Denis Ier — Wikipédia
Denis Ier | |
Le roi Denis Ier, enluminure issue de la Généalogie des rois de Portugal (XVIe siècle). | |
Titre | |
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Roi de Portugal et des Algarves | |
– 45 ans, 10 mois et 22 jours | |
Prédécesseur | Alphonse III de Portugal |
Successeur | Alphonse IV de Portugal |
Biographie | |
Dynastie | Capétien Maison royale de Portugal |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | Lisbonne |
Date de décès | (à 63 ans) |
Lieu de décès | Santarém |
Nature du décès | Mort de maladie inconnue mais douloureuse |
Père | Alphonse III de Portugal |
Mère | Béatrice de Castille |
Conjoint | Sainte Élisabeth de Portugal |
Enfants | Constance de Portugal Alphonse IV de Portugal |
Héritier | Alphonse IV de Portugal |
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Rois de Portugal | |
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Denis de Portugal, surnommé le Laboureur, le Roi Agriculteur, le Roi Poète, le Roi Troubadour ou le Père de la Patrie ou encore le Libéral, né à Lisbonne le et mort à Santarém le . Il est le deuxième fils du roi Alphonse III et de son épouse l'infante Béatrice de Castille (1242-1303) et devint le sixième roi de Portugal en 1279 (et le cinquième de l'Algarve) à la place de son aîné Robert qui avait été déclaré bâtard de Mahaut de Dammartin. Il est en outre considéré comme l'un des plus importants poètes troubadours portugais des XIIIe et XIVe siècles.
Son règne
[modifier | modifier le code]Comme héritier du trône, Denis fut très tôt formé par son père pour diriger le Portugal.
Lorsqu'il monta sur le trône, le Portugal était de nouveau en conflit avec l'Église catholique romaine. Denis tenta de résoudre le problème en signant un traité avec le pape Nicolas III où il promettait de protéger les intérêts de Rome au Portugal, particulièrement en concédant asile au Portugal à l'Ordre du Temple, persécuté en France, sous le nom d'Ordre du Christ.
La Reconquista étant terminée, Denis Ier fut surtout un roi administrateur et pacifique malgré de petits conflits avec la Castille dont il obtint la possession des bourgades de Serpa et Moura, les territoires au-delà du Guadiana et la rectification des frontières de Ribacoa. Il signa pour cela le traité d'Alcañices avec Ferdinand IV de Castille le . Ce traité est encore en vigueur. Une fois le problème résolu, aucune autre guerre n'eut lieu durant son règne, justifiant ainsi le souvenir qu'il a laissé d'un roi étrangement pacifique pour son époque.
Ainsi, les priorités de gouvernement furent essentiellement l'organisation du pays et la continuation des actions de son père. Denis a publié le noyau du Code civil et criminel se concentrant sur la protection des classes moins favorisées contre les abus de pouvoir.
Durant son règne, il voyagea dans le pays, visitant les bourgs et apportant des solutions aux problèmes rencontrés. Avec l'aide de son épouse, la reine Elisabeth d'Aragon dite sainte Elisabeth (1271-1336), Denis essaya d'améliorer la vie des pauvres et fonda diverses institutions de charité.
Préoccupé par les infrastructures du pays, Denis ordonna l'exploitation de mines de cuivre, d'argent, d'étain et de fer et organisa les exportations de ces produits vers les autres pays européens. Il signa le premier traité de commerce avec l'Angleterre en 1308 et fonda la marine marchande portugaise.
Denis institua la première réforme agraire du Portugal, redistribua des terres en morcelant les terres féodales et ecclésiastiques, encouragea l'agriculture et fonda diverses communautés rurales, des marchés et des foires. Sous son règne, le Portugal produisit plus de céréales, dépassant ses propres besoins, et exporta l'excédent. Un de ses plus grands bienfaits fut la plantation de pins pour protéger les terres arables de l'avance des sables sur les côtes. La forêt de pins de Leiria existe toujours. Il favorisa le développement de la médecine vétérinaire[1].
Denis forma une marine marchande pour commercer avec la Catalogne, la Bretagne, l'Angleterre et les pays nordiques. Installant des marchands génois à Lisbonne, il fut le promoteur des grands navigateurs et fit venir des pays voisins des techniciens en navigation.
Denis Ier mit le Portugal sur un pied d'égalité avec les autres royaumes de la péninsule Ibérique.
La culture fut un autre de ses foyers d'intérêt. Denis aimait la littérature et écrivit lui-même quelques livres sur des thèmes comme l'administration ou la chasse et des ouvrages de poésie. Il a été un des plus grands et plus féconds troubadours de son temps. Nous sont parvenues 137 cantigas qui lui sont attribuées, et appartenant à tous les types: 73 cantigas de amor, 51 cantigas de amigo et 10 cantigas de escarnio y maldecir; de plus nous avons la musique originale des sept cantigas découvertes par le professeur Harvey L. Sharrer dans l'Arquivo Nacional da Torre do Tombo, sur un parchemin qui servait de couverture à un livre de minutes notariales du XVIe siècle, qui aujourd'hui porte le nom de Parchemin Sharrer. Par son décret « Magna Charta Priveligiorum », il fonda, en 1290, l'Université de Lisbonne qu'il transféra à Coimbra en 1307, où il défendit l'utilisation et l'enseignement du latin à la place du portugais (le portugais devint pourtant la langue de la cour royale).
Les dernières années de son règne furent marquées, cependant, par des conflits entre ses deux fils : Alphonse, l'héritier légitime et Alphonse Sanches, comte d'Albuquerque son fils illégitime. À sa mort en 1325, il est enterré au Monastère de Saint-Denis à Odivelas, qu'il avait fondé durant son règne.
Descendance
[modifier | modifier le code]- De son mariage en 1282 avec Élisabeth d'Aragon dite sainte Isabelle ou Élisabeth (1271-1336) :
- Constance (-) qui épousa Ferdinand IV de Castille,
- Alphonse IV de Portugal (1291-1357) son successeur ;
- De Marie Pires (sa maîtresse) :
- Jean Alphonse (1288-1336) seigneur de Lousã et Arouse ;
- De Marinha Gomes :
- Marie Alphonse qui épousa João de Lacerda, noble de Castille ;
- D'Aldonça Rodrigues Telha :
- Alphonse Sanches (1289-1329) comte d'Albuquerque, rival d'Alphonse IV.
Titre complet
[modifier | modifier le code]Roi de Portugal et de l'Algarve par la grâce de dieu
Ascendance
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]- sous la direction de Patrice Franchet-d'Espèrey et de Monique Chatenet, en collaboration avec Ernest Chenière, Les Arts de l'équitation dans l'Europe de la Renaissance, Arles, Actes Sud, , 447 p. (ISBN 978-2-7427-7211-7), Le traité du roi D. Duarte (page140)
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Sceau du roi Denis, série de timbres d'usage courant portugais, XXe siècle
Liens externes
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- Ressources relatives à la musique :
- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :