- 1954 : Fernand Picot[33] France, 4e
- 1955 : Pierre Gouget, 23e
- 1956 : Camille Le Menn, 14e
- 1957 : Joseph Boudon, 7e
- 1958 : Raymond Mastrotto, 14e, solide pyrénéen qui est ultérieurement plusieurs fois classé parmi les meilleurs du Tour de France[34].
- 1960 : Henri Duez, 25e
- 1962 : Pierre Carton, 19e.
- 1963 : Jean-Pierre Genet porte le maillot de leader durant 2 étapes, avant d'être contraint à l'abandon. Il sera ultérieurement un des équipiers de Raymond Poulidor et portera le maillot jaune du Tour de France.
- 1964 : Yves Gougault, 32e
- 1965 : Daniel Labrouille, 14e ; Gérard Swertvaeger, 22e ; Yves Gougault, 23e.
Les années fastes : de Bernard Guyot à Marcel Duchemin
[modifier | modifier le code]Lorsqu'il est sélectionné en 1966 pour la Course de la Paix par Robert Oubron, le directeur technique de l'équipe de France, Bernard Guyot fait figure de vainqueur possible. Il a remporté de multiples succès dans les courses "amateurs" en France et sa participation à la Course des 3 capitales est considérée comme le marchepied vers une carrière professionnelle. Il n'est âgé que de 20 ans cependant et peut paraître un peu « tendre » face aux amateurs d'État des pays de l'Est. Il est leader d'une équipe de France comprenant André Desvages, Raymond Riotte, René Grenier, La forest. Dès le troisième jour de course, Bernard Guyot, vainqueur de l'étape contre-la-montre, s'empare de la première place du classement général. Il y reste jusqu'au terme de l'épreuve, à Berlin. Il devance le russe Dochljakov de 1 minute 39 s, et l'allemand de l'Est Peschel de 3 minutes 45 s. Son coéquipier André Desvages emporte la huitième étape et la France termine quatrième du Classement par équipes. La presse sportive est louangeuse, et compare déjà Bernard Guyot à Jacques Anquetil. En fait la carrière du natif de Savigny-sur-Orge, ne sera pas à la hauteur de ce début.
En 1967, seul Henri Heintz sauve l'équipe de France, marquée par trois abandons. Parmi ceux-ci, on relève celui du coureur Marcel Duchemin, dont c'est la première participation à la Course de la Paix. Il avait néanmoins gagné la 9e étape, contre-la-montre (Leipzig-Halle). Heintz qui remporte également la cinquième étape (contre-la-montre) et porte le maillot de leader durant 1 étape, termine 7e du classement final.
Lors de l'édition 1968, à nouveau un Français figure parmi les 10 premiers à l'arrivée de la course : Serge Pacary pointe à la 7e place, alors que Marcel Duchemin termine 42e.
L'équipe de France qui s'aligne en 1969 au départ de Varsovie ne vient pas jouer les utilités. Elle comprend l'ancien champion du Monde des "amateurs" 1965, Jacques Botherel, et d'autres éléments de valeur, tels Charles Rouxel, qui termine 7e, Daniel Ducreux, 28e, Michel Roques, 24e après avoir gagné la dixième étape à Eisenhüttenstadt. Surtout le leader des tricolores, Jean-Pierre Danguillaume, arrive à contenir les assauts d'un concurrent polonais appelé à un avenir brillant, Ryszard Szurkovski. Danguillaume remporte la onzième étape (Güben-Cottbus), s'empare de la première place et triomphe finalement à Berlin. Son second, Szurkovski, est à 42 secondes. Le troisième, l'allemand de RDA Dieter Gonschorek, est à moins de 2'. La France se classe quatrième au Classement par équipes. Deux victoires en quatre ans: les Français sont devenus des rivaux sérieux pour les coureurs de l'Est.
Pourtant l'année 1970 est celle d'une désillusion pour le leader des tricolores Marcel Duchemin. Vainqueur de deux étapes, la 7e (Plock-Wlokamer) et la 13e entre Halle et Leipzig, toutes deux contre-la-montre, il n'est devancé au classement final que par Ryszard Szurkovski. L'écart entre les deux coureurs est de 1 minute 32 secondes. Mais il résulte du jeu des bonifications, bien assimilé par le champion polonais, puisqu'il avait encaissé plus de 5 minutes là où le français n'avait gagné que 2 minutes...
Victoires d'étapes des Français de 1966 à 1970 :
- 1966 : Bernard Guyot (3e étape : Tonvald - Harrachov, c.l.m.), André Desvages (8e étape, circuit autour de Varsovie)
- 1967 : Henri Heintz (5e étape : Slavno-Koszalin), Marcel Duchemin (8e étape : Leipzig-Halle, c.l.m.)
- 1969 : Daniel Ducreux (7e étape : Wroclaw-Poznań), Michel Roques (10e étape : Swiebodzin-Eisenhüttenstadt), Jean-Pierre Danguillaume (11e étape : Guben-Cottbus, c.l.m.)
- 1970 : Marcel Duchemin (7e et 13e étapes, c.l.m.)
Les Français, des années 1970 à 2006
[modifier | modifier le code]Après ces années glorieuses, les équipes de France ne connaîtront plus guère de succès. En 1975, la France est même absente de la compétition, pour des raisons extra-sportives. Au tableau de chasse depuis 1971, dix victoires d'étapes :
- 1977 : Jacky Hardy (12e étape : Ústí nad Labem - Sokolov)
- 1982 : Philippe Saudé (12e étape : Neuenbrandenburg - Berlin)
- 1983 : Yvon Madiot (10e étape : Ústí nad Labem - Priben)
- 1984 : Éric Louvel (9e étape : Jelenia Gora - Wroclaw)
- 1991 : Thierry Bricaud (8e étape : Klodzko - Czestochova)
- 1993 : Christophe Mengin (9e étape : circuit à Novy Bor)
- 1995 : Damien Nazon 4 victoires: 1re étape (2epartie du prologue à České Budějovice), 6e étape (Uničov - Ostrava), 9e étape (Frýdlant - Prostějov), 10e étape (Prostějov - Brno)
Malgré tout certains coureurs français réalisent de bonnes performances au classement général final. Un inconnu fait d'utiles classes avant une carrière fracassante, Laurent Fignon.
