David Harland — Wikipédia
David Harland | |
Fonctions | |
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Diplomate, directeur du Centre pour le dialogue humanitaire (en) | |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Wellington |
Père | Bryce Harland (en) |
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David Harland (né le 28 septembre 1962 à Wellington) est un diplomate néo-zélandais. Il est directeur du Centre pour le dialogue humanitaire (en) (HD), une fondation basée à Genève spécialisée dans la médiation de conflits armés. Harland a été appelé comme témoin dans de nombreux procès au tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie.
Biographie
[modifier | modifier le code]David Harland a été nommé directeur du Centre pour le dialogue humanitaire (en) (HD) en 2011[1],[2],[3],[4]. C'est dans le cadre électif de cette fonction — au sein d'un module intitulé « Médiation pour la paix » — que, le 3 mai 2018, il certifie l'authenticité d'une déclaration officielle émanant de la direction de l’ETA dont il expose publiquement le contenu qui présente l'autodissolution de l'organisation armée basque[5] comme relevant d'une « ultime décision[6],[7] ». Il est également membre du Conseil consultatif de haut niveau sur la médiation du secrétaire général des Nations unies[8] et a exercé en tant que professeur adjoint à l’École des hautes études internationales John Hopkins[9],[10]. et comme président du Programme mondial du conseil sur la prévention des conflits au Forum économique mondial.
Avant sa nomination à HD, Harland a occupé le poste de directeur de la division de l’Europe et de l’Amérique latine dans le Département des opérations de maintien de la paix des Nations unies (2006 – 2011)[11] ainsi que de Conseiller politique principal auprès du Bureau de la coordination des affaires humanitaires à Genève[H 1]. Il a pris part aux missions de maintien de la paix des Nations unies de Haïti (2010), du Kosovo (2008)[H 2],Timor oriental[12] (1999-2000)[13] et Bosnie-Herzégovine[14] (1993-1998)[15]. En 1999, il a été libéré de ses fonctions habituelles pour effectuer des recherches et écrire le rapport des Nations unies sur le massacre de Srebrenica, La chute de Srebrenica[14],[H 3], dans lequel il énumère sans complaisance les fautes commises par cette même institution[H 4]. Il a occupé le poste de chargé de cours à l’université Harvard de 1989 à 1991[16].
Harland a été cité comme témoin aux procès du tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie dans les cas suivants : « Le Ministère public contre Ratko Mladic » (2012)[17] « Le Ministère public contre Radovan Karadžic » (2010)[18], « Le Ministère public contre Dragomir Miloševic » (2007)[19] et « Le Ministère public contre Slobodan Miloševic » (2004)[20].
David Harland a obtenu un doctorat de l’École de droit et de diplomatie de Fletcher à Boston (en) en 1994 ; un master Asie orientale contemporaine de l’université Harvard en 1991, un diplôme de l’université Jin Xiu Zheng de Pékin en 1988 et une licence universitaire de l’université Victoria de Wellington, Nouvelle-Zélande en 1983[21].
Il est le fils de l’ambassadeur néo-zélandais Bryce Harland (en), mort en 2006[22].
Publications
[modifier | modifier le code]- (en) "Killing Game - International law and the African elephant", Praeger Press, 1er septembre 1994.
- (en) « Report of the Secretary-General pursuant to General Assembly resolution 53/35 - The fall of Srebrenica », sur repository.un.org, (consulté le )
- (en) "Talk of emergencies misses the point",International Herald Tribune, 31 January 2003.
- (en) "Legitimacy and effectiveness in international administration", Global Governance, 15, 18, 2004.
- (en) "Lessons for peacemakers: What has not happened in Bosnia", International Herald Tribune, 27 janvier 2004.
- (en) "Post-Dayton Bosnia and Herzegovina", avec Elizabeth Cousens, dans William J. Durch, ed., Twenty-First-Century Peace Operations, Washington, United States Institute of Peace Press (2006), p. 49-140.
