Débourrage (cheval) — Wikipédia

Le débourrage consiste à amener le cheval à accepter une selle, un filet et un cavalier ou à accepter de tracter un véhicule (attelage), et à comprendre et exécuter des ordres de base.

Le cheval est un animal grégaire. Il s’agit d’un herbivore, donc d’une proie. Comme toutes les proies le cheval préfère la fuite à l’affrontement. Un cheval est un animal peu agressif, même si dans la nature un combat entre deux étalons peut aller jusqu’à de graves blessures qui peuvent entraîner la mort de l'un d'eux[réf. nécessaire].

Le cheval est très bien équipé pour se défendre face aux prédateurs. Il a de longues jambes pour courir vite, un long cou ainsi qu'une vue, un odorat et une ouïe efficaces pour repérer les prédateurs. S'il est acculé, ses sabots durs ainsi que ses dents coupantes peuvent faire office d'armes de défense. Le débourrage permet de mettre le cheval en confiance avec le matériel tel que la selle et le filet et l'habituer à avoir un cavalier sur le dos et à obéir à ses ordres et à la sollicitation des aides principales.

Sur la base de ces informations plusieurs méthodes se sont développées pour débourrer (dresser) les chevaux.

Méthode « domptage »

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Cheval portant un filet avec une muserolle

Cette méthode consiste à dompter le cheval en le poussant à ne plus fuir mais à faire face. Après avoir passé sa jeunesse sans contact réel avec l'humain, le cheval est soudain séparé de ses congénères. Puis il est attaché, on lui met une selle et un filet, puis un cavalier expérimenté monte en selle. Le cheval surpris se défend et essaye de se débarrasser de son cavalier. Une fois calmé, le cheval n’a plus d’autre choix que d’accepter la domination du cavalier. Le dresseur va ensuite lui apprendre à suivre ses ordres.

Cette technique a pour avantage d’être rapide et efficace. Mais les désavantages sont nombreux, le cheval n’a pas de respect, mais seulement de la crainte. Les chevaux débourrés de cette façon peuvent être rétifs ou trop soumis.

Cette méthode a inspiré un sport : le rodéo, qui aujourd’hui se pratique non pas avec un cheval sauvage, mais avec un animal qui a vu le moins possible l'homme. Pour obtenir les sauts de mouton et autres « cabrioles », une sangle est passée autour de son corps entourée par un fourreau en peau de mouton pour ne pas le blesser. Le cheval tente de se débarrasser de cette situation désagréable. Jument, hongre et entier peuvent être utilisés ce qui prouve que la sangle arrière ne fait pas mal aux parties génitales des mâles mais provoque uniquement une gêne.

Méthode progressive

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Étapes préliminaires

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La méthode la plus répandue consiste à procéder en douceur en utilisant la curiosité du cheval, son besoin de se sentir en sécurité et son instinct grégaire. Selon le type d’élevage et sa localisation dans le monde, l’éducation peut commencer entre six mois et trois ans. Le cheval apprend d’abord à accepter d’être approché, puis à accepter le licol[1]et la selle.

Désensibilisation

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Ensuite commence la désensibilisation. Le cheval apprend à accepter toutes sortes de manipulations. D’abord le contact de l’étrille et de la brosse sur le corps puis sur la tête. Ensuite le cheval apprend à donner les pieds, c’est-à-dire laisser le soigneur prendre son pied sans y mettre de poids, sans le retirer brusquement et si on approche la main du pied sans donner l’ordre, ne pas donner le pied. Un soigneur pointilleux prendra la peine d’habituer le cheval à être touché avec toutes sortes d’objets et sur tout le corps, ce qui facilitera grandement les étapes suivantes et qui peut servir dans certaines situations inhabituelles. Cette étape est très importante, mais malheureusement souvent bâclée ce qui conduit à d’inévitables désagréments. Plus le cheval est habitué à des choses diverses, mieux il se comportera en cas de surprise ou de nouveauté.

Travail à pied

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Le travail à pied consiste à apprendre à l'équidé comment travailler sur ses antérieurs et postérieurs ainsi que sa tête, qu'on appel aussi l'éthologie. Une fois le cheval désensibilisé commence le travail à pied. Il s’agit de lui apprendre à suivre la personne calmement et de façon sûre pour les personnes environnantes. Puis la longe, le cheval doit apprendre à tourner en rond à l’allure (pas, trot, galop) demandée dans le calme. Pour cela on utilise le plus souvent un caveçon, une sorte de licol, avec trois anneaux sur la muserolle (deux latérales et une centrale). Souvent en parallèle du travail à pied et de la longe, le cheval découvre la selle et le bridon, étape clef pour la suite des événements. Le travail à pied consiste

Travail aux longues rênes ou en longe
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Le poulain découvrira le dialogue avec la main de son éducateur et apprendra les ordres vocaux de base sans l'inconvénient du cavalier sur son dos.

Débourrage

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Dès que ces bases sont acquises, le travail sérieux commence. Tout d’abord le cheval est amené dans la carrière ou dans le manège, sellé et bridé pour une séance de longe. Une fois détendu, entre en scène un cavalier. Une première personne tient le cheval avec la longe, une seconde aide le cavalier à se mettre en selle en position du malade (allongé de façon transversale). L’expérience est réitérée (parfois sur plusieurs jours) jusqu’à ce que le cheval réagisse positivement ou ne réagisse plus du tout. Ensuite même chose mais en position assise, l’avant du corps allongé sur l’encolure du cheval. Puis enfin assis. Une fois que le cheval accepte d’avoir un cavalier sur le dos, il doit apprendre à marcher, puis à trotter et enfin à galoper (à la longe) avec le cavalier sur le dos.

Vient ensuite l’apprentissage des ordres. Le cavalier dispose des rênes, des jambes, de la voix pour indiquer ses intentions au cheval. Progressivement le cavalier utilisera les aides en parallèle avec l’action du longeur puis seul.

Début du dressage

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Commence alors le dressage proprement dit. La base consiste à apprendre au cheval à s’arrêter, passer au pas au trot ou au galop au moment souhaité, ainsi qu’à exécuter des figures simples. Souvent les jeunes chevaux sont aussi formés au saut d'obstacles. En général entre la première fois où un cavalier essaye de monter sur le cheval et le moment où les bases sont acquises il se passe de trois à cinq mois.

Sauf pour les chevaux de course qui sont montés dès un an et demi, un cheval n’est pas monté avant l’âge de trois ans. Certains éleveurs attendent les quatre ans du cheval pour le mettre au travail pour permettre une meilleure croissance et ainsi éviter de futures pathologies du dos ou des articulations.

À trois ans, le cheval a des os fragiles car leur développement n'est pas achevé. Un cheval atteint sa taille adulte vers cinq ans environ. Certaines races sont plus précoces et d'autres plus tardives musculairement mais la croissance osseuse se termine autour des 7 ans toutes races confondues.

Notes et références

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  1. harnais posé sur la tête servant à guider, à attacher le cheval ou encore le contrôler