De Havilland DH.50 — Wikipédia
De Havilland DH.50 | |
Un DH.50J de Qantas. | |
Rôle | transport de passagers |
---|---|
Constructeur | de Havilland |
Dimensions | |
Longueur | 9,07 m |
Envergure | 13,03 m |
Hauteur | 3,35 m |
Aire alaire | 40,3 m2 |
Masse et capacité d'emport | |
Max. à vide | 1 095 t |
Max. au décollage | 1 905 t |
Passagers | 3 (3 + 1 pilote) |
Motorisation | |
Moteurs | 1 x Siddeley Puma |
Puissance unitaire | 170 kW (230 ch) |
Performances | |
Vitesse de croisière maximale | 153 km/h |
Vitesse maximale | 175 km/h |
Distance franchissable | 610 km |
Plafond | 4 500 m |
Vitesse ascensionnelle | 3,07 m/s |
Charge alaire | 43,9 kg/m2 |
Puissance massique | 97 W/kg |
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Le de Havilland DH.50 est un grand biplan de transport monomoteur britannique des années 1920 construit par de Havilland à l'aérodrome de Stag Lane (en) à Edgware, et construit sous licence en Australie, en Belgique et en Tchécoslovaquie.
Histoire
[modifier | modifier le code]Au début des années 1920, Geoffrey de Havilland se rend compte que les avions excédentaires de la Première Guerre mondiale doivent être remplacés[1],[2]. Sa société conçoit donc un biplan avec une cabine pour quatre passagers, le DH.50, en s'appuyant sur l'expérience acquise avec le DH.9 de Havilland[1],[2]. Le premier DH.50 (immatriculé G-EBFN) vole en et est utilisé quelques jours plus tard par Alan Cobham pour gagner un prix de fiabilité lors de vols d'essai entre Copenhague et Göteborg[1],[2]. Sur les 38 appareils produits, seuls 17 sont construits par de Havilland ; les autres sont produits sous licence[1],[2]. Les différents appareils ont une grande variété de moteurs[1],[2].
En 1924, Alan Cobham remporte la course aérienne King's Cup Race à bord du G-EBFN avec une moyenne de 171 km/h (106 mph)[1],[2]. Cobham effectue plusieurs vols longue distance avec le prototype jusqu'à ce qu'il le remplace par le second appareil[1],[2]. L'appareil, immatriculé G-EBFO, est remotorisé avec le moteur Armstrong Siddeley Jaguar et est désigné DH.50J[1],[2]. Alan Cobham pilote l'appareil sur un vol de 25 750 km entre l'aéroport de Croydon et Le Cap entre et [1],[2]. L'avion est ensuite équipé de flotteurs jumeaux (produits par Short Brothers à Rochester) pour un vol de reconnaissance de l'Australie en 1926[1],[2]. Lors du vol aller entre l'Angleterre et l'Australie, l'ingénieur d'Alan Cobham (A.B. Elliot) est tué par balle alors qu'ils survolent le désert entre Bagdad et Bassora[1]. Il est remplacé par le sergent Ward, un ingénieur de la Royal Air Force qui est autorisé par son commandant à se joindre au vol[1].
Toujours en 1926, un hydravion DH.50A est utilisé pour le premier vol international effectué par la Royal Australian Air Force. Le chef d'état-major de la force aérienne australienne, le group captain Richard Williams, et deux membres d'équipage entreprennent un voyage aller-retour de trois mois, de 16 093 km, de Point Cook aux îles du Pacifique[3].
Production sous licence
[modifier | modifier le code]L'avion est populaire en Australie et de Havilland autorise sa production dans ce pays, ce qui conduit à la construction de 16 appareils[3],[4],[2]. Qantas construit quatre DH.50As et trois DH.50Js, West Australian Airways (en) construit trois DH.50As, et Larkin Aircraft Supply Company (en) construit un DH.50A[3],[4],[2]. Le QANTAS DH.50 (G-AUER/VH-UER), de construction britannique, est modifié à Longreach, dans le Queensland, pour servir d'ambulance aérienne pour l'Australian Inland Mission[4]. L'appareil, appelé Victory par le révérend John Flynn, est le premier avion utilisé par le Royal Flying Doctor Service d'Australie[4],[5].