- 1972 : Claude Tollet, 8e
- 1973 : Georges Talbourdet, 9e. Philippe Bodier, 11e
- 1977 : Joël Gallopin, 22e. Jean-René Bernaudeau, 24e
- 1980 : Marc Madiot, 14e
- 1981 : Laurent Fignon, 32e. Marc Gomez, 33e
- 1982 : Jean-Claude Bagot, 25e
- 1985 : Eric Chanton, 17e, Richard Vivien, 24e
- 1988 : Laurent Bezault, 7e, Pascal Lance, 12e
- 1989 : Laurent Pillon, 11e
- 1990 : Dominique Chignoli, 6e, Thierry Gouvenou, 15e
- 1991 : Eric Lavaud, 15e
- 1992 : Dominique Chignoli, 6e,
- 1993 : Christophe Mengin, 6e, Remy Quinton, 8e, Dominique Chignoli, 12e
La France au classement par équipes
[modifier | modifier le code]En 1949, la France triomphe au classement par équipes ; il s'agit de l'équipe de France no 2[35], une des 3 équipes de France constituées par la FSGT. L'équipe de France-FSGT no 1 termine à la 4e place[36]. Pour sa dernière participation à la compétition, en 1953, l'équipe de France de la FSGT était parmi les neuf équipes (sur seize au départ) à pouvoir classer trois coureurs au classement final et se classait en 8e place. En 1953, ce sont les « Polonais de France », emmenés par Jean Stablinski l'année précédente, qui s'affichent à la 3e place[37]. Pour ce qui en est de la France "officielle" (FFC), l'équipe longtemps dirigée par l'ancien champion Robert Oubron ne rentrait jamais dans le tiercé. Sa première participation se soldait en 1954 par une 11e place....Ses meilleures prestations ont été:
- 4e - 1966, 1969, 1973.
- 5e - 1965, 1972, 1977.
La Course de la Paix et les coureurs des pays occidentaux
[modifier | modifier le code]Le Danemark
[modifier | modifier le code]Durant les premières années de la Course, les coureurs du Danemark sont les meilleurs compétiteurs, triomphant quatre fois au classement final individuel, et se plaçant à deux reprises à la seconde place du classement par équipes (en 1950 et 1953). En 1953, les coureurs danois réalisent le doublé, premier et deuxième, avec Christian Pedersen et Hans Andresen. Willi Emborg, Kaj Allan Olsen, Christian Pedersen, Hans Andresen et Eluf Dalgaard remportèrent chacun une étape. La montée en puissance du cyclisme des pays de l'Est européen et la présence de bons coureurs amateurs belges et hollandais ne permettent plus, après 1954 de performances de premier plan des coureurs issus de la péninsule danoise. Néanmoins à la mesure de l'importance de sa population, les coureurs danois ne font pas que de la figuration :
- Wagner Bangsborg réalise une performance intéressante en 1960 en terminant à la 4e place finale, puis en 1961, année où il termine 5e. À ces deux performances, il ajoute une 11e place 1959.
- Ole Ritter, futur record de l'heure se classe 8e au classement final en 1965.
- Une victoire dans la 12e étape (Cracovie-Rzeszow) de Ole Hojlund, en 1968 accompagne une remarquable 5e place au classement final. En 1969, le Danemark réussi à se classer à la 5e place du Classement par équipes.
Le cyclisme danois ne fait guère parler de lui dans cette course jusqu'aux années 1990. Après 1991, les coureurs professionnels danois viennent participer à la Course de la Paix au sein de leur équipe de "marque" habituelle.
- en 1998, Bjarne Riis termine 5e de l'épreuve.
- en 2001, Jakob Piil renoue la tradition et triomphe au classement final, après avoir remporté une étape. Il achevait l'épreuve de 2003 à la 4e place.
- Bilan du Danemark au classement des équipes : 2e en 1950, 3e en 1954, 5e en 1969.
La Suède
[modifier | modifier le code]Le coureur suédois Karl-Magnus Amell participe 3 fois à la Course de la Paix: la 4e place au classement final qu'il obtient en 1955 retient l'attention. En 1957, Amell occupe le 15e rang, et son compatriote Axel Oehgren emporte la victoire de la 1re étape (Prague-Brno). L'équipe suédoise se hisse à la 5e place du classement par équipes. Elle réédite cette performance collective en 1961, avec comme leader Gösta Pettersson. Celui-ci, classé finalement 13e, se fait remarquer quelques années après, outre les victoires aux championnats du Monde avec ses frères, en gagnant le Tour d'Italie 1971.
- Bilan de la Suède par équipes: 5e en 1957 et 1961.
Le Royaume-Uni
[modifier | modifier le code]En 1952 les coureurs du Royaume-Uni triomphent lors de l'arrivée finale à Prague dans les 2 classements. L'équipe remporte le classement général par équipes, un challenge très convoité, et le coureur écossais Ian Steel prend la première place du classement individuel. 2 autres coureurs britanniques se placent parmi les 10 premiers de cette édition 1952, Kenneth Jowett, 6e et John Greenfield, 8e. Par la suite, Stanley Brittain réalise plusieurs performances notables, dont celles d'accéder à deux reprises au podium final.
- En 1955, il se classe 3e, devancé par un duo de champions illustres sur la Course (Gustav Schur et Jan Vesely).
- En 1957, il se hisse à la 2e place au terme de l'épreuve à Varsovie, après avoir emporté deux étapes : la 2e, (Prague-Brno) et la 9e, (Görlitz-Wroclaw). Il fut encore classé en 1958, 9e, année où il était sélectionné pour courir le Tour de France qu'il achevait à la 68e place.
- En 1959, Dave Bedwell[38] terminait 9e au classement final; son compatriote Brian Haskell remportait le prix de la Montagne et l'équipe de Grande-Bretagne se plaçait au Classement par équipes. En 1960, le coureur britannique William Bradley terminait 10e.
Par la suite, le rôle des coureurs du Royaume-Uni fut plus faible. Jan Steel et Stan Brittain seront sélectionnés pour défendre les couleurs britanniques dans le Tour de France, disputé par équipes nationales jusqu'en 1961[39].
- Places de la Grande-Bretagne au Classement par équipes (parmi le Top 5) : - 1952 : 1er. - 1959 : 3e. 1960 : 5e.
La Belgique
[modifier | modifier le code]Le rôle des sélections nationales de la Belgique est de premier plan à partir de 1952. Le premier et seul triomphe belge au classement général individuel n'intervient qu'en 1967, année de la victoire finale sur le parcours Varsovie-Berlin-Prague, de Marcel Maes. Une victoire non usurpée, un écart de 5 minutes le séparant de son second. Mais depuis plusieurs années les compétiteurs belges frôlaient la victoire et nombre d'entre eux montaient sur une marche du podium final.
De plus au classement par équipes, la Belgique réalisait des performances notables: 3e en 1956, 2e en 1960 et 1963. Les coureurs belges trouvèrent dans la Course de la Paix un terrain propice à l'expression de leurs qualités de rouleurs et de sprinters. Parmi les 222[40] coureurs belges qui au cours de 59 années d'existence de cette course ont été sélectionnés, un nombre non négligeable d'entre eux se sont fait un « nom »: Ferdinand Bracke, Marc Demeyer, Roger Swerts, Joseph Spruyt, Guido Reybrouck, Willy Terlinck, Herman Van Springel, etc.
1952-1971, nombreuses étapes et "places d'honneur"
[modifier | modifier le code]- 1952 - 4e du classement final à Prague, Gustave Verschueren avait remporté la 1re étape, disputée autour de Varsovie. Son coéquipier Raymond van Hoven enlève l'étape Leipzig-Karl Marx-Stadt (Chemnitz).
- 1953 - 7e place finale pour Louis van Schil, et une victoire d'étape pour Albert Eloot.
- 1954 - 3e au classement final, René Van Meenen[41] remporte deux étapes: 6e étape (Cottbus-Berlin) et 12e étape (Brno-Tabor).
- 1955 - 6e, Joseph Verhelst, vainqueur de 2 étapes, l'une à Dresde, l'autre lors de l'arrivée finale à Varsovie. Ses équipiers Maurice Boeckx et Maurice Van der Daele remportent chacun une étape.
- 1956 - 8e, Joseph Bora.
- 1957 - 4e, Louis Proost, qui enlèvent 3 étapes: Prague-Karlovy-Vary, Karlovy-Vary-Karl-Marx-Stadt (Chemnitz)et Katowice-Lodz. Guillaume Van Tongerloo à Berlin et Willy Butzen à Katowice remportent chacun 1 étape.
- 1958 - 3e, Alphonse Hermans[42], tandis que René Vanderveken emportait la 9e étape, Karl Marx-Stadt-Karlovy-Vary.
- 1959 - 2e, René Vanderveken[43] est par ailleurs vainqueur de la 2e étape, Berlin-Magdeburg. Roger Vindervogel remportait 2 étapes, l'une à Prague, l'autre à Katowice et Henri De Wolf[44] triomphait dans la 9e étape à Ostrava.
- 1960 - Doublé belge aux meilleurs accessits du podium: 2e, Jean-Baptiste Claes, et Willy Vanden Berghen[45], 3e. Albert Covens emporte la 2e étape, Brno-Bratislava.
- 1962 - 4e, Roger de Breuker, qui emporte la 9e étape Gottwaldow-Ostrawa, tandis que son compatriote Ferdinand Bracke, futur recordman de l'Heure, triomphe lors de la 10e étape, Ostrawa-Opole[46]. La Belgique est 5e du classement par équipes, derrière l'URSS, la Pologne, la RDA et la Hongrie. Ce classement confirme la place de la Belgique comme la meilleure des pays de l'Ouest européen.
- 1963 - Nouveau doublé belge sur le podium final à Berlin: 2e, August Verhaeghen, et 3e, Camille Vyncke. Jozef Timmerman se classe 6e. Victoire au classement par points de Marcel Haesseldonckx, qui porte le maillot de leader une journée, Verhaeghen le portant durant 5 jours et gagnant la 14e étape, Erfurt-Magdeburg. Parmi les coureurs sélectionnés dans l'équipe de Belgique il faut noter le jeune Guido Reybrouck, 32e du classement final, qui se fera un palmarès de "classiques" les années suivantes
- 1964 - Victoires au classement final par points, au classement du meilleur grimpeur et triomphe lors de la 11e étape Karlovy-Vary-Liberec de Joseph Spruyt.
- 1965 - 7e, Roger Swerts. Roger Spriet remporte la victoire dans la dernière étape, Torun-Varsovie.
- 1966 - 4e, Willy Van Neste, qui gagne la 9e étape, Kutno-Poznań.
- 1967 - 1er, Marcel Maes. Victoire d'étape de Jean-Marie Gorez, à Plzen. Marcel Maes est également 1er du classement des grimpeurs.
- 1968 - 8e, Joseph Schroeters, vainqueur de 2 étapes, tandis que Noël Vantyghem remporte la 2e étape, Berlin-Halle.
- 1969 - Deux victoires d'étape : Arthur Van De Vijver triomphe dans la 13e étape, Dresde-Gera, et Willy Scheers remporte l'étape suivante, disputée en circuit autour de la ville de Gera.
- 1970 - Une étape pour François Lemmens.
- 1971 - C'est une année faste pour l'équipe belge. Le coureur Marc Demeyer se hisse à la 4e place au classement final à Prague, après avoir emporté les étapes 5e, Szczecin-Berlin et 9e, Dresde-Zwickau. Classé 12e à l'issue de l'épreuve, Jan Van De Wiele emporte le prix des meilleurs "grimpeurs". Trois autres routiers emportent chacun une étape : Ludo Van Der Linden la 2e, à Wloclaweck, Marcel Omloop la 3e à Poznań, et Guido Van Sweevelt la 13e à Liberec.
1972-2006, effacement
[modifier | modifier le code]Après vingt années de participation glorieuse d'une équipe belge, où les meilleurs coureurs amateurs étaient sélectionnés, le rôle de l'équipe de Belgique tend vers l'effacement durant la période suivante. En 1972 aucune victoire d'étape, et le mieux classé des coureurs belges, Theo Dockx est 21e au classement final à Varsovie.
- 1973 - René Dillen termine 8e, après avoir remporté l'étape de Wloclawek. Théo Dockx emporte aussi une victoire d'étape, entre Halle et Potsdam.
- de 1974 à 1978 - néant
- 1979 - une victoire d'étape, celle de Benjamin Vermeulen à Neubrandenburg.
- 1990 - Victoire d'étape de Mario de Clercq, à Plzen. 11e place au classement général de Bart Leysen.
- 2001 - Victoire d'étape de Marc Streel.
- 2006 - Victoire d'étape de Erwin Thijs.
La Belgique au classement par équipes
[modifier | modifier le code]L'équipe belge a été jusqu'en 1973 la seule occidentale à se classer durablement et honorablement dans le très convoité Classement général par équipes[47]; ses place au ""Top 5" de ce challenge sont les suivantes :
- 2e - 1960, 1963.
- 3e - 1956.
- 4e - 1954, 1957, 1959, 1968.
- 5e - 1955, 1962, 1973.
Les Pays-Bas
[modifier | modifier le code]Les individualités
[modifier | modifier le code]Comme la Belgique, les Pays-Bas sont représentés dans la Course de la Paix à partir de 1952, et les coureurs néerlandais se font remarquer dès cette année.
- 1952 - Daan de Groot emporte la 11e étape, Plzen-Budejowice, et se classe 5e au terme de la compétition.
- 1954 - Henk Van der Broeck termine 5e, De Groot finissant à la 12e place.
