Kwanza (fleuve) — Wikipédia

le Kwanza
Cuanza, Coanza ou Quanza
Illustration
le Kwanza près de Dondo
Carte.
Loupe sur carte verte le Kwanza sur OpenStreetMap.
Caractéristiques
Longueur 965 km
Bassin 151 422 km2
Bassin collecteur le Kwanza
Débit moyen 825 m3/s
Cours
Source source
· Localisation plateau de Bié
· Altitude 1 394 m
· Coordonnées 13° 40′ 51″ S, 17° 25′ 48″ E
Embouchure Océan Atlantique
· Localisation à 50 km au sud de la capitale Luanda
· Altitude m
· Coordonnées 9° 20′ 49″ S, 13° 09′ 15″ E
Géographie
Pays traversés Drapeau de l'Angola Angola

Sources : OpenStreetMap

Le Kwanza, aussi nommé Cuanza, Coanza ou Quanza[1], est un fleuve de l'Angola qui se jette dans l'océan Atlantique.

Ce même nom est attribué, depuis 1977, à la monnaie nationale[2].

Géographie

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Il prend sa source sur le plateau de Bié dans la province éponyme, son écoulement se fait en direction du nord puis de l'ouest, avant de rejoindre l'océan Atlantique à une cinquantaine de kilomètres au sud de la capitale Luanda. La FAO lui a attribué en 1990 un débit annuel de 26 km3[réf. nécessaire].

Le fleuve donne son nom à deux provinces du pays situées de part et d'autre de son cours, Kwanza-Nord et Kwanza-Sud.

Situé sur la commune de Mumbué (en) qui fait partie de la municipalité de Chitembo (en), la source du fleuve est sommairement aménagée dans un espace boisé et sablonneux le long d'un sentier bordé de hautes herbes[2] à une altitude, estimée en 1877, de 1 700 mètres[3] (1 394 mètres selon OpenStreetMap)[4]. Certains jours fériés ou dimanches, les visiteurs occupent les lieux en famille pour la journée[2].

En raison des nombreux rapides qui émaillent son parcours, le Kwanza n'est propice à la navigation qu'à partir de Dondo, situé à 193 km de l'embouchure. Situé dans une large plaine, l'estuaire est précédé de méandres, où la marée se fait sentir. Cependant, le cours supérieur du fleuve offre des possibilités hydroélectriques. La Sonefe s'y est intéressée dès 1958. Le Barrage de Kapanda, dans la province de Malanje ne fut terminé qu'en 2004, après avoir été planifié dans les années 1990.

Le cours supérieur du fleuve Kwanza est aménagé depuis le début des années 1980 par le leader mondial des barrages, le géant brésilien Odebrecht. La multinationale modernise l'installation de Cambambe, édifiée à l'époque coloniale par la Sonefe. Selon l'entreprise, 70 % des Angolais n'ont pas accès à l'électricité. Et le pays ne produirait que 30 % de la demande. L'Angola pourrait devenir auto-suffisant d'ici à 2017. Plus tard, il pourrait même exporter son électricité[5].

Histoire coloniale

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La conquête du cours du fleuve Kwenza par les Portugais a joué un rôle important dans l'histoire de l'Angola, motivée dans un premiers temps par la recherche de métaux précieux, qui va s'avérer infructueuse. La volonté de Lisbonne est de s'approprier les importantes mines d'argent qu'elle pense trouver en remontant les sources du fleuve[6]. Au même moment fut lancé le projet de colonisation: des missionnaires jésuites furent envoyés au Mozambique pour rejoindre l'Empire du Monomotapa et les mines d'or que la tradition orale lui attribuent, depuis la côte de l'Océan Indien.

En 1567, le comptoir de Luanda est ébauché sur une île de l'embouchure du fleuve Kwanza, à 300 km au sud de l'embouchure du fleuve Congo, épicentre du Royaume du Kongo. En 1575[7], la couronne portugaise accorde à Paulo Dias de Novais (en), une charte pour bâtir 3 châteaux forts entre le Bengo et le Cuanza, fleuve au sud du Congo, navigable jusqu'à 200 km dans l'intérieur[8]. Le véritable objectif est les célèbres mines d'argent de Cambambe recherchées depuis 1520[8].

Pendant trois ans, accompagné de 350 à 700 trafiquants, cordonniers et tailleurs, selon les sources[8], il vit en paix avec le roi d'Angola[8], puis recevra de 1578 à 1587, cinq renforts en hommes et en matériel[8].

Le roi d'Angola fait tuer 30 Portugais et saisit leurs marchandises[8]

Parvenus à Cambambe, les Portugais ont du mal à accepter que les fameuses « mines » ne soient que mythe dénoncé par Balthasar de Castro en 1526[8] et se brouillent avec la population locale.

Aménagements et écologie

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Une riche biodiversité est trouvée dans le fleuve angolais en 2008. Le premier décompte de la diversité de l'habitat du fleuve a jusqu'à présent trouvé 50 espèces de poissons. Des chercheurs de l'Institut national de recherche sur la pêche (Instituto Nacional de Investigação Pesqueira, INIP) et de l'Institut sud-africain pour la biodiversité aquatique (en) (SAIAB) affirment que les tests génétiques pourraient révéler de nouvelles espèces[9].

Références

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  1. (en) Encyclopædia Britannica, 9th ed. : Coanza, vol. VI, New York, Thomas Spencer, Baynes. Pub. Charles Scribner's Sons, (lire sur Wikisource), p. 81.
  2. a b et c Dominique Auzias et Jean-Paul Labourdette, Angola, Paris, Petit Futé, , br., 216, 12 × 20,5 cm (ISBN 978-2-7469-6476-1, présentation en ligne, lire en ligne), p. 180 (consulté le ).
  3. Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle : Angola ou Congo portugais, vol. 17, part. 1, Paris, Larousse, 1866-77 (lire sur Wikisource), p. 262.
  4. Fond cartographique proposé par l’IGN avec les cartes ESRI World Topographic Map et vues aériennes, publié sur le site Géoportail (consulté le ).
  5. GEO no 403 de septembre 2012 p.115
  6. "Stratégie militaire et organisation territoriale dans la colonie d’Angola (XVI e – XVII e siècles)" par Mathieu Demaret, dans " Défense et colonies dans le monde atlantique, XVe – XXe siècle" , 2014 [1].
  7. "De la traite à la colonisation : les Portugais en Angola" par W. G. L. Randles dans la revue des Annales en 1969 [2].
  8. a b c d e f et g W. G. L. Randles, « De la traite à la colonisation : les Portugais en Angola », Annales, vol. 24, no 2,‎ (lire en ligne)
  9. (en) Steven Lang, « Research Initiative Nets Interesting Discoveries (Traduit par : Une initiative de recherche fait des découvertes intéressantes) », sur Inter Press Service, (version du sur Internet Archive) (consulté le ).

Articles connexes

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Liens externes

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