- (en) David Harland, « Kosovo and the UN », Survival: Global politics and Strategy, 5e série, vol. 52, octobre - novembre 2010, p. 75-98 (lire en ligne)
- (en) "Selective Justice for the Balkans", The New York Times, 7 décembre 2012.
- (en) "War is Back - The International Response to Armed Conflict", Horizons, n° 7, printemps 2016, p. 224–234.
- (en) "Never again: International intervention in Bosnia and Herzegovina", juillet 2017.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Isabelle Delpla, « Faits, responsabilités, intelligibilité : comparer les enquêtes et les rapports sur Srebrenica », Cultures et Conflits, no 65, , p. 119-136 (lire en ligne, consulté le ).
- (en) Fred Grünfeld et Wessel N. Vermeulen, Failure to Prevent Gross Human Rights Violations in Darfur : Warnings to and Responses by International Decision Makers (2003-2005) [« Échec à l'empêchement de violations flagrantes des Droits de l'Homme à Darfour : avertissements aux et réponses par les décideurs internationaux (2003-2005) »], Leyde, Boston, Brill Nijhoff, , 271 p. (ISBN 978-90-04-26031-3, lire en ligne).
- « International Decision-Making in the Age of Genocide: Srebrenica 1993-1995 », The National Security archive « Rapporteur Report - Conference in The Hague, June 29-July 1, 2015 », (lire en ligne [PDF], consulté le ).
- (en) Nassrine de Rham-Azimi, Li Lin Chang, United Nations as peacekeeper and nation-builder : continuity and change : what lies ahead? : report of the 2005 Hiroshima Conference, United Nations Institute for Training and Research & Institute of Policy Studies (Singapore) (en), Martinus Nijhoff Publishers (en), , 250 p. (ISBN 90-04-14826-4 et 9789004148260, lire en ligne), « David Harland », p. 15, 27, xlii « David Harland has been the Chief of the Best Practices Unit of DPKO since 2003. Previously, he was Senior Policy Advisor to the UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs, Geneva. »
Références bibliographiques
[modifier | modifier le code]- Rham-Azimi et Chang 2005, p. 15
- Harland 2008, « Kosovo and the UN ».
- Rapport Harland 1999.
- Harland 1999, p. 109-110 et suiv..
Autres références
[modifier | modifier le code]- (en) Minister Haavisto to Geneva, with the focus on humanitarian crises, Ministry for Foreign Affairs of Finland, (lire en ligne), Press Releases « Minister for International Development Pekka Haavisto will [...] meet Director General of the International Labour Organization (ILO) Guy Ryder, with the focus on the organisation’s work concerning fragile states, and Executive Director of the mediation organisation Centre for Humanitarian Dialogue (en) David Harland. »
- (en) « Buhari: Poverty, Injustice And Lack Of Jobs Responsible For Conflicts In Nigeria », The Guardian, (lire en ligne)« The Executive Director of the Centre for Humanitarian Dialogue (en), David Harland told President [Muhammadu] Buhari that taking after their accomplishment in encouraging the settlement of the interethnic and between religious clashes in Plateau State, the gathering had moved to Kaduna State. »
- (en) « HD Centre announces new Executive Director »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?), sur hdcentre.org, (consulté le )
- Staff, HD Center for Humanitarian Dialogue (lire en ligne), Senior Management Team, « David Harland, Executive Director »
- « Le rôle de la Suisse dans la dissolution de l'ETA, interview de David Harland », Radio télévision suisse « Forum », (lire en ligne) [audio]
- Luis Lema, « L’ETA disparaît à Genève », Le Temps, (lire en ligne)
- « David Harland lit la declaration de l'ETA », RTS Info, Radio télévision suisse « L'actu en vidéo », (lire en ligne) [vidéo] Lettre lue publiquement dans le cadre de la « Médiation pour la paix » au Centre pour le dialogue humanitaire (en) (HD).