- 1956 - Deux victoires d'étape, Martin Wolfs à Leipzig, Arend Van Den Hof à Karlovy-Vary, marquent la présence batave.
- 1958 - Piet Damen[48] remporte la 11e Course de la Paix, après avoir gagné l'étape polonaise Lodz-Katowice. Deux de ses coéquipiers "entrent" dans les vingt premiers du classement final.
- 1959 - Année de la révélation au niveau international de Albertus Geldermans, 4e de la Course. Dès l'année suivante il termine 12e du Tour de France. Equipier de Jacques Anquetil, il est 5e du Tour de France 1962[49].
- 1962 - Une victoire d'étape à Iéna du rouleur Henk Nijdam[50] qui porte le maillot de leader durant 3 étapes[51].
- 1965 - une victoire d'étape. Mais les hollandais sont en retrait de 1963 à 1966, par rapport aux performances antérieures.
- 1967 - Hors-jeu au classement général les coureurs des Pays-Bas emportent 4 étapes: Jan Serpenti, Peter Tesselaar, 2 fois, et Hans Tesselaar (qui gagne l'étape reine, la dernière, à Prague).
- 1974 - Après une éclipse de plusieurs années, l'équipe des Pays-Bas refait surface. Théo Smit triomphe à Neubrandenburg au terme de la 6e étape, Frits Schur termine 4e au classement final.
- 1976 - Revenu sur la Course de la Paix, Fritz Schur ne se classe finalement que 28e mais remporte deux étapes.
- 1980 - Peter Winnen parvient à hisser le maillot néerlandais à la 2e place du classement général final, alors que son équipier Egidus Koersen remporte une étape. Dès l'année suivante Winnen participe au Tour de France et triomphe dans l'étape de L'Alpe-d'Huez...
- 1983 - Gerrit Solleveld termine à la 6e place, Teun van Vliet est 12e.
- 1987 - Johannes Draaijer remporte 2 étapes. Il est 14e au classement final.
Les Pays-Bas au classement par équipes
[modifier | modifier le code]La meilleure performance dans ce classement est celle réalisée en 1958, année de la victoire de Piet Damen. Au "Top 5", les résultats émergent 4 fois:
- 3e en 1958, 4e en 1954, 5e en 1983 et 1984.
L'Italie
[modifier | modifier le code]Dès 1950, des coureurs italiens participaient à la Course de la Paix, mais ils ne représentaient de fait que la région de Trieste, ville au statut provisoire, dont le territoire était revendiqué par l'Italie et la Yougoslavie. C'est à partir de 1952 qu'officiellement une équipe d'Italie participait à l'épreuve. Absente de 1953 à 1955, l'Italie revenait en 1956, et s'y distinguait. Ce fut ensuite très irrégulier.
- 1956 - Aurelio Cestari[52] termine 6e au classement individuel et inaugure le Classement du "meilleur grimpeur". Son coéquipier Dino Bruni l'emportant dans deux étapes.
- 1958 - Victoire de Vendramino Bariviera dans la 1re étape. Mais les italiens ne terminent la course qu'à 2 coureurs.
- 1959 - C'est la meilleure année italienne de l'histoire de la Course de la Paix. L'équipe triomphe à 6 reprises aux étapes: le jeune espoir Romeo Venturelli gagne 3 bouquets, Livio Trapè, qui sera vice-champion olympique l'année suivante[53], l'emporte une fois, Mario Bampi également et Giuseppe Tonucci aussi. Au classement général final Romeo Venturelli se classait 3e, Livio Trapè 17e.
- 1963 - 3 victoires d'étape : Antonio Tagliani gagne la 2e étape, Prague - Brno, et l'étape finale Magdeburg - Berlin, Severino Andreoli gagne la 9e étape. Tous deux sont des rouleurs et sont ou seront champions du monde par équipes.
- 1966 - 4 victoires d'étapes ! Pietro Guerra, sérieux adversaire de Bernard Guyot prend la 5e place finale, après avoir enlevé deux étapes, Antonio Albonetti gagne une fois et se classe 10e, Attilio Benfatto emporte une victoire d'étape.
- 1968 - 3 étapes reviennent aux Italiens Giacinto Santambrogio, Rino Montanari et Virginio Levati.
- 1970 - Pietro Poloni triomphe en Pologne... enlevant la 6e étape à Varsovie.
- 1971 - C'est la seule année où l'Italie entre dans le "Top 5" des équipes en se classant 4e. Par ailleurs aux étapes les italiens gagnent à 3 reprises : Franco Ongarato, Francisco Balduzzi, Giorgio Ghezzi.
De nombreux autres succès d'étape reviennent aux coureurs italiens jusqu'en 2006: Fiorenzo Ballardin, en 1973; Sante Fossato, Giorgio Casati, Walter Clivati, en 1978, Luigi Trevellin, Domenico Perani, en 1979, Giovanni Fidanza en 1988, etc. Pour parachever la présence italienne, des coureurs italiens enlèvent les deux dernières éditions de la Course de la Paix. Certes celle-ci n'a plus la réputation des années 1960, 1970 ou 1980, elle n'en demeure pas moins une compétition, dont la victoire donne du poids à un palmarès. Michele Scarponi en 2004, et Giampaolo Cheula, en 2006, sont actuellement[54] les derniers lauréats de la Course de la Paix.
L'Espagne
[modifier | modifier le code]Pour des raisons politiques et extra sportives, l'Espagne participa tardivement à la Course de la Paix.
- 1975 : pour sa première participation, l'équipe espagnole réalise la performance de gagner deux victoires d'étape : Juan José Moral emporte la 2e étape Magdeburg-Gera et termine 16e et premier espagnol de la Course. Enrique Martinez Heredia, vainqueur du Tour de l'Avenir l'année précédente, emporte la victoire d'étape le 7e jour, à Trinec. L'équipe espagnole[55] se classe 6e au Classement des équipes.
- 1984 : deuxième participation espagnole, sans éclat, mais la participation d'un jeune coureur est à signaler : Miguel Indurain. Il termine à la 70e place.
- Les meilleures performances de coureurs espagnols interviennent dans le cadre d'une compétition disputée par équipes "de marque" et non plus par des sélections nationales. Membres de l'équipe allemande "Coast", Aitor Garmendia termine 2e en 2001 et 2002, David Plaza et 6e en 2002.
