Danish Siddiqui — Wikipédia

Danish Siddiqui
Danish Siddiqui (2018).
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 38 ans)
Spin BoldakVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Jamia Millia Islamia (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
दानिश सिद्दीकीVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom officiel
Ahmad Danish SiddiquiVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Jamia Millia Islamia (en)
AJK, Mass Communication Research Centre (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Autres informations
A travaillé pour
Reuters (-)Voir et modifier les données sur Wikidata
Site web
Distinction

Danish Siddiqui est un photojournaliste indien, né le à New Delhi et mort le à Spin Boldak en Afghanistan.

Il est lauréat en 2018 du prix Pulitzer de la photographie de reportage.

Ahmad Danish Siddiqui est né le à New Delhi[1]. Son père, Mohammad Akhtar Siddiqui, est professeur et a été doyen de la faculté des sciences de l’éducation à l’Université Jamia Millia Islamia (en) de New Delhi[2].

Danish Siddiqui étudie dans cette université entre 2005 et 2007 et a obtenu un diplôme en économie de l’Université Jamia Millia Islamia, puis un diplôme en communication du Centre de recherche sur la communication de masse (AJK) (en) en 2007[3]. Marié à Rike, de nationalité allemande, il est le père d’un garçon, Yonus, et d’une fille, Sarah[1].

Danish Siddiqui a commencé sa carrière de journaliste comme correspondant du quotidien anglophone indien Hindustan Times puis d’une chaîne de télévision Today Channel[1].

Il a rejoint l’agence de presse internationale Reuters comme stagiaire en 2010[4],[5].

Il a couvert le tremblement de terre d’avril 2015 au Népal[4], la bataille de Mossoul (2016-2017), les attentats au Sri Lanka en 2019[6], la crise des réfugiés résultant du génocide des Rohingya, les manifestations à Hong Kong en 2019-2020, les émeutes de Delhi de 2020, et la pandémie de Covid-19 en Inde[7],[8].

En 2018, Danish Siddiqui devient le premier Indien aux côtés de son collègue Adnan Abidi et cinq autres confrères[9], à remporter le prix Pulitzer de la photographie pour leur travail de documentation sur la violence à laquelle est confrontée la communauté minoritaire Rohingya du Myanmar[5]. Basé à Bombay, il dirige l’équipe de Reuters en Inde[10],[11] et travaille en Asie du Sud, au Moyen-Orient et en Europe[5].

Ses images sont publiées par de nombreux titres de la presse internationale : National Geographic Magazine, The New York Times, The Guardian, The Washington Post, The Wall Street Journal, Time Magazine, Forbes, Newsweek, NPR, BBC[9], CNN, Al Jazeera, South China Morning Post, The Straits Times, Bangkok Post, The Sydney Morning Herald, The Los Angeles Times, The Boston Globe, The Globe and Mail, Le Figaro, Le Monde[4],[6], Der Spiegel, Stern, Berliner Zeitung, The Independent, The Daily Telegraph, Gulf News, Libération[12], etc.

Danish Siddiqui trouve la mort à 38 ans, le [1],[2], à Spin Boldak en Afghanistan[4], alors qu’il photographiait des combats entre les forces spéciales de sécurité afghanes et les talibans à proximité d’un poste-frontière avec le Pakistan[4].

Il était embarqué avec les forces spéciales afghanes dans la ville de Kandahar[1].

Plus tôt dans la journée du , Siddiqui avait annoncé à Reuters qu’il avait été blessé au bras par des éclats d’obus alors que le véhicule dans lequel il se trouvait avait été pris pour cible par les Talibans[13], et qu’« il avait été soigné et se rétablissait lorsque les talibans se sont retirés des combats qui avaient lieu à Spin Boldak »[4],[14]

Selon une enquête approfondie menée par Reuters publiée le 23 août, Danish Siddiqui s’était réfugié dans une mosquée pour échapper aux recherches des Talibans, mais il est abattu en même temps qu’un officier supérieur afghan et un médecin des forces spéciales afghanes alors qu’ils tentent de fuir[13]. Ils ont été « oubliés » sur place à la suite de mauvaises interprétations dans les communications, par la section des forces spéciales au cours de sa retraite dans la confusion[13].

Le magazine India Today rapporte que, selon un commandant afghan, « les insurgés talibans avaient d’abord tiré sur Danish Siddiqui, puis avaient manqué de respect et mutilé son corps lorsqu’ils ont appris son identité indienne »[15].

Danish Siddiqui est inhumé le , à la demande de sa famille, dans le cimetière du campus de son Alma Mater, l’Université Jamia Millia Islamia à New Delhi[2],[16].

En mars 2022, les parents de Danish Siddiqui annoncent qu’il saisissent la Cour pénale internationale « pour engager des poursuites pour « crimes de guerre » contre six dirigeants talibans ainsi que contre d’autres commandants du mouvement islamiste non identifiés, qui ont (…) ciblé leur fils parce qu’il était photojournaliste et parce qu’il était un ressortissant indien »[17].

Liste non exhaustive

  • 2021 : Vie et mort à New Delhi face à la deuxième vague, 33e Festival international du photojournalisme Visa pour l’Image (Perpignan) du au [18].

Prix et récompenses

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Notes et références

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  1. a b c d et e (en) « Obituary : Reuters photographer Danish Siddiqui captured the people behind the story », sur Reuters, (consulté le ).
  2. a b c et d (en) « Danish Siddiqui laid to rest in Delhi », The Hindu,‎ (ISSN 0971-751X, lire en ligne, consulté le ).
  3. (en) « Mumbai lensman Danish Siddiqui’s work part of Pulitzer-winning Rohingya series », sur Mumbai Mirror, (consulté le ).
  4. a b c d e f et g « Danish Siddiqui, photographe de l’agence Reuters, tué en Afghanistan », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  5. a b c et d (en) « The 2018 Pulitzer Prize Winner in Feature Photography, Photography Staff of Reuters », sur www.pulitzer.org (consulté le ).
  6. a et b « Une machine à coudre, un lit défait, un scooter abandonné… Retour en images chez les victimes des attentats au Sri Lanka », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  7. « En images : l’Inde dans l’enfer du Covid-19 », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  8. « Danish Siddiqui, un photographe de l'agence Reuters, tué en Afghanistan », sur RFI, (consulté le ).
  9. a et b (en-GB) « Danish Siddiqui: Indian photojournalist killed in Afghanistan », BBC News,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  10. (en-US) « Danish Siddiqui », sur TEDxGateway - India's Largest Ideas Platform (Mumbai, India) (consulté le ).
  11. (en) Danish Siddiqui, « Danish Siddiqui », sur The Wider Image (consulté le ).
  12. Manon Bouriaud, « Bombay au mètre carré », sur Libération, (consulté le ).
  13. a b et c (en) Stephen Grey et Charlotte Greenfield, « Reuters photographer died after being left behind, Afghan general says », sur Reuters, (consulté le )
  14. « Reuters journalist killed covering clash between Afghan forces, Taliban », sur Reuters, (consulté le ).
  15. (en) Ashraf Wani, « Afghan commander recalls Danish Siddiqui's last moments », sur India Today, .
  16. Ismat Ara, « Hundreds Gather to Bid Goodbye to Danish Siddique, Buried in Alma Mater Jamia Millia Islamia », sur The Wire, (consulté le ).
  17. « Les parents de Danish Siddiqui, photographe de Reuters tué en Afghanistan, saisissent la Cour pénale internationale », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. « Vie et mort à New Delhi face à la deuxième vague », sur Visa pour l’image (consulté le ).
  19. « Sony World Photography Awards 2013 ».
  20. « Atlanta Photojournalism 2014 Winners », sur Atlanta Photojournalism Seminar.
  21. « Atlanta Photojournalism 2017 Winners », sur Atlanta Photojournalism Seminar.
  22. (en) « TIME's Top 100 Photos of 2021 », sur Time (consulté le ).
  23. (en) « 2022 Pulitzer Prizes », sur www.pulitzer.org, (consulté le )

Liens externes

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