- (en) « Secretary-General’s High-Level Advisory Board on Mediation Comprises 18 Eminent Current or Former Global Leaders, Officials, Experts », sur 4-traders.com,
- (en) Thomas K. Williams, A Three-Question Interview with Francesc Vendrell and David Harland [« Trois questions adressées à Francesc Vendrell et David Harland »], Bologna Institute for Policy Research, (lire en ligne [vidéo]) À la suite d'une table ronde autour du thème « La Libye après la chute de Kadhafi : que peut apporter la communauté internationale pour stabiliser le pays, quel rôle pour l'ONU et les autres organisations internationales ? », le BIPR interviewe Francesc Vendrell — professeur adjoint de relations internationales à l'université Johns Hopkins (SIS, Bologne, Italie), ancien représentant spécial de l'union européenne pour l'Afghanistan de 2002 à 2008, ancien représentant personnel du Secrétaire général, chef de la mission d'assistance des Nations unies en Afghanistan (MANUA) de 2000 à 2001 — et David Harland, directeur exécutif du Centre pour le dialogue humanitaire (en) (HD) (Genève, Suisse) et professeur adjoint à l'université John Hopkins.
- (en) « Our Faculty », sur Johns Hopkins School of Advanced International Studies, (consulté le )
- (en) « UN official hails ‘outstanding’ post-quake performance of Haitian police », sur un.org,
- (en) Olav Ofstad, Working Paper, Oxford Martin School (en), Department of Politics and International Relations, University of Oxford, Oxford Institute for Ethics, Law, and Armed Conflict (ELAC), (lire en ligne [PDF]), « Reconciliation and conflict resolution in East Timor », pp. 10-11 « The Special Representative of the Secretary-General (SRSG), Sergio Vieira de Mello, met with Xanana Gusmao in East Timor late 1999 to agree on a strategy for the transitional administration, or as ex-Deputy SRSG David Harland terms it: ‘to map out a ‘post-planning plan’35. The many topics listed by Harland as being discussed did not include reconciliation or conflict resolution. [...] David Harland’s report does not mention the suggested benchmarks, but details seven goals with a total of 23 sub-items that were defined as UNTAET priorities for the last part of 1999 and the first half of 2000. »
- (en) David Harland, « UN Peacekeeping Operations in Post-Conflict Timor-Leste: Accomplishments and Lessons Learned », United Nations Peacekeeping Best Practices, (lire en ligne, consulté le )
- Sylvie Matton, Srebrenica : un génocide annoncé, Flammarion, , 430 p. (lire en ligne), p. 167 « Mais pour Srebrenica, Annan choisira de confier les recherches et la rédaction du rapport à un jeune membre du personnel onusien, David Harland. Administrateur chargé des affaires civiles et politiques en Bosnie de 1993 à 1999, Harland est le membre de l'ONU qui a passé le plus de temps dans le pays, notamment à Sarajevo durant le siège, pendant la chute de Srebrenica, et durant les premières années de l'application du traité de Dayton-Paris. »
- (en) Henry Porter, « Days of Shame », Guardian, (lire en ligne)
- (en) « Who we are », sur hdcentre.org
- (en) « The Prosecutor versus Ratko Mladic », sur ICTY,
- (en) « Ex-UN official: Mladic threatened civilians », sur Fox News,
- (en) « The Prosecutor versus Dragomir Miloševic », sur ICTY,
- (en) « The prosecutor versus Slobodan Miloševic », sur ICTY,
- (en) « David Harland », sur weforum.org,
- (en) « National Office and branch activities », New Zealand International Review, vol. 24, , p. 32 (lire en ligne) « The Director, Bryce Harland (en), attended a meeting in Beijing from 8 to 10 November on the implications of the current economic crisis for ... 17 Dec Dr David Harland (Acting Director Civil Affairs, UN Mission to Bosnia), Peace in Ex- Yugoslavia? »
Sources
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « David Harland » (voir la liste des auteurs).