Palmarès
[modifier | modifier le code]Podiums
[modifier | modifier le code]Palmarès détaillé
[modifier | modifier le code]Année | Parcours | Vainqueur | Classement par équipes | Étapes | km |
1948 (1re) | Varsovie - Prague | August Prosinek | Pologne | 5 | 872 |
1948 (1re) | Prague - Varsovie | Alexander Zoric | Pologne | 7 | 1 104 |
1949 (2e) | Prague - Varsovie | Jan Veselý | FSGT-France | 8 | 1 259 |
1950 (3e) | Varsovie - Prague | Willi Emborg | Tchécoslovaquie | 9 | 1 539 |
1951 (4e) | Prague - Varsovie | Kaj Allan Olsen | Tchécoslovaquie | 9 | 1 539 |
1952 (5e) | Varsovie - Berlin - Prague | Ian Steel | Royaume-Uni | 12 | 2 146 |
1953 (6e) | Prague - Berlin - Varsovie | Christian Pedersen | Allemagne de l'Est | 12 | 2 232 |
1954 (7e) | Varsovie - Berlin - Prague | Eluf Dalgaard | Tchécoslovaquie | 13 | 2 033 |
1955 (8e) | Prague - Berlin - Varsovie | Gustav-Adolf Schur | Tchécoslovaquie | 13 | 2 176 |
1956 (9e) | Varsovie - Berlin - Prague | Stanisław Królak | Union soviétique | 12 | 2 242 |
1957 (10e) | Prague - Berlin - Varsovie | Nentcho Christov | Allemagne de l'Est | 12 | 2 209 |
1958 (11e) | Varsovie - Berlin - Prague | Piet Damen | Union soviétique | 12 | 2 210 |
1959 (12e) | Berlin - Prague - Varsovie | Gustav-Adolf Schur | Allemagne de l'Est | 13 | 2 061 |
1960 (13e) | Prague - Varsovie - Berlin | Erich Hagen | Allemagne de l'Est | 13 | 2 168 |
1961 (14e) | Varsovie - Berlin - Prague | Youri Melikhov | Union soviétique | 13 | 2 371 |
1962 (15e) | Berlin - Prague - Varsovie | Gainan Saidschushin | Union soviétique | 14 | 2 397 |
1963 (16e) | Prague - Varsovie - Berlin | Klaus Ampler | Allemagne de l'Est | 15 | 2 533 |
1964 (17e) | Varsovie - Berlin - Prague | Jan Smolík | Allemagne de l'Est | 14 | 2 211 |
1965 (18e) | Berlin - Prague - Varsovie | Guennadi Lebediev | Union soviétique | 14 | 2 309 |
1966 (19e) | Prague - Varsovie - Berlin | Bernard Guyot | Union soviétique | 14 | 2 301 |
1967 (20e) | Varsovie - Berlin - Prague | Marcel Maes | Pologne | 16 | 2 298 |
1968 (21e) | Berlin - Prague - Varsovie | Axel Peschel | Pologne | 16 | 2 172 |
1969 (22e) | Varsovie - Berlin | Jean-Pierre Danguillaume | Allemagne de l'Est | 15 | 2 030 |
1970 (23e) | Prague - Varsovie - Berlin | Ryszard Szurkowski | Pologne | 15 | 1 976 |
1971 (24e) | Varsovie - Berlin - Prague | Ryszard Szurkowski | Union soviétique | 14 | 1 895 |
1972 (25e) | Berlin - Prague - Varsovie | Vlastimil Moravec | Union soviétique | 14 | 2 025 |
1973 (26e) | Prague - Varsovie - Berlin | Ryszard Szurkowski | Pologne | 18 | 2 083 |
1974 (27e) | Varsovie - Berlin - Prague | Stanisław Szozda | Pologne | 14 | 1 806 |
1975 (28e) | Berlin - Prague - Varsovie | Ryszard Szurkowski | Union soviétique | 13 | 1 923 |
1976 (29e) | Prague - Varsovie - Berlin | Hans-Joachim Hartnick | Union soviétique | 15 | 1 974 |
1977 (30e) | Varsovie - Berlin - Prague | Aavo Pikkuus | Union soviétique | 13 | 1 556 |
1978 (31e) | Berlin - Prague - Varsovie | Alexandre Averine | Union soviétique | 13 | 1 847 |
1979 (32e) | Prague - Varsovie - Berlin | Sergueï Soukhoroutchenkov | Union soviétique | 14 | 1 796 |
1980 (33e) | Varsovie - Berlin - Prague | Youri Barinov | Union soviétique | 15 | 2 095 |
1981 (34e) | Berlin - Prague - Varsovie | Charkid Zagretdinov | Union soviétique | 15 | 1 887 |
1982 (35e) | Prague - Varsovie - Berlin | Olaf Ludwig | Allemagne de l'Est | 13 | 1 946 |
1983 (36e) | Varsovie - Berlin - Prague | Falk Boden | Allemagne de l'Est | 12 | 1 899 |
1984 (37e) | Berlin - Prague - Varsovie | Sergueï Soukhoroutchenkov | Union soviétique | 11 | 1 689 |
1985 (38e) | Prague - Moscou - Varsovie - Berlin | Lech Piasecki | Union soviétique | 12 | 1 712 |
1986 (39e) | Kiev - Varsovie - Berlin - Prague | Olaf Ludwig | Union soviétique | 15 | 2 138 |
1987 (40e) | Berlin - Prague - Varsovie | Uwe Ampler | Allemagne de l'Est | 14 | 1 987 |
1988 (41e) | Bratislava - Katowice - Berlin | Uwe Ampler | Union soviétique | 13 | 2 008 |
1989 (42e) | Varsovie - Berlin - Prague | Uwe Ampler | Allemagne de l'Est | 12 | 1 927 |
1990 (43e) | Berlin - Slušovice - Bielsko-Biała | Ján Svorada | Tchécoslovaquie | 11 | 1 595 |
1991 (44e) | Prague - Varsovie | Viktor Rjaksinski | Pologne | 9 | 1 261 |
1992 (45e) | Berlin - Karpacz - Mladá Boleslav | Steffen Wesemann | Allemagne | 9 | 1 348 |
1993 (46e) | Tábor - Nový Bor | Jaroslav Bílek | République tchèque | 9 | 1 342 |
1994 (47e) | Tábor - Trutnov | Jens Voigt | République tchèque | 9 | 1 354 |
1995 (48e) | Č. Budějovice - Oberwiesenthal - Brno | Pavel Padrnos | Pologne | 10 | 1 379 |
1996 (49e) | Brno - Żywiec - Leipzig | Steffen Wesemann | Telekom | 10 | 1 703 |
1997 (50e) | Potsdam - Żywiec - Brno | Steffen Wesemann | Telekom | 11 | 1 629 |
1998 (51e) | Poznań - Karlovy Vary - Erfurt | Uwe Ampler | Mróz | 10 | 1 591 |
1999 (52e) | Znojmo - Plzeň - Magdebourg | Steffen Wesemann | Mróz | 10 | 1 613 |
2000 (53e) | Hanovre - Kudowa-Zdrój - Prague | Piotr Wadecki | Nurnberger | 10 | 1 608 |
2001 (54e) | Łódź - Plzeň - Potsdam | Jakob Piil | Telekom | 10 | 1 611 |
2002 (55e) | Č. Budějovice - Chemnitz - Varsovie | Ondřej Sosenka | Mróz | 10 | 1 470 |
2003 (56e) | Olomuc - Walbrzych - Erfurt | Steffen Wesemann | CCC Polsat | 9 | 1 552 |
2004 (57e) | Bruxelles - Wroclaw - Prague | Michele Scarponi | T-Mobile | 9 | 1 580 |
2006 (58e) | Linz - Karlovy Vary - Hanovre | Giampaolo Cheula | Unibet | 8 | 1 283 |
Statistiques sur les vainqueurs
[modifier | modifier le code]Les récidivistes
[modifier | modifier le code]En 58 éditions et 59 courses disputées, la Course de la Paix a été remportées par 46 hommes.
- Steffen Wesemann (République Fédérale d'Allemagne) est le recordman des victoires : 5 succès (1992, 1996, 1997, 1999, 2003).
- Ryszard Szurkowski (Pologne), (1970, 1971, 1973, 1975), et Uwe Ampler (République démocratique allemande puis Allemagne), (1987, 1988, 1989, 1998), alignent chacun 4 succès.
- Gustav-Adolf Schur (République démocratique allemande) (1955, 1959), Sergueï Soukhoroutchenkov (1979, 1984), Olaf Ludwig (RDA) (1982, 1986) sont les coureurs ayant gagné 2 courses.
Cette élite révélée par la Course de la Paix est confirmée par d'autres victoires prestigieuses.
Course de la Paix, Jeux olympiques, championnats du monde, Tour de l'Avenir
[modifier | modifier le code]- Doublé Course de la Paix - Jeux Olympiques (épreuve individuelle): 2 champions l'ont réalisé (aucun la même année) :
- Sergueï Soukhoroutchenkov (URSS), champion olympique 1980 à Moscou,
- Olaf Ludwig (RDA), champion olympique 1988 à Séoul.
- Une mention spéciale pour Viktor Kapitonov (URSS), champion olympique 1960 à Rome, 2e de la " Paix" en 1961, 3e en 1957. À l'inverse, Youri Barinov[57] (URSS), vainqueur de la "Paix" en 1980, obtenait le bronze olympique la même année.
- L'épreuve individuelle des J.O. de Rome, en 1960, livrait un podium 100 % " Course de la Paix" : Livio Trapè (Italie), médaillé d'argent, avait brillé en 1959 entre Berlin, Prague et Varsovie, et le médaillé de bronze Willy Vanden Berghen (Belgique) avait fait 3e sur la "Paix" peu de mois auparavant.
- Doublé Course de la Paix - Jeux olympiques (épreuve par équipes) : 2 ;
- Uwe Ampler (RDA), réalise le doublé la même année, victoire individuelle dans la « Paix », champion olympique avec l'équipe de RDA en 1988 à Séoul.
- Aavo Pikkuus[58](URSS), champion olympique des 100 km contre-la-montre par équipes à Montréal en 1976, il termine vainqueur de la Course de la Paix en 1977.
- À noter les médailles d'argent dans cette discipline du 100 km contre-la-montre par équipes de Ryszard Szurkowski et de Stanisław Szozda[59] (Pologne), obtenues à Munich en 1972 et à Montréal en 1976, celle de Gustav Schur et Erich Hagen[60] (pour l'Allemagne) en 1960 à Rome, et celle de Olaf Ludwig et Hans-Joachim Hartnick[61] (RDA) obtenue en 1980 à Moscou. Pour ce qui est du « bronze » dans cette discipline, Youri Melikhov (URSS) l'obtenait en 1960 à Rome, associé à Kapitonov, et un autre spécialiste de la Course des 3 capitales, Alexeï Petrov[62] (URSS). Enfin, parmi le quatuor soviétique victorieux en 1972 aux J.O. de Munich, Valeri Likhatchev[63] (URSS) se signalait l'année suivante entre Prague, Varsovie et Berlin en remportant 6 étapes en une seule édition.
- Doublé Course de la Paix - championnat du monde (épreuve individuelle) :
- Gustav-Adolf Schur (RDA), en 1959 réalisait le doublé la même année. Il avait déjà été sacré champion du monde en 1958.
- Ryszard Szurkowski (Pologne) fait le même doublé en 1973.
- Lech Piasecki[64] (Pologne), réalise le doublé en 1985.
- Uwe Ampler, champion du monde en 1986, triomphe dans la Course de la Paix l'année suivante.
- Le dernier coureur à réaliser ce doublé est Viktor Rjaksinski (URSS) / (Ukraine), en 1991.
- À noter l'exploit de Jean Stablinski (France), 3e de la Course de la Paix en 1952, sacré champion du monde sur route des professionnels en 1962.
- Doublé Course de la Paix - Tour de l'Avenir: 2 coureurs l'ont réalisé;
- Sergueï Soukhoroutchenkov (URSS), vainqueur du Tour de l'Avenir en 1978, et 1979, celui-ci la même année que sa première victoire dans la "Paix"; 2e du Tour de l'Avenir en 1980 et 1981, il réalisait cette dernière année... le doublé de la seconde place, puisqu'il s'était classé second de la Course de la Paix, derrière son compatriote Charkid Zagretdinov.
- Olaf Ludwig (RDA), vainqueur du Tour de l'Avenir 1983, et de la Course de la Paix 1982 et 1986.
- à noter: à partir de 1961, de nombreux coureurs d'élite de l'Est européen, participèrent activement au Tour de l'Avenir, alors que la réciproque fut rares (voir supra). Cette élite sortait de la Course de la Paix, dans la plupart des cas. Ainsi, le coureur Ivan Levacic (Yougoslavie), 5e du Tour de l'Avenir 1961 venait de terminer la course de la Paix à laquelle il participait régulièrement depuis 1957. (Il s'y était classé 10e en 1958[65]). L'équipe soviétique engagée en 1963 dans le Tour de l'Avenir était l'équipe Première. Le français Bernard Guyot, vainqueur de la Paix en 1966, tentait le doublé, après s'être classé 10e du Tour de l'Avenir 1965. Il échouait et terminait au pied du podium de l'édition 1966. La même année le belge Willy Van Neste, 4e à Berlin, faisait 6e à Paris. Marcel Duchemin, 2e de Prague-Varsovie-Berlin en 1970, faisait 5e du T.A. en 1969, 4e en 1972[66]. Deux coureurs tchécoslovaques se distinguèrent dans les deux courses, sans toutefois les...gagner. Milos Hrazdira, 2e du Tour de l'Avenir 1976, avait fait 3e de la Course de la Paix 1974[67]. Jiri Skoda (Tchécoslovaquie) terminait 2e du Tour de l'Avenir 1984. C'était un familier de la Course de la Paix[68].
- les succès de Soukhoroutchenkov, se font en commun avec une équipe hors du commun. Sergueï Morozov (URSS), 3e du Tour de l'Avenir 1978, 4e en 1979, terminait 4e de la Course de la Paix 1980. Alexandre Averine (URSS), vainqueur de la Course de la Paix 1978, terminait 4e du Tour de l'Avenir la même année.
Course de la Paix et Tour de France ?
[modifier | modifier le code]Le doublé n'a jamais été réalisé, du fait qu'il y eut, longtemps, une cassure dans le sport cycliste entre amateurs et professionnels. À noter toutefois que quatre coureurs se sont hissés[69] sur le podium des deux courses :
- Peter Winnen[70] (Pays-Bas), 2e de la Course de la Paix en 1980, terminait 3e du Tour de France 1983, derrière Laurent Fignon et l'espagnol Ángel Arroyo;
- Zenon Jaskuła[71] (Pologne), 3e de la Course de la Paix 1989, faisait 3e du Tour de France 1993 (derrière Miguel Indurain et le suisse Tony Rominger);
- Piotr Ugrumov (URSS), terminait 3e de la Course de la Paix 1988[72] puis s'illustrait dans le Tour de France 1994, qu'il terminait 2e, derrière Miguel Indurain (Espagne)[73].
- Raimondas Rumšas (Lituanie), 3e de la Course de la Paix en 1999, terminait le Tour de France 2002 sur la troisième marche du Podium.
- à noter que le vainqueur du Tour de France 1996,Bjarne Riis, participait à la Course de la Paix 1998. Il y terminait 5e.
- Le premier vainqueur soviétique d'une étape du Tour de France, Dimitri Konyshev 1er de la dix-septième étape Lourdes-Pau, en 1990, avait fait ses classes dans la Course de la Paix où il se classait 8e en 1987, et 11e en 1988[74]. Djamolidine Abdoujaparov (URSS puis Ouzbékistan), maillot vert 1991 sur le Tour de France, s'était illustré en remportant des étapes sur la Course de la Paix, qu'il terminait à la 4e place en 1987.
- Olaf Ludwig (Allemagne), célèbre entre les "Trois capitales", remporte le Classement par points du Tour de France 1990. Il est imité à plusieurs reprises par Erik Zabel, qui en 1992 emportait le même challenge entre Berlin et Mlada-Boleslav, parcours de la Quarante-deuxième Course de la Paix.
L'âge des lauréats
[modifier | modifier le code]Il a semblé intéressant de relever l'âge des vainqueurs de la Course de la Paix, lors de leur première victoire ou de leur unique succès[75].
- Le plus jeune vainqueur est Bernard Guyot (France), qui n'avait pas 21 ans lors de sa victoire en 1966[76] : 20 ans et 6 mois.
- 4 autres vainqueurs triomphent âgés de 21 ans et moins de 22 ans[77] : en ordre croissant, Steffen Wesemann (Allemagne), Ján Svorada (Tchécoslovaquie), Jan Smolik (Tchécoslovaquie), Hans-Joachim Hartnick (RDA)[78].
- 10 autres ont 22 ans (et moins de 23 ans): Olaf Ludwig (RDA), Jaroslav Bílek (République tchèque), Aavo Pikkuus (URSS), Marcel Maes (Belgique), Klaus Ampler (RDA), Charkid Zagretdinov (URSS), Jens Voigt (Allemagne), Uwe Ampler (RDA), Sergueï Soukhoroutchenkov (URSS), Jean-Pierre Danguillaume (France)[79].
- 10 autres ont 23 ans (et moins de 24 ans) : Vlastimil Moravec (Tchécoslovaquie), Falk Boden (RDA), Ian Steel (Royaume-Uni), Erich Hagen (RDA), Lech Piasecki (Pologne), Viktor Rjaksinski (URSS), Stanisław Szozda (Pologne), Piet Damen (Pays-Bas), Youri Barinov (URSS), Nentcho Christov (Bulgarie) [80].
- 9 autres sont âgés de 24 ans révolus (et moins de 25 ans) : (ordre alphabétique) Alexandre Averine (URSS) [81], Eluf Dalgaard (Danemark), Youri Melikhov (URSS), Kaj Allan Olsen (Danemark), Pavel Padrnos (République tchèque), Gainan Saidschushin (URSS), Michele Scarponi (Italie), Gustav-Adolf Schur (RDA), Ryszard Szurkowski (Pologne).
- 4 sont âgés de 25 ans (et moins de 26 ans) : Stanisław Królak (Pologne), Guennadi Lebediev[82] (URSS), Axel Peschel (RDA), Jan Veselý (Tchécoslovaquie)[83].
- 8 autres ont 26 ans et plus[84] : Giampaolo Cheula (Italie), Willy Emborg (Danemark), Christian Pedersen (Danemark), Jakob Piil (Danemark), August Prosenik[85] (Yougoslavie), Ondřej Sosenka (République tchèque), Piotr Wadecki (Pologne), Alexander Zoric[86] (Yougoslavie).
- Le vainqueur le plus âgé, lors de sa première ou unique victoire, est le danois Christian Pedersen, âgé de 32 ans et 8 mois, en 1953.
- Il est suivi par August Prosinek (Yougoslavie), âgé de 31 ans et 9 mois, lors de son succès en 1948.
Les vainqueurs récidivistes sont aussi les plus âgés.
- 27 ans et 8 mois, âge de Sergueï Soukhoroutchenkov lors de son deuxième succès en 1984.
- 28 ans et 2 mois, âge de Gustav-Adolf Schur, pour sa deuxième victoire en 1959.
- 29 ans et 4 mois, âge de Ryszard Szurkowski, lorsqu'il triomphe pour la quatrième fois, en 1975.
- 32 ans, c'est l'âge de Steffen Wesemann, lors de son cinquième succès en 2003. 11 années le sépare de sa première victoire.
- 33 ans et 11 mois, c'est l'âge du récidiviste Uwe Ampler lors de sa quatrième victoire en 1998. 11 années également après son premier succès. Ainsi figurant parmi les plus jeunes vainqueurs, Uwe Ampler et Steffen Wesemann en sont-ils aussi les plus âgés de ceux-ci.
Course de la Paix / Tour de l'Avenir : âge des vainqueurs
[modifier | modifier le code]Au terme de ce rencensement, il paraît utile de comparer les données entre les deux grandes épreuves du calendrier cycliste, la Course de la Paix avec celles du Tour de l'Avenir[87].
Âge des vainqueurs | Course de la Paix | en % C. de la Paix | Tour de l'avenir | en % T. Avenir |
19 à 21 ans | 5 | 8,4 % | 11 | 22,9 % |
22 à 24 ans | 31 | 52,5 % | 21 | 43,7 % |
25 à 27 ans | 14 | 23,7 % | 14 | 29,1 % |
28 à 30 ans | 5 | 8,4 % | 2 | 4,1 % |
30 ans et + | 4 | 6,7 % | 0 | - |
Les vainqueurs et leurs suivants
[modifier | modifier le code]La Course de la Paix, pourtant longue souvent de plus de 2 000 kilomètres (avant 1990) a connu des dénouements dans la dernière étape. À l'inverse, trois vainqueurs ont été leader du premier au dernier jour : Jan Vesely, en 1949 ; Aavo Pikkuus, en 1977; Lech Piasecki, en 1985. Les écarts les plus importants entre le vainqueur et son "dauphin" se situent en majorité avant 1968. Les écarts les plus faibles ont été enregistrés majoritairement après 1980. Le palmarès de la Course de la Paix, vu sous cet angle, dégage un aperçu de l'évolution des compétitions cyclistes sur près de 60 années : bouclage de la course, nivellement de l'élite, rythme plus soutenu, etc.
Des moyennes horaires en hausse
[modifier | modifier le code]Ainsi la moyenne horaire pour accomplir le trajet. Pour exemple voici la moyenne[88] en kilomètres à l'heure réalisée les "années en 9" :
- les 1 263 kilomètres entre Prague et Varsovie, en 1949 (Victoire de Jan Vesely) sont accomplis à la moyenne horaire de 34,6 km/h.
- les 2 057 kilomètres, de Berlin à Varsovie, via Prague en 1959 (Victoire de Gustav-Adolf Schur) sont effectués à la moyenne horaire de 37,5 km/h.
- les 2 036 kilomètres, entre Varsovie et Berlin en 1969 (Victoire de Jean-Pierre Danguillaume) sont courus à la moyenne horaire de 39,8 km/h.
- Les 1 941 kilomètres entre Prague et Berlin, via Varsovie, en 1979 (Victoire de Sergueï Soukhoroutchenkov)sont accomplis à la moyenne horaire de 41,3 km/h.
- En 1989, les 1 929 km entre Varsovie, Berlin et Prague (Victoire de Uwe Ampler) sont couverts en 47 h 30 min et 43 s, à la moyenne de 40,6 km/h.
- En 1999, les 1 618 kilomètres, sur un parcours nouveau, entre Znomo-Polkowice et Magdeburg (Victoire de Steffen Wesemann) sont accomplis à la moyenne de 38 km/h.
La première édition (1948) entre Prague et Varsovie (victoire de August Prosinek (Yougoslavie)), il est vrai sur des routes de fortune selon les témoins, longue de 872 kilomètres est achevée en 26 h 52 min et 25 s, à la moyenne de 32,4 km/h. Le second, Roman Sieminski (Pologne) est à 4 min 56 s ; le troisième Waclaw Wojcik (Pologne) est à 5 min 41 s.
La dernière édition disputée à ce jour, celle de 2006, longue de 1 283 kilomètres, entre Linz (Autriche)- Karlovy-Vary (République tchèque) et Hanovre (Allemagne)(Victoire de Giampaolo Cheula (Italie)) s'est courue en 31 h 36 min 48 s, à la moyenne horaire de 41,2 km/h. Le second, Andrea Tonti (Italie) est à 6 s ; le troisième, Christian Gasperoni est à... 6 s également.
Les épreuves les plus rapides sont disputées au milieu des années 1970. Le record est celui de Ryszard Szurkowski en 1975 :
- 1975 : 43,1 km/h sur 1 915 kilomètres. Ryszard Szurkowski devant Hans-Joachim Hartnick (RDA), 2e, Aavo Pikkuus (URSS), 3e.
- 1973 : 42,8 km/h sur 2 076 kilomètres. Ryszard Szurkowski devant Sanislav Szozda (Pologne), 2e, Valeri Likhatchev (URSS), 3e.
- 1974 : 42,8 km/h sur 1 812 kilomètres. Stanisław Szozda devant Nikolaï Gorelov (URSS), 2e, Milos Hrazdira (Tchécoslovaquie), 3e.
- 1972 : 42,6 km/h sur 2 017 kilomètres. Vlastimil Moravec devant Vladislav Nejlubin (URSS), 2e, Wolfram Kühn (RDA), 3e.
- 1982 : 42,5 km/h sur 1 941 kilomètres. Olaf Ludwig devant Charkit Zagretdinov (URSS), 2e, Youri Barinov (URSS), 3e.
- en 1990, sur les 1 595 kilomètres entre Berlin et Banska-Bystrica Tchécoslovaquie : 42,5 km/h : Ján Svorada devant Bert Dietz (RDA), 2e, Pavel Padrnos (Tchécoslovaquie), 3e.
Les écarts les plus importants
[modifier | modifier le code]- plus de 3 minutes - 20 courses
- 1949 : 11 minutes, 56 secondes entre Jan Vesely (Tchécoslovaquie) et Maurice Herbulot (France) (FSGT).
- 1961 : 11 minutes et 5 secondes entre Yuri Melikhov (URSS) et son coéquipier Viktor Kapitonov (URSS).
- Bernardt Eckstein RDA, 3e, est à 14 minutes 50 secondes. (moyenne : 39,7 km/h).
- 1951 : 8 minutes et 31 secondes entre Kaj Allen Olsen (Danemark) et Lothar Meister (RDA).
- Alberto Ferri Italie, 3e, est à 9 minutes et 12 secondes. (Moyenne : 33,7 km/h).
- 1955 : 8 minutes et 28 secondes entre Gustav-Adolf Schur (RDA) et Jan Vesely (Tchécoslovaquie).
- Stanley Brittain (Royaume-Uni), 3e à 11 minutes 14 secondes, compte le même temps de retard, que le 4e, le Suédois Karl M. Amell. (Moyenne : 37,8 km/h)[90].
- 1964 : 7 minutes et 45 secondes entre Jan Smolik (Tchécoslovaquie) et Gunther Hoffmann (RDA).
- Dieter Wiedemann (RDA) 3e à 7 minutes 55 secondes. (Moyenne : 39,6 km/h)
- 1950 : 7 minutes et 19 secondes séparent Willy Emborg (Danemark) de son second, Bronislav Klabinski (Polonais de France).