La SABCA construit trois DH.50A à Bruxelles et Aero en construit sept à Prague, alors en Tchécoslovaquie[6],[3],[2]. Les avions belges sont utilisés au Congo belge[2].
Variantes
[modifier | modifier le code]DH.50 : Biplan de transport léger monomoteur[1].
- DH.50A : Motorisé par un moteur en ligne Siddeley Puma de 240 ch (179 kW)[1].
- DH.50J : La flotte australienne de Qantas est équipée d'un moteur radial Bristol Jupiter Mk IV de 450 ch (287 kW). D'autres moteurs radiaux sont montés sur d'autres appareils de la série DH50J[7],[1].
Opérateurs
[modifier | modifier le code]- Australie[4]
- Australian Aerial Services Ltd
- Holdens Air Transport
- Qantas
- Rockhampton Aerial Services Ltd
- Force aérienne royale australienne
- West Australian Airways (en)
- Belgique[1]
- Tchécoslovaquie[1]
- Irak[1]
- Nouvelle-Zélande
- Royaume-Uni[1]
- Air Taxis Ltd
- Brooklands School of Flying Ltd
- Imperial Airways Ltd
- North Sea Aerial and General Transport Company Ltd
- Northern Air Lines Ltd
Spécifications (DH.50 avec moteur Puma)
[modifier | modifier le code]Données de chez de Havilland[8] :
- Equipage : 1
- Capacité : 4 passagers
- Longueur : 9,07 m (29 ft 9 in)
- Envergure des ailes : 13,3 m (42 ft 9 in)
- Hauteur : 3,35 m (11 ft 0 in)
- Surface de l'aile : 40,3 m2 (434 pi2)
- Poids à vide : 1 095 kg (2 413 lb)
- Poids brut : 1 905 kg (4 200 lb)
- Moteur : 1 × moteur Siddeley Puma 6 cylindres à pistons en ligne, refroidi par eau, 230 ch (170 kW)
- Hélices : hélice bipale à pas fixe
- Performances :
- Vitesse maximale : 175 km/h, 95 kn (109 mph)
- Vitesse de croisière : 153 km/h, 83 kn (95 mph)
- Portée : 610 km (380 mi, 330 nmi)
- Plafond de service : 4 500 m (14,600 ft)
- Taux de montée : 3,07 m/s (605 ft/min)
- Charge alaire : 40,3 kg/m2 (8,99 lb/sq ft)
- Puissance/masse : 0,097 kW/kg (0,059 hp/lb)
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « de Havilland DH.50 » (voir la liste des auteurs).
- (en) « De Havilland DH50 », sur BAE Systems | International (consulté le )
- « De Havilland D.H.50 - four-passenger cabin biplane », sur www.aviastar.org (consulté le )
- Stephens 2001, p. 39-41.
- Wilson 1994, p. 216.
- (en) « John Flynn biography | Royal Flying Doctor Service », sur www.flyingdoctor.org.au (consulté le )
- Cook 1997, p. 21.
- Gunn 1985.
- Jackson 1987, p. 190.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
- John Cook, Air transport : the first fifty years, Chalford, (ISBN 0-7524-0790-2 et 978-0-7524-0790-6, OCLC 38519372, lire en ligne).
- John Gunn, The defeat of distance : Qantas 1919-1939, St. Lucia, Qld. ; New York : University of Queensland Press ; Lawrence, Mass. : Distributed in the USA and Canada by the University of Queensland Press, (ISBN 978-0-7022-1707-4, lire en ligne).
- R. T. Jackson, De Havilland aircraft since 1909., Putnam, (ISBN 0-85177-802-X et 978-0-85177-802-0, OCLC 30736673, lire en ligne).
- Alan Stephens, The Royal Australian Air Force, Oxford University Press, (ISBN 0-19-554115-4, 978-0-19-554115-1 et 0-19-555541-4, OCLC 46707303, lire en ligne).
- Stewart Wilson, Military aircraft of Australia, Aerospace Publications, (ISBN 1-875671-08-0 et 978-1-875671-08-3, OCLC 35229348, lire en